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Partie 1 et Partie 2.


COMMENT CONSTRUIRE UN GROUPE QUI AIDE À L’ÉVOLUTION DE L’HUMANITÉ ?



Lorsqu’on lui a posé cette question à maître Pastor, il a répondu ceci :
 
Il n’y a pas de secret, quelle que soit la nature des hommes, la nature de leur évolution, de leur pouvoir, de leur psychisme, quelle que soit la nature de tout cela peu importe. Peu importe non pas dans le sens que cela n’a pas d’importance, mais dans le sens que malgré tout, le travail peut avoir lieu. Ce qui compte pour un groupe et quel que soit son niveau c’est la cohésion.
 
Pourquoi la cohésion ?
 
La cohésion parce que c’est le principe même de la formation de l’univers. Que font les atomes lorsqu’ils veulent construire un corps, lorsqu’ils veulent construire une planète, lorsqu’ils veulent construire une matière ?
 
Immédiatement ils se polarisent. Et ce n’est que dans cette polarisation qu’ils arrivent à se maintenir les uns les autres, à faire une fondation, et sur cette fondation pourra venir la structure.
 
Donc quel que soit votre niveau n’allez pas vous dire :
 
« Mais qu’est-ce que j’ai à changer moi personnellement ? Combien de méditation dois-je faire cette année-ci ? Quels mantras dois-je répéter ? Quel chakra dois-je ouvrir ? Quel état de conscience dois-je atteindre et pour cela indique-moi la méthode. »
 
 
Si je me permets de venir vous parler et de vous donner quelques idées, c’est bien parce que vous en êtes digne, et si je vous en trouve digne c’est bien parce que je vous trouve digne de les transmettre aussi. Ce n’est pas simplement de l’eau mise dans un pot hermétique, c’est de l’eau mise dans des mains qui porteront cette eau à d’autres mains.
 
Notre but n’est pas de travailler uniquement avec des initiés, avec des êtres illuminés ; notre but est de travailler avec tous y compris les plus et les tous petits. Dans la mesure où ces tout petits (et en disant ceci, je ne cite pas votre cas personnel) mais nous pouvons travailler avec les plus petits, uniquement si ceux-ci s’associent à la loi de la formation même de l’univers.
 
Cohésion
 
 
Qu’est-ce que cela veut dire ?
 
 
Cela veut dire conviction de votre rôle, soit dans votre rôle de ce que vous allez accomplir, soit dans l’énergie qui va passer à travers vous, soit dans le plan qui est établi, soit dans les maîtres ou la hiérarchie où n’importe quels autres guides, peu importe.
 
La foi, la conviction, c’est ce qui donne la solidité, et cette solidité c’est ce qui va vous permettre justement de faire un travail.
 
Pour n’importe quel groupe, comme pour une maison, on dit que Dieu est un grand architecte. Donc il faut donc regarder les lois de l’architecture, quelles sont les lois de l’architecture lorsque l’on veut bâtir quel que chose qui va tenir, pas quelque chose d’éphémère qui ne tiendra pas, qui fera la mode un temps comme beaucoup de groupes. Tout ce que vous voulez bâtir, même si c’est quelque chose d’intellectuel doit reposer sur les lois cosmiques, sur les lois de la grande architecture cosmique.
 
Quelles sont ces lois ?
 
 
Dans un premier temps la fondation, pour tout ce que l’on veut bâtir il y a fondation. Fondation sur quoi ? Fondation dans la terre profondément comme les racines d’un arbre, regarder les arbres, ils ne poussent pas comme cela, et les fleurs non plus ne poussent pas comme cela. Toutes ces plantes ont des racines, des fondations profondes dans la terre où elles trouvent justement à se reposer pour y tirer une substance qui est vitale pour elles.
 
Donc cette cohésion qui va être aussi pour vous une fondation, fondation qui va vous amener une substance. Mais quelle substance ? Pour la fleur, pour l’arbre, c’est une substance vitale et pour vous ce sera une substance je dirais presque intellectuelle.
 
Pourquoi la nommer comme intellectuelle ?
 
Parce qu’elle va être ressentie et vécue à ce niveau-là. Les individus qui appartiennent à un groupe, s’ils sentent que ce groupe à des fondations solides, des convictions solides, à l’ instant où « lui » va passer un obstacle, va passer un doute, il va se nourrir à la racine de cohésion de ce groupe, et ainsi ce groupe pourra être perpétué.
 
Sinon, dès qu’un individu va rencontrer un obstacle ou une épreuve, il pourra désharmoniser tout le groupe, et le groupe par la faute d’un individu pourra s’effondrer.
 
Je ne veux pas de ces constructions-là, pensez toujours à l’œuvre de l’architecte, quoi que vous fassiez, parce que même les choses qui se font sur un niveau intellectuel, sur un niveau de travail de groupe, sur le niveau du rituel, quoi que vous fassiez, il faut toujours suivre les lois de la construction cosmique. Parce que comme je vous l’ai dit souvent, tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, il n’y a qu’une gamme de loi, il n’existe qu’un seul type de loi. Donc tout ce qui est bâti par Dieu, par les anges, les archanges, les esprits, les guides, les initiés, les maîtres ou les hommes, doit être bâti avec les mêmes lois.
 
Pourquoi est-ce qu’un maçon irait inventer une autre espèce de truelle, alors que celle qui a été crée par des gens qui ont bâti pendant des centaines d’années, des gens qui ont fait cette truelle par l’apport de l’expérience, pourquoi changer cet apport de l’expérience, puisque l’univers, la construction même de l’univers vous donnent son expérience.
 
Et cette expérience c’est quoi ?
 
Comme je vous l’ai dit : cohésion, polariser vos esprits dans le même sens d’intérêt. Il faut absolument vous bâtir une conviction.
 
Alors bâtir une conviction cela veut dire quoi ?
 
 
Dans un premier temps c’est un travail qui est individuel pour qu’ensuite toutes les convictions se rejoignent et n’en fassent plus qu’une et fassent un égrégore. Mais à l’origine la conviction s’établit individuellement. Ça c’est la part du travail que vous avez à faire sur vous-mêmes, si l’on peut appeler cela un travail. Moi j’appelle cela tout simplement une prise de conscience. Voulez-vous oui ou non servir, voulez-vous oui ou non être apôtre, voulez-vous oui ou non être les ouvriers du nouveau monde.
 
Et à partir du moment où vous avez choisi et pas par 36’000 raisons, à partir du moment ou vous avez choisi un oui ou un non, il n’y a plus rien à discuter et votre conviction est faite, et si maintenant vous vous trouvez des tas de raisons de ne pas le faire ou des tas de raisons pour peut-être pouvoir le faire, alors si vous vous cherchez des raisons de le faire, ne dites ni oui ni non et retirez-vous. Parce que le simple fait de se chercher des raisons prouve que l’individu n’a pas compris qu’il n’y a pas besoin d’avoir des raisons ou des motivations. On est ou on n’est pas, tout simplement.
 
Ce qui est de la nature du service, ce qui est de l’ordre du service c’est quelque chose qui est à l’intérieur de l’individu, c’est une nature ou cela n’est pas. Alors on ne peut pas l’inventer, on ne peut pas se trouver des raisons de l’être, on ne peut pas se trouver des motifs de le devenir. On n’est ou on n’est pas, mais disons que cet état d’esprit sélectionne un peu trop les gens, c’est ce que j’aurais tendance à faire dans la mesure où vous voulez bâtir un groupe. Il faudrait avoir cette rigueur, et rigueur non pas froide, mais rigueur franche tout simplement.
 
Mais plus tard lorsque vous serez édifiés, les futurs serviteurs qui pourront venir, avec eux soyez plus souple parce qu’eux ne seront pas la fondation du groupe, eux ils seront les ailes du groupe. Alors à eux vous pourrez permettre un petit peu plus d’interrogations, un peu moins d’intégration totale de leur individu, parce qu’à eux justement pourra être proposé, présenté un peu comme une épreuve l’occasion de montrer, ou l’occasion de sentir de ce que servir veut dire.
 
Parce que chaque fois il y a une sorte d’épreuve. Vous, aujourd’hui, vous venez et me dites « je veux servir ». Mais ce n’est pas aujourd’hui que cela vous a pris d’un coup de vouloir servir ou d’en avoir la nature ou l’esprit, c’est parce que autrefois vous avez pu essayer ce que le service voulait dire, vous avez pu vivre ce que servir voulait dire. Donc vous avez déjà à l’intérieur de vous acquis ou la conviction ou l’état d’esprit ou en tout cas l’expérience qui vous permet de vous engager ou de reculer, de faire cavalier seul ou de monter un groupe.
 
Par contre pour ceux qui viendront plus tard, ayez cette largesse dont je vous parlais, parce qu’eux auront peut-être besoin de sentir de savoir pour pouvoir après décider. Mais pour ce qui est de vous, soyez franc avec vous-mêmes, et n’ayez pas peur de le dire. N’aillez surtout pas peur, ne confondez pas la franchise envers les autres et la franchise envers vous-mêmes, ce qui est un acte d’amour, et puis la honte que vous pourriez avoir de vous-mêmes si vous êtes obligés ou amenez à reconnaître que vous ne vous sentez pas cette âme là.
 
Et si vous reconnaissez que vous n’avez pas cette âme là, ni vos frères, ni vos sœurs, ni nous ne vous en voudront aucunement, parce que peut-être que certains d’entre vous sont plus motivé pour servir en cavalier seul, que pour user et dépenser leurs énergies à faire un groupe pour pouvoir servir. Donc le jugement ne sera pas de la partie dans cette affaire. Ce qui compte c’est que vous vous arriviez à vous situer.
 
De la vérité je vous en prie. De la Vérité. Quand un groupe veut se former il faut au moins qu’il soit véritable, et ce groupe ne peut-être véritable, animé de la vérité, porté par la vérité, ensoleillé par la vérité que si les individus qui le composent sont eux-mêmes portés par la vérité. S’ils ont su donc faire le clair en eux-mêmes, trouver leurs chemins, se reconnaître tels qu’ils sont sans avoir honte, ni peur.
 
 
(Conférence du 04.05.85)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LES DÉFAUTS EXPLIQUÉS ÉSOTÉRIQUEMENT

 

 
Sur ce thème, maître Pastor a dit ce qui suit :
 
Apprenez à vous connaître tels que vous êtes sans honte et sans peur, parce que la plupart des gens ont leurs défauts, leurs attachements, leurs petits problèmes, mais tant qu’ils ne les vivent qu’avec eux-mêmes, leurs défauts ne leur font aucun problème ni de conscience, ni de moralité. C’est toujours vis-à-vis de l’autre que le défaut devient est vécu comme une honte et qu’il revient sur l’individu qui le génère comme une honte. Et alors à ce moment-là, le défaut ou le problème devient une hantise pour celui qui le génère.
 
Alors je vous en prie, cessez ces comportements pour ceux qui en auraient même si ce n’est qu’un soupçon.
 
Pourquoi faut-il les cesser ?
 
Il faut les cesser parce que la réaction même de ce comportement est nocive à l’évolution elle-même. Avoir un défaut, avoir un problème, mais quelle importance je vous le demande. Par contre si vous commencez à le vivre comme une honte, comme une hantise, comme un sujet dont on rougit, comme un sujet dont on ne veut pas parler ou qu’on ne veut pas avouer, à ce moment-là, le défaut n’est plus seulement un défaut, mais il devient un cancer au niveau de l’astral au niveau de l’éthérique.
 
Un cancer non pas comme cette maladie qui est connue, mais c’est pour vous montrer que j’emploie un mot suffisamment fort pour que vous compreniez ce que vibratoirement cela produit. Tandis que si l’individu vit son problème, vit son défaut, avec franchise, mais cette franchise ne doit pas être un poing tapé sur la table pour imposer aux autres de devoir le supporter. Franchise dans ce sens où vous assumez votre personnalité en disant aux autres :
 
« Voilà comme je suis pardonne-moi, je vais essayer de faire des efforts, je vais essayer de comprendre ma position, ma nature, je vais essayer de changer pour m’éviter ensuite d’autres problèmes plus graves, mais pour l’instant prends moi comme je suis. »
 
 
De la clarté, je vous en prie, de la clarté. La plupart de l’humanité n’arrive pas à éliminer ces problèmes, n’arrive pas à éliminer ces défauts si grossiers, n’arrive pas à éliminer ces carences, ces tares, parce que la plupart de l’humanité à honte d’elle-même. Et c’est la honte qui perpétue le défaut, c’est la honte qui perpétue le problème, parce que la honte c’est le réflexe de la personnalité qui se replie sur elle-même, qui se défend.
 
Dès que la personnalité se replie sur elle-même, c’est comme un sac que l’on referme, tout reste à l’intérieur et il n’y a plus moyen de faire sortir quoi que ce soit. Et immédiatement ce défaut, au lieu de tout simplement en parler avec les autres, ou au lieu de vous excuser si quelquefois il a dérangé quelqu’un en vous disant  « zut j’ai encore raté l’occasion de m’en libérer, j’ai encore raté l’occasion d’évoluer ». Mais si au lieu de faire ça, vous êtes timide, renfermé, replié, si au lieu de faire cela, cela devient un sujet de honte que vous avez du mal à vivre, automatiquement vous défendez l’objet de votre honte et vous n’arrivez pas à vous en débarrasser.
 
Je vous l’ai dit, la honte ou tout ce qui pourrait être complexes finalement. La honte et les complexes sont des choses majeures à éliminer chez l’individu. Il ne faut pas avoir de honte, de complexe, de timidité, surtout de complexe d’infériorité vis-à-vis de vous-mêmes car tous ces états génèrent des énergies qui vous sont envoyées pour vous protéger immédiatement. C’est l’instinct de protection qui parle, l’instinct de conservation, d’une chose si néfaste dont vous auriez mieux à faire de vous en débarrasser.
 
Donc ne soyez jamais honteux, jamais complexé, jamais timide. Parce que la timidité c’est aussi un complexe. Il n’y a des gens timides que les gens qui ont un complexe, soit d’infériorité, soit un complexe vis-à-vis du vécu des relations avec les autres, c’est-à-dire des traumatismes. Mais il faut vous libérer l’esprit, il faut de la clarté avec vous-mêmes, de la clarté avec les autres. Soyez des êtres authentiques et n’ayez pas peur d’être ce que vous êtes. Et encore une fois j’insiste très fort, car même si vous ne faites partie d’aucun groupe, même si vous ne bâtissez aucun groupe, que vous soyez à l’extérieur des gens libres, différents et capable d’évoluer. N’ayez plus d’honte à propos de vous-même, plus de complexes à propos de vous-même.
 
Terminez avec ces attitudes !
 
Terminez parce que comme je vous l’ai dit, ce n’est qu’une réaction qui ne vise qu’à protéger ce qui est au contraire à éliminer. Celui qui a honte de sa façon de parler parce que par exemple il a un défaut de langue ou un accent qui fait sourire. Alors il va s’empêcher la parole en public. Mais le faite même d’avoir cette réaction va lui renforcer son accent, et il est de même pour tous les autres défauts.
 
Si au contraire vous assumez votre défaut, mais il faut l’assumer avec connaissance et avec discernement, c’est-à-dire savoir que c’est quelque chose qui est propre à vous, mais que vous avez la possibilité et l’autorité de sublimer pour en faire son opposé qu’est la qualité inverse. Parce qu’un défaut ne vient jamais comme ça du ciel, comme si c’était une tare cosmique que la personne devrait expier. Un défaut est toujours une qualité qui est inconnue, c’est-à-dire que l’homme commence toujours et immanquablement dans les défauts. Comme l’homme commence toujours aussi et immanquablement dans l’ignorance.
 
Sachez que la somme des défauts c’est la somme de qualités qui ne son pas encore connues. La personnalité est à découvrir autant que l’âme est à découvrir. Et il faut que je vous enseigne une chose à ce propos. On dit (et moi-même je l’ai dit parce que des fois il faut le dire) qu’il faut absolument se débarrasser de la personnalité. C’est vrai.
 
Mais de quelle personnalité ?
 
Et qu’est-ce que cela veut dire personnalité ?
 
Et pourquoi la personnalité existe-t-elle ?
 
 
Serait-ce une erreur du cosmos, serait-ce une erreur de l’architecte ?  Il n’y a jamais d’erreur, pas à ce niveau-là. Alors qu’est-ce que la personnalité ?  La personnalité c’est ce qui est dans l’homme de plus divin mais inconnu, comme sa divinité sa spiritualité est inconnue.
 
Donc la spiritualité connue en tant que défaut, connue en tant qu’attitude émotionnelle, connue en tant qu’attitude du quotidien, c’est l’extérieur de votre divinité qui ne se connaît pas. Sitôt que votre divinité se connaît elle-même, sitôt que vous avez pris conscience de votre divinité, immédiatement vous le savez, c’est écrit la personnalité n’existe plus. Non pas qu’elle n’existe plus comme on aurait balayé quelque chose de malsain, quelque chose d’inférieur, la personnalité existe encore, mais elle existe dans son sens divin, elle n’est plus personnalité restrictive et séparative, elle est individualité du principe cosmique.
 
Donc la personnalité n’est pas quelque chose à bannir. Vous voulez bannir votre personnalité comme certains hommes, certains guides vous ont appris à la bannir. Mais sans que cela soit une erreur, ce n’est pas attaquer le problème là où il y a problème. Parce que le problème n’est pas dans la personnalité, le problème est dans l’ignorance que vous avez de votre personnalité spirituelle.
 
Je vous l’ai dit, l’homme étant donné qu’il est terrien, l’homme commence son développement toujours dans le contraire de ce qui est cosmique. Et ce qui est contraire au cosmos, pour parler de la personnalité à ce moment-là, cela va être les défauts. Donc les défauts ce ne sont pas quelque chose à bannir, quelque chose dont on doit avoir honte et que l’on doit aller se confesser, mais ce sont quelque chose à sublimer, comme l’ignorance est à sublimer pour qu’elle devienne connaissance cosmique.
 
Eh bien, de la même manière les défauts ne sont pas à bannir mais à sublimer pour qu’ils puissent devenir vocalité spirituelle. L’égoïsme c’est l’ignorance de l’amour cosmique. Alors va-t-on accuser quelqu’un d’être égoïste, va-t-on le matraquer soir et matin en lui disant « tu es un égoïste, tu n’es pas spirituel ».
 
Non, c’est l’enfoncer encore plus dans la matière, c’est l’enfoncer encore plus dans l’ignorance de son archétype cosmique. Ce qu’il faut donc faire sur cet être égoïste, ce n’est  pas de lui dire « regarde, tu es égoïste ». Cela il le vit, il le sait et il ne le sait que trop, parce que le premier à souffrir de ses défauts, c’est celui qui les véhicule, ce ne sont pas tellement les autres, les autres ne font que les supporter.
 
Donc ce qu’il faut faire avec cet individu, il faut lui proposer presque de manière initiatique, des instants, des moments pour découvrir la générosité, pour découvrir l’altruisme, pour découvrir l’amour cosmique. Ne soyez pas des gens qui rabâchent les défauts des autres, ces objecteurs de conscience, ces démonstrateurs de défauts, nous n’avons rien à faire de ces gens-là. Ils sont pour nous des gens dont on se débarrasserait même volontiers parce que ces genres d’instructeurs ne peuvent donner rien de bon.
 
A quoi cela sert-il de montrer le mal, puisque le mal est là, il est vécu, il est évident. Alors pourquoi en parler, c’est lui donner encore trop d’importance. Il faut aller à l’utile, ne pas gaspiller de l’énergie.
 
Mais seulement l’homme, l’homme, il est tellement hautain de pouvoir montrer à l’autre ses défauts qu’il est tout heureux de pouvoir le faire.
 
Donc quand vous voulez aider quelqu’un, ne lui dites pas où sont ces défauts, sachez reconnaître ses défauts et soyez l’initiateur de la personne et provoquez des circonstances, provoquez des évènements où vous allez pouvoir le mettre face à face avec son défaut.
 
C’est là la façon d’aider les gens, ce n’est pas en disant à quelqu’un qu’il est avare que cela va enlever son avarice. Parce qu’au contraire cela va le mettre tellement en colère qu’il va être content deux minutes après de pouvoir contempler sa propre avarice. Donc ne lui dites pas « tu es avare » mais un jour amenez-lui un pauvre et parlez-lui de la pauvreté. Et à ce moment-là regardez l’initiation entrer dans cet être. L’initiation qui passe par vous. Et regardez cet être avare se laissant soulever par votre parole ouvrant son portemonnaie et donnant avec générosité aux pauvres. C’est cela initier aux hommes, c’est cela initier les frères.
 
Ce n’est pas en culpabilisant, ce n’est pas enfonçant l’individu en voulant brandissant le drapeau de la vérité. Non. Les vérités c’est vrai il faut les dire. Quand quelqu’un qui est inconscient d’un défaut, il est bon d’essayer de lui faire prendre conscience, mais il ne faut pas être le paternel qui dit :
 
« Mais regarde quel défaut horrible tu as, Comment tu peux vivre avec cela. Je t’en prie de t’en débarrasser au plus vite afin que tu sois un initié. »
 
Non, il ne faut pas parler comme cela
 
Il faut en parler mais en faisant dialoguer à la personne sur son propre problème, de façon à ce que la personne arrive à traiter sa personnalité comme un phénomène extérieur et non pas comme si elle avait à défendre sa propre identité.
 
Comme par exemple :
 
« Écoute mon ami, voici plusieurs semaines que je t’observe, et chaque fois à cet occasion-là, à cet événement précis tu réagis de telle et de telle manière. D’après-toi qu’est-ce que cela peut signifier comme attitude ? »
 
Parlez-en, mais non pas en braquant à la personne mais en lui faisant participer. Et je vous le dit encore une fois : il faut éliminer les hontes et les complexes.
 
Les traumatismes, ça c’est autre chose à éliminer, mais c’est plus insoupçonné et cela ne dépend pas forcément de la nature de chaque individu. D’ailleurs ce n’est pas nécessairement propre à la personnalité de chaque individu. Mais ce qui est du connu, du vécu, c’est-à-dire les hontes et les complexes, il faut absolument les éliminer parce que comme je vous l’ai dit, la honte est une réaction qui ne fait que garder ce qui est à éliminer.
 
L’individu à toujours peur, peur d’être violé dans sa conscience, quand il craint qu’il faut changer certains principes de son esprit, peur d’être violé dans son identité quand il se sent jugé. Cette peur il faut vous en libérer. Et comment s’en libérer ? Eh bien osez être authentique, après tout qu’est-ce que cela peut vous faire l’avis des autres, le jugement des autres. Ce qui compte avant tout c’est l’évolution que vous pouvez acquérir pour le bien de vous-mêmes et le bien de la hiérarchie dans le monde.
 
Ce qui compte c’est que vous sachiez ce que vous êtes et qu’avec ce matériel vous vous travaillez comme on travaille une pâte pour la parfaire. Les défauts ne sont que les côtés ignorés et cachés d’une qualité spirituelle et les défauts n’existent que parce que vous êtes dans l’ignorance. Ignorance au sens cosmique, ignorance de toutes les vérités, ignorance des réalités cosmiques.
 
Alors votre personnalité lorsqu’elle s’exprime, étant ignorante de tout cela, cette personnalité qui est bien terrestre ne peut que s’exprimer en défaut, c’est automatique, c’est logique.
 
Sinon comment et où irions nous chercher tout le pardon dont nous sommes capables vis-à-vis de vous ?
 
 
Ce pardon n’est pas fait parce que telle est la noblesse cosmique. Ce n’est pas par bonté d’âme que les maîtres pardonnent. Non, c’est parce qu’ils savent que vous ne pouvez pas autrement qu’avoir des défauts au commencement de votre développement, parce que vous êtes dans l’ignorance.
 
Et à quoi vise l’action des maîtres ?
 
À vous faire sortir de l’ignorance.
 
Pourquoi insistent-ils davantage maintenant sur l’instruction ?
 
Que font les hiérarchies maintenant ?
 
On ne parle plus de culpabilité de l’homme, on ne parle plus du péché de l’homme, on instruit l’homme. D’une part parce que maintenant il est capable d’être instruit, c’est vari, mais aussi parce que si on veut le faire évoluer véritablement, il faut qu’il entre dans la vérité, car il n’y a que la vérité et la connaissance qui l’amènera à sa réalité cosmique, qui fera de lui justement une personnalité qui sera en accord avec les lois cosmiques, une individualité cosmique.
 
Tant que vous serez ignorant, vous resterez ignorant sous tous ces aspects, ignorance des principes cosmiques, mais ignorance aussi de votre archétype cosmique, et donc automatiquement votre personnalité sera terrestre et pleine de défauts.
 
Qu’est-ce qu’il est votre archétype cosmique ?
 
Vous êtes en vérité, bonté, amour, béatitude, éternité.
 
Quelle est votre personnalité terrestre ?
 
Avarice, égoïsme, mort, violence, elle est tout le contraire de ce qu’est votre archétype cosmique.
 
Et pourquoi est-ce que cette personnalité terrestre est tout le contraire ?
 
C’est parce qu’elle vit dans l’ignorance, mais lorsque vous atteindrez une conscience supérieure, lorsque vous connaîtrez la réalité, alors non seulement vous aurez la connaissance des principes, la connaissance des lois, mais surtout vous aurez la connaissance sur vous-mêmes et il n’y aura plus d’égoïsme, et il n’y aura plus d’avarice, et il n’y aura plus de violence, et il n’y aura plus de mort parce que votre personnalité sera devenue cosmique.
 
 
(Conférence du 04.07.85)