À propos de ce
qui se passe lorsque l'humain monte au Ciel,
William Judge explique ce qui suit (et j'ai ajouté entre
parenthèses mes commentaires pour rendre son explication plus explicite) :
« Ayant montré qu'il
existe, immédiatement au-delà du seuil de la vie humaine, un lieu (le kama-loka)
où la meilleure partie de l'homme se sépare de ses éléments inférieurs et
grossiers.
(Pour que la bonne partie de l'humain
puisse monter dans le monde divin, tandis que sa mauvaise partie se désintègre
lentement dans le kama-loka.)
Nous sommes amenés à examiner maintenant quel est cet
état après la mort (le devachan) de l'être réel, cet être immortel qui voyage
de vie en vie (l’humain).
Ayant lutté pour se dégager du corps, l'homme entier
entre en kama-loka (le «purgatoire») et là, luttant à nouveau, il se dégage des
skandha inférieurs (qui sont les archives de ses corps inférieurs).
Cette période de séparation ayant pris fin, alors ses
principes supérieurs, Atma-Buddhi-Manas commencent à penser d'une manière
différente de celle que le corps et le cerveau leur permettaient durant la vie (la personne
est la même mais sans son côté négatif).
C'est là l'état de devachan, mot sanskrit qui signifie
littéralement "le domaine des dieux", où l'âme éprouve la félicité;
mais, les dieux n'ayant pas de corps semblables aux nôtres, le Soi en devachan est
dépourvu de corps mortel.
Il est dit dans les livres anciens que cet état dure
"un nombre infini d'années", ou "pendant une période
proportionnée aux mérites de l'être" et, quand les forces mentales
particulières à cet état sont épuisées, "l'être est attiré de nouveau vers
la terre pour renaître dans le monde des mortels".
Devachan est donc un intermède entre les naissances sur
terre.
QUELS FACTEURS NOUS MÈNENT
AU DEVACHAN ?
La loi de karma, qui nous oblige à naître ici-bas, opérant
continuellement dans un champ d'action universel, agit aussi sur l'être en devachan
car c'est uniquement la force ou l'action de karma qui nous fait sortir du devachan.
(De manière synthétique, le karma positif
nous mène au devachan et le karma négatif nous ramène sur terre.)
Cette action peut être comparée à celle de la pression
atmosphérique qui, continue et uniforme, expulse ou écrase l'objet soumis à son
action, à moins qu'il n'y ait une quantité équivalente d'atmosphère pour la
neutraliser. Dans le cas présent, le karma de l'être est l'atmosphère qui le
pousse continuellement d'un état à un autre (du monde
terrestre au monde dévachanique et vice versa).
La quantité d'atmosphère qui neutralise cette action est
la force des pensées et des aspirations nourries par l'être durant sa vie;
c'est cette force qui l'empêche de sortir du devachan tant qu'elle n'est pas
épuisée, mais une fois épuisée elle n'a plus le pouvoir de différer
l'application du décret de la destinée que nous nous sommes forgée nous-mêmes.
(Je le compare à un ballon. Toutes les impulsions
psychiques positives que nous générons lors de notre réincarnation correspondent
à l’air chaud que nous mettons dans notre ballon et qui nous mènent au devachan
au cours de notre voyage post-mortem.
Et lorsque cette force ascendante est épuisée, le karma
négatif que nous avons, mais aussi nos désirs d'expérimenter encore plus la vie
terrestre, nous poussent à revenir sur terre pour une nouvelle réincarnation.
Mais gardez à l'esprit qu'il y a aussi d'autres facteurs
impliqués. Par exemple, Maître
Pastor a expliqué que les humains qui avaient déjà atteint un très haut niveau
de développement social au cours de la civilisation atlante, tels que les
grands scientifiques, les grands académiciens, etc. Ces humains ont dû attendre que la
civilisation soit de nouveau revenue sur terre, car s'ils s'étaient réincarnés
auparavant, cela leur aurait été préjudiciable dans leur évolution.)
POURQUOI EST-CE NÉCESSAIRE
LE DEVACHAN ?
Cet état post mortem est l'une des nécessités de
l'évolution résultant de la nature du mental et de l'âme.
La nature même de Manas exige un état dévachanique, dès
que le corps est abandonné à cause de l'effet du relâchement des liens placés
sur le mental par ses enveloppes physiques et astrales.
Pendant la vie, nous ne pouvons mettre à exécution que
partiellement nos pensées de chaque instant; quant à épuiser les énergies
psychiques produites par les aspirations et les rêves de chaque jour, nous le
pouvons encore moins.
L'énergie ainsi produite n'est cependant pas perdue ou
annihilée mais est conservée dans Manas, alors que le corps, le cerveau et le
corps astral ne permettent pas son plein épanouissement.
Gardée ainsi en réserve dans un état latent jusqu'à la
mort, cette énergie s'affranchit alors des liens affaiblis qui la retenaient,
et plonge Manas, le penseur, dans l'épanouissement, l'utilisation et le
développement de la force-pensée engendrée pendant la vie.
L'impossibilité d'échapper à cet état nécessaire est due
à l'ignorance de l'homme au sujet de ses propres pouvoirs et facultés. De cette
ignorance surgit l'illusion, et Manas, n'étant pas complètement libéré, est
entraîné par sa propre force dans le mode
de penser dévachanique.
(Au moment de la mort, nous tombons dans un
profond sommeil et plus nous évoluons, plus nous pourrons rester éveillés,
d'abord sur le plan astral, puis aussi dans le kama-loka et enfin aussi dans le
monde divin.)
Mais, bien que l'ignorance soit la cause qui nous plonge
dans cet état, le processus, dans son ensemble, est réparateur, reposant,
bienfaisant; car, si l'homme ordinaire reprenait immédiatement un nouveau corps
dans la civilisation qu'il vient de quitter, son âme serait complètement
épuisée et privée de l'opportunité nécessaire au développement de la partie
supérieure de sa nature.
COMBIEN DE TEMPS L'HUMAIN
RESTE-T-IL DANS LE DEVACHAN ?
Il va de soi que, tout en se rapportant à ce que l'homme
terrestre appelle le temps, cette question ne touche pas à la signification
réelle du temps lui-même, c'est-à-dire à ce que peuvent être en fait, pour
notre système solaire, l'ordre ultime, l'antériorité, la succession et la
longueur des moments.
On peut répondre à cette question par rapport à notre
temps, mais certainement pas par rapport au temps sur la planète Mercure, par
exemple, où il n'est pas pareil au nôtre, pas plus, en vérité, que nous ne
pouvons comprendre le temps tel que l'âme le conçoit.
A ce sujet, chacun peut constater qu'après de nombreuses
années l'homme n'a pas la perception exacte du temps qui vient de s'écouler,
mais ne peut se souvenir que des quelques incidents qui en ont marqué le
passage, les heures et les moments heureux ou poignants semblant dater de la
veille.
Il en est de même pour l'être en devachan. Là, le temps
n'existe pas. L'âme profite de tout ce qui se passe en elle pendant cet état,
mais elle ne se livre à aucune spéculation concernant l'écoulement du temps.
(Lorsque vous rêvez, vous perdez la notion
du temps.)
Là, tout est fait d'événements pendant que, sur le plan
terrestre, l'orbe solaire marque continuellement pour nous les années qui
s'écoulent.
Il n'y a là rien d'impossible, si nous pensons au fait
bien connu dans la vie que les événements, les images, les pensées, les sujets
de discussions, les impressions intérieures peuvent passer devant nous dans
leurs moindres détails en un instant, ou encore que les événements d'une vie entière
se présentent devant l'œil de l'intelligence avec la rapidité de l'éclair,
comme le savent bien ceux qui ont failli se noyer.
Cependant, comme il a été déjà dit, l'Ego demeure en devachan
pendant une période exactement proportionnée aux impulsions psychiques
engendrées durant la vie.
Mais étant donné que c'est un sujet qui a trait aux
mathématiques de l'âme, seul un Maître pourrait dire quelle serait la durée
moyenne du séjour en devachan pour l'homme de ce siècle, quel que soit son
pays. Nous dépendons donc des Maîtres de Sagesse pour cette moyenne qui doit
être basée sur un calcul. D'après eux, et comme M. A.P. Sinnett l'a très bien
dit dans le Bouddhisme ésotérique, cette période est de quinze cents ans, en
général.
En lisant ce livre écrit d'après des lettres des Maîtres,
on est amené à conclure que l'auteur désire laisser entendre que la période
devachanique dure toujours, et dans tous les cas, quinze siècles; afin de
dissiper ce malentendu, ces mêmes instructeurs écrivirent à une date postérieure
que cette période est une moyenne et non pas une durée fixe.
Telle doit être la
vérité car, comme dans la vie les hommes ont des états d'âme qui durent des temps
qui varient selon l'intensité de leurs pensées, il doit en être de même en devachan,
où la force de la pensée est plus grande, bien qu'elle soit toujours due à
celui qui l'a produite.
Voici les paroles du Maître à ce sujet :
-
"Le rêve du devachan
persiste jusqu'à ce que karma soit satisfait dans ce sens. En devachan il y a
dissipation progressive de force; le séjour en devachan est proportionné aux
impulsions psychiques non épuisées produites durant la vie terrestre. Ceux dont
les actions furent surtout matérielles seront ramenés plus vite à la
renaissance par la force de tanha."
(Tanha
en sanscrit signifie le désir ou la soif de vivre)
Ainsi, l'homme qui n'aura pas produit dans sa vie
beaucoup d'impulsions psychiques n'aura, dans sa nature essentielle, qu'une
force limitée pour maintenir ses principes supérieurs en devachan.
Il n'aura guère que les aspirations de son enfance, avant
que ses pensées ne se soient fixées sur des idées matérialistes.
La soif de vivre, exprimée par le mot tanha, est la force
d'attraction ou force magnétique inhérente à tous les êtres et qui réside dans
les skandhas (où toutes nos caractéristiques sont enregistrées). Dans le cas en question, la règle générale ne s'applique pas puisque, de
toute façon, l'effet global est dû à la résultante des forces et est le produit
de l'action et de la réaction.
En tenant compte des forces psychiques inépuisées
engendrées dans la prime jeunesse, un penseur matérialiste de cette sorte peut
émerger du devachan pour prendre un autre corps ici-bas au bout d'un mois.
(Ceci s'applique particulièrement aux
personnes qui ont été très mauvaises.)
Mais comme de telles personnes diffèrent entre elles par
la catégorie, l'intensité et la quantité de pensée et d'impulsion psychique, la
durée de leur séjour en devachan sera aussi différente.
Les penseurs matérialistes endurcis resteront dans l'état
devachanique dans la torpeur ou le sommeil, pour ainsi dire, puisqu'ils n'ont
pas en eux de forces appropriées à cet état, sauf de façon très vague; pour de
tels êtres, en vérité, il n'existe pas après la mort d'état mental proprement
dit. Ils demeurent engourdis pendant quelque temps et reviennent vivre sur
terre.
(Maître Kuthumi a fait remarquer que les gens
matérialistes passent leur temps à dormir, mais sans rêver pendant leur séjour
au devachan.)
La moyenne générale de la durée du séjour en devachan,
dont il a été question, nous donne la longueur d'un cycle humain très
important, le Cycle de la Réincarnation. Car, conformément à cette loi, on
verra le développement des nations se répéter, et les temps passés revenir.
QU'EXPÉRIMENTENT LES HUMAINS DANS
LE DEVACHAN ?
Dépourvu de corps mortel et de kama, l'Ego se revêt en devachan
d'un vêtement qui ne peut être qualifié de corps mais plutôt de moyen ou de
véhicule, et dans ce dernier il fonctionne dans l'état devachanique uniquement
sur le plan du mental et de l'âme.
(Et l'humain croira qu'il est éveillé et
actif, même s'il est en réalité endormi et en train de rêver dans le monde
divin.)
Tout est alors aussi réel pour lui que ce monde semble
l'être pour nous. Il a tout simplement acquis maintenant la possibilité de
créer lui-même son propre monde sans être entravé par la vie physique.
Son état peut être comparé à celui d'un poète ou d'un
artiste qui, dans l'extase de la composition ou de la disposition des couleurs,
ne se soucie pas du temps et des objets de ce monde et ne les connaît plus.
Nous créons à chaque instant des causes, et ces causes
n'ont que deux champs pour manifester leur effets : ce monde, appelé objectif,
et le monde subjectif qui existe tant ici-bas qu'après que nous ayons quitté
cette vie.
Le champ objectif se rapporte à la vie terrestre et à la
partie la plus grossière de l'homme, aux actions de son corps, aux pensées de
son cerveau et parfois aussi à son corps astral. Le champ subjectif concerne
les parties supérieures et spirituelles de l'homme.
Dans le champ objectif, ni les impulsions psychiques, ni
les tendances et aspirations élevées de l'âme ne peuvent se manifester; elles doivent
donc être la base, la cause, le substratum et le soutien de l'état
devachanique. Quelle sera donc, mesurée en années mortelles, la durée du séjour
de l'homme en devachan ?
C'est la dernière série des pensées puissantes et
profondément gravées qui donnera coloration et direction à toute la vie
devachanique. Le dernier moment teintera tous les suivants.
(Par exemple, une femme dont le grand
bonheur aurait été de se marier, dans le rêve devachanique, elle créera une
belle histoire liée au mariage.)
L'âme et le mental se fixent sur ces dernières pensées et
s'en servent pour tisser tout un ensemble d'événements et d'expériences; en les
développant jusqu'à leurs limites extrêmes, ils mettent à exécution tout ce qui
n'a pu être réalisé dans la vie (ou ce qui les ha rendu le plus heureux).
En tissant et en amplifiant ainsi ces pensées, l'entité
passe par la jeunesse, la croissance et la vieillesse, c'est-à-dire l'élan
impétueux de la force, son expansion et son déclin, jusqu'à l'épuisement final.
Si la vie d'un être fut terne, la vie en devachan sera
terne aussi; si elle fut riche, le devachan sera riche en variétés et en
effets. Là, l'existence n'est un rêve que dans un sens conventionnel, car c'est
une étape de la vie de l'homme, et quand nous nous y trouvons c'est la vie
présente qui est un rêve.
La vie devachanique n'est en aucun sens monotone. Nous
sommes trop enclins à juger tous les états possibles de vie et tous les champs
d'expériences d'après notre vie terrestre actuelle et à nous imaginer qu'elle
est la réalité. Mais la vie de l'âme est
sans fin et ne peut être arrêtée un seul instant.
L'abandon du corps physique n'est que la transition vers
un autre lieu ou plan d'existence. Cependant, comme les vêtements éthérés du devachan
sont plus durables que ceux dont nous nous revêtons ici-bas, les causes
spirituelles, morales et psychiques se développent et s'épuisent plus lentement
dans cet état que sur terre.
Si les molécules qui
composent le corps physique n'étaient pas sujettes aux lois chimiques
générales qui gouvernent la terre physique, nous vivrions aussi longtemps dans
notre corps physique que dans l'état dévachanique. Mais une telle vie d'efforts
et de souffrances ininterrompus suffirait à entamer l'âme contrainte à
l'endurer.
Le plaisir deviendrait alors une souffrance et la satiété
finirait en folie immortelle. Aussi la nature, toujours bienfaisante, nous
ramène-t-elle rapidement au ciel pour nous reposer et laisser fleurir ce qu'il
y a de meilleur et de plus noble dans notre nature.
Le devachan n'est donc dépourvu ni de sens ni d'utilité.
Comme l’a expliqué Maître Kuthumi :
-
"Là nous trouvons
le repos ; cette partie de notre être qui n'a pu s'épanouir sous les cieux
glacés de la vie terrestre y fleurit, et revient avec nous sur terre plus forte
et plus intimement liée à notre nature qu'auparavant. Pourquoi nous plaindre de
ce que la nature nous aide avec bienveillance dans la lutte interminable,
pourquoi penser sans cesse à notre misérable personnalité actuelle et à sa
bonne ou à sa mauvaise fortune ?".
(Lettres de Mahatma K.H., voir le magazine
The Path, vol. 5, p.192.)
Mais, demande-t-on parfois :
Qu’advient-il de ceux que nous avons laissés derrière nous ?
Les y voyons-nous ?
Nous ne les y voyons pas en réalité, mais nous nous
faisons d'eux une image aussi parfaite, complète et objective que durant la
vie, et en même temps dépourvue de tout ce qui nous semblait alors défectueux.
Nous vivons avec eux et les voyons grandir en bonté et en
sagesse, plutôt qu'en médiocrité ou en méchanceté. La mère qui a laissé ici-bas
un fils ivrogne le trouvera en devachan, sobre et bon; il en est de même pour
tous les autres cas.
Parents, enfants, maris, femmes, tous y retrouvent ceux qu'ils
aiment parfaits et pleins de sagesse; et tout cela n'a pour but que le plus
grand bien de l'âme. Qualifiez-le d'illusion si vous voulez, mais l'illusion
est nécessaire au bonheur comme c'est souvent te cas dans la vie.
Et puisque l'illusion c'est le mental qui la produit, ce
n'est pas une duperie.
L'idée d'un ciel situé aux confins de l'enfer, ne peut
certainement pas être comparée à la doctrine du devachan car si, selon la
conception orthodoxe moderne, vous aviez conservé la faculté de raisonner ou de
vous souvenir, vous ne pourriez manquer de savoir que vos amis et vos parents
égarés souffrent des tortures éternelles.
INTERACTION AVEC LES HUMAINS
QUI SE TROUVENT
DANS LE DEVACHAN ?
Cependant les entités en devachan ne sont pas entièrement
dépourvues du pouvoir d'aider les êtres laissés sur terre. L'amour, le maître
de la vie, s'il est réel, pur et profond, amènera parfois l'heureux Ego en devachan
à exercer une influence salutaire sur ceux qu'il a laissés sur terre, non
seulement dans le domaine moral mais aussi dans les circonstances matérielles.
Ceci est possible selon une loi de l'univers occulte dont
l'explication ne serait maintenant d'aucun profit, mais le fait peut être
mentionné. H.P. Blavatsky en a déjà parlé, sans toutefois trop y attirer
l'attention.
En dernier lieu il nous reste à considérer si nous
pouvons atteindre les êtres en devachan, ou si ce sont eux qui viennent à nous.
A moins d'être des Adeptes, nous ne pouvons ni les atteindre, ni les
influencer.
La prétention des médiums de pouvoir communiquer avec les
esprits des morts est sans fondement (à l'exception des âmes souffrant qui
restent éveillées sur le plan astral) et celle de
pouvoir aider les êtres en devachan en a encore moins.
Le Mahâtma, cet être qui a développé tous ses pouvoirs et
est libéré de l'illusion, peut entrer dans l'état devachanique et communiquer
alors avec les Egos qui s'y trouvent.
C'est là une des fonctions des Mahâtmas, et c'est la
seule école des Apôtres après la mort. Les Mahâtmas s'intéressent à certaines
entités en devachan et les aident à sortir de cet état afin qu'elles reviennent
sur terre pour le grand bien de l’humanité.
(Et je suppose que ça a été le cas de
Blavatsky, car certaines indications me laissent supposer qu'elle fut peut-être
Paracelse dans sa vie antérieure, et si tel est le cas, cela voudrait dire
qu'elle n'a été que 290 ans dans le devachan.)
Les Egos dont ils s'occupent ainsi ont une nature élevée
et profonde, mais n'ont pas encore la sagesse nécessaire pour être capables de
surmonter les illusions naturelles du devachan.
Il se peut aussi qu'un médium hypersensible et pur entre
parfois dans cet état et communique avec les Egos qui s'y trouvent; cependant
le cas est rare. et ne se produit certainement pas dans la majorité des
médiums, qui font payer leurs services.
(Et il est également vrai que les humains
submergés dans un profond état de sublimation parfois montent au devachan, mais
ces cas sont encore plus rares et la personne qui l'expérimente le fait très
inconsciemment.)
Mais l'âme ne descend jamais ici-bas, jusqu'au médium (parce qu'elle
se trouve trop plongée dans son rêve devachanique).
Et l'abîme qui existe entre la conscience devachanique et
celle de cette terre est tellement grand et profond qu'il est bien rare qu'un
médium puisse se souvenir, en revenant ici-bas, des choses et des êtres qu'il a
rencontrés, vus, ou entendus en devachan.
Cet abîme est pareil à celui qui sépare le devachan du
retour à la naissance; là toute mémoire de ce qui précède est effacée.
RETOUR SUR TERRE
Toute la période assignée par les forces de l'âme ayant
pris fin en devachan, les fils magnétiques qui rattachent l'âme à la terre
commencent à affirmer leur pouvoir. Le Soi se réveille de son rêve, il est
rapidement emporté vers un corps nouveau puis, juste avant la naissance, il
perçoit, l'espace d'un instant, toutes les causes qui l'ont conduit en devachan
et qui le ramènent à une vie nouvelle; comprenant que tout est juste, que tout
est le résultat de sa propre vie passée, il ne murmure pas, mais se charge de
nouveau de sa croix : une autre âme est revenue sur terre. »
(Ce texte se trouve dans son livre
"L'Océan de la Théosophie", chapitre XIII)
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