Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
pouvez lire traduits en français dans ces liens:
Partie 1 et Partie 2.


COMMENT ABORDER LES CONFLITS DE COUPLE ?





Sur ce problème, Maître Pastor a expliqué ce qui suit :


Autrefois on s’apercevait que quand deux êtres se rencontraient et voulaient vivre ensemble pour pratiquer ce mariage dont vous parlez si souvent, il n’y avait pas simplement le vœu et la promesse, il avait  aussi comme quand on rentre dans les ordres religieux, toute une cérémonie qui pouvait durer jusqu’à sept jours avant le véritable oui.

C’était une cérémonie durant laquelle les individus étaient séparés et étaient testés respectivement dans leur capacité à communiquer, rester chaste, maîtriser leur gourmandise et plusieurs autres petites choses que si elles ne sont pas rencontrées et maîtrises dans les premiers temps par les jeunes gens, alors elles deviennent des causes de grandes séparations ensuite au fur et à mesure pendant la vie de couple.

Car on découvre ensuite au fur et à mesure ces choses et on se repose sur l’autre pour essayer de les résoudre, alors qu’il aurait fallu les rencontrer avant pour en avoir l’expérience, pour en avoir le ressenti et apprendre à les maîtriser par soi-même.

Énormément des problèmes de couples proviennent de ce que face à un obstacle, ou une peur, ou une limite que l’on ressent en soi, et que l’on va tout de suite transformer en fuite. Le problème c’est que lorsque l’on va rencontrer ces choses, on va aller se reposer sur l’autre pour pouvoir se rassurer, ou on va aller demander à l’autre de le résoudre avec ses propres forces.

Mais l’autre se trouve aussi dans son propre univers, dans son propre cadre intérieur, de faire ces mêmes rencontres, peut-être avec des sujets différents, mais il est en train de faire ces mêmes rencontres. Et il vient vers l’autre qui n’existe plus à l’endroit où il se trouvait puisqu’il est allé vers l’autre.

Et ainsi vous ne vous rencontrez pas. Vous parlez, vous vivez ensemble, vous dormez ensemble, mais vous ne vous rencontrez pas. Parce que par exemple je vais prendre le cas de Paul et de Jeanne :



Jeanne a peur d’aller au travail, parce que cela fait longtemps qu’elle n’a pas travaillé, mais elle sait qu’elle devrait reprendre le travail pour pouvoir avoir plus de facilité dans le foyer. Cependant elle a peur, au point qu’elle lit même le journal tout en craignant de trouver une annonce qui lui conviendrait.

Elle a peur pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’elle n’aime pas trop se lever tôt, et ensuite parce qu’elle est très timide et elle a peur de faire face à un environnement entouré par des hommes, et ensuite parce qu’elle a peur de rencontrer ses limites, car elle se dit :

« Il y a tellement longtemps que je n’ai pas travaillé, et il y a tellement longtemps que je sais que je suis très maladroite, et il y a tellement longtemps que je n’ai plus tapé à la machine à écrire, et il y a tellement longtemps et dans ma génération on faisait différemment, etc. »


Et lorsque Jeanne lit son journal le matin en prenant son café, elle pense à tout cela au même temps qu’elle lit les annonces, ce qui fait que, d’après non seulement la loi de l’univers mais aussi d’après tout simplement la logique du cerveau, on ne va pas voir les annonces où il aurait effectivement un emploi possible.

Eh non, eh non. On va être accablé par ce que j’appellerais les nécessités passagères mais bien réelles. Et la personne ne voit pas.

Et je peux te prendre comme cela une multitude de cas, réels et objectifs, où la personne ne voit pas, bien qu’elle aille prétendre avoir lu chaque ligne des petites annonces, mais à une certaine annonce elle sera partie dans la lune. Elle aura pensé par exemple au pâté de foi qu’elle a mangé l’hiver dernier, ou à ce qu’elle aurait dû répondre à tel ou tel voisin, ou ce qu’elle devrait écrire à la banque pour prolonger le prêt.

Ce qui fait qu’elle lira de manière automatique sans même s’apercevoir du contenu, et up cela passe.

Et puis voilà qu’arrive le samedi soir, où Paul vient de tendre la pelouse, il allume sa cigarette, il croit passer un bon moment et sans trop vouloir accuser son épouse, mais juste pour savoir un peu ce qui se passe, il lui demande :

« Est-ce que tu as lu les petites annonces dans la semaine ? »


Mais cette question bien innocente de la part de son mari, ce n’est pas n’importe quelle question pour elle. C’est la question qui va créer pour tout le dimanche la tension et la colère dans le couple.

Pourquoi ce n’est pas n’importe quelle question ?

Parce que Jeanne n’entend pas Paul lui demander « As-tu lu les petites annonces ? ». Mais par contre Jeanne voit venir vers elle toutes ces peurs et son mari qui la pousse vers ses peurs par cette simple petite phrase.

Elle croit que son mari la force à aller trouver un travail, et d’autant plus qu’elle croit à ses peurs, elle va croire à la force de contrainte de son époux. Alors que son époux finalement ne lui demande cela que pour savoir ce qui s’est passé dans la semaine.

Et si pour compliquer la situation, par hasard et par malheur, effectivement le couple est dans une telle situation que le mari veut que la femme retourne au travail. Alors-là le poids de la contrainte est double, voire triple. Ce qui fait que Jeanne explose.

Et qu’est-ce qu’elle va faire ?


Jeanne ne va pas lui dire :

« Écoute mon chéri, chaque fois que j’imagine retourner travailler, j’ai peur de ça et ça et ça. Et quand tu m’en parles, eh bien, tu sais cela me donne encore plus peur. Essayons de comprendre ensemble. Aide-moi. Appui-moi. Je t’en supplie. Dis-moi comment-toi tu travailles. Comment tu as fait pour dépasser tes propres peurs ? Comment cela s’est passé pour toi ? »


Non, Jeanne, elle ne va pas dire ça. Elle se sent attaquée. Alors Jeanne va regarder son mari et lui dire :

« Le travail, le travail !  Si j’avais su que tu allais m’épouser pour me faire travailler, alors j’aurais épousé Jean-Charles, parce que lui au moins il est devenu riche, tu l’as vu se promener avec sa Porche la semaine dernière. Et puis-lui il reste mince, tandis que toi regarde le ventre que tu as. Tu sers de bouée à tous les enfants quand on va de vacances à la mer ! »


Jeanne va contre-attaquer.

Et Paul était là tout gentiment, après avoir tendu la pelouse en allumant sa cigarette, et il demandait tout simplement si en fait tout allait bien dans la maison. Et le voilà qu’on lui dit qu’il est gros, nul, incapable et raté.

Pour un samedi, c’est un samedi…

(Rires dans la salle.)


Que va faire Paul ?

Il se dit :

« Je ne savais pas que j’avais passé tant d’années avec quelqu’un qui me fait tant de reproches. »

Lui aussi vient d’être attaqué, et profondément, sévèrement. Il est blessé, profondément blessé. Alors il va lui dire :

« Dis donc, je ne te dis rien, mais je les ai bien sentis tous tes poils aux jambes. Je sais très bien que tu ne t’épiles qu’une fois par mois, et je ne dis rien depuis tant d’années. Et sa me gratte pourtant. Et est-ce que moi je t’ai dit d’aller changer de coiffure. Tu crois que cela me plaît cette coiffure. Ah, cela se voit que tu n’as jamais eu du bon gout, du moins pas comme Rosalie. »


Et Rosalie a vingt-cinq ans de moins que sa femme. Et c’est justement pour cela qu’il la mentionne, parce que Rosalie est beaucoup plus jeune, et ainsi Paul est sûr de blesser à sa femme qui a vingt-cinq ans de plus.

Et Jeanne reçoit la blessure, car dans ce jeu d’egos, forcément chacun est blessé. Ce qui fait qu’elle va répondre :

« Mais si tu me donnais de l’argent, moi aussi je passerais mon temps dans les salons de beauté et moi aussi je pourrais être aussi attractive que Rosalie. »


Et Paul va lui répondre :

« L’argent, l’argent, toujours l’argent, c’est seulement pour cela que tu m’as épousé. »


Et Jeanne va lui répliquer :

« Mais non, puisque tu es pauvre ! »



Et voilà pourquoi les couples parlent toujours d’argent. Ce n’est pas parce que l’argent est la difficulté du ménage, ce n’est pas parce qu’il faut tant d’argent pour vivre. C’est parce que finalement dans la relation de pouvoir qu’il y a dans ce genre de conversations idiotes, en on revient toujours à l’argent.

Parce que c’est l’argent qui donne apparemment accès à tout : accès à la beauté, accès à la Porsche, accès à être apprécié et cajolé, etc. Et comme, bien sûr, la plupart des hommes ne sont pas riches, alors c’est très facile de tourner une de ces conversations en plaintes sur l’argent que le mari ne gagne pas.

Mais si vous alliez chez ces couples qu’au contraire sont pleins d’argent, de quoi ils vont discuter ?

Du sexe.

Eh oui, du sexe, la femme ne dirait pas :

« As-tu vu passer un tel avec sa Porsche, lui au moins il a réussi. »


Puisque son mari a aussi une voiture de luxe, il a même une Rolls-Royce. Et dans ce cas elle ne pourrait pas lui faire ce genre de reproches, mais alors elle va lui dire :

« Avec toutes les femmes qu’on sait qu’a eu Jean-Bernard, on peut que lui donner une réputation d’être un grand séducteur, très connaisseur de l’anatomie féminine et disposant d’un instrument fort avantageux. Alors que toi mon pauvre Paul, depuis les années que je vous pratique, vous ne m’avez fait voir aucun lotus dans aucun nirvana. »

(Grands rires dans la salle.)


Cela peut vous paraître comique, mais c’est la même tristesse, que ce soit pour l’argent ou pour le sexe, c’est à nouveau la même tristesse, car le mari de nouveau apprend que voilà trente ans qu’il fait ses devoirs conjugaux sans finalement avoir réussi une quelconque victoire.

Alors lui ne se sont pas gros, raté et nul, mais se sent carrément impuissant. Et c’est peut-être encore plus dérageant. Alors il part avec sa Royce pour essayer de prouver à tout le monde qu’il est fort vigoureux. Et il va distribuer son argent partout pour avoir aussi de nombreuses maitresses, et ce sera sa façon de lui prouver à sa femme sa virilité.

Mais en réalité sa virilité n’est pas en cause, de même que ton porte-monnaie ou le métier que t’exerces pour vivre, n’est pas la véritable cause de vos disputes de couple. Mais c’est parce que vous ne savez pas vous communiquer, vous ne savez pas vous parler entre vous.

Vous faites de toutes les conversations, des combats de pouvoir, et vous cherchez à voir qui va blesser le plus l’autre, pour affirmer son point de vue, pour ne pas se laisser faire, pour ne pas se laisser contraindre.

Parce qu’en fait tout ce qu’elle voulait Jeanne, c’est un mari qui lui disse :

« Chérie, je vois bien que cela t’embête chercher du travail. Eh bien, peu importe. Écoute. On n’ira plus au restaurant. On va diminuer les dépenses, On n’ira plus à tel endroit pour les vacances. Et jusqu’au dernier jour de ta vie je te garantis que tu n’auras pas besoin d’aller travailler. »


C’est ce que Jeanne veut entendre, mais elle croit que son mari est clairvoyant. Elle croit que son mari lit les auras et les pensées. Mais Paul ne sait pas ce que veut Jeanne.


Alors une bonne fois pour toutes parlez-vous, mais en vous écoutant les uns aux autres, en vous avouant les uns aux autres le pourquoi réel de votre malaise. Et si vous ne voulez pas avouer votre malaise à votre partenaire, alors au moins ayez le point d’équilibre et de lucidité nécessaire pour ne pas contre-attaquer, puis qu’en vérité il n’y a pas d’attaque.

Simplement, dit non, même s’il n’y a pas d’explication à donner. Dit non et prévenez à l’autre.

Dites :

« Je dis non et je ne donnerais pas mes raisons et je te pris de l’accepter. »


Et sachez aussi parler et discuter avec une certaine grâce ; comme vous le dites vous-mêmes puisque c’est le mot à la mode en ce moment. Vous vous parlez les uns aux autres comme des véritables chartriers, pour vous envoyer les choses à la figure. Vous vous envoyez les affirmations les uns contre les autres. Donc ce n’est pas étonnant qu’il y ait des réactions, c’est normal dans ces cas-là.

Crois-tu que l’autre a envie de recevoir quelque chose de blessant ?

Lui a aussi son ego, donc il va ajouter son ressentiment à ton ressentiment, ce qui fait que si tu dis une telle et telle chose, alors ton partenaire va l’entendre à travers de son propre univers et il va en ajouter.

Par exemple il va penser :

« Tiens, le ton de voix ne me paraissait pas très doux, mais je suis très sensible moi, je suis délicat. Alors si on me dit telle ou telle chose, mais sans que ce soit doux, alors je crois qu’on me veut du mal. »


Alors le petit peu de contre-attaque que tu faisais pour replacer l’autre, qui d’ailleurs n’a jamais quitté sa place, mais tu l’imaginais. Le petit peu de contre-attaque que tu faisais, avec le beaucoup de sensibilité qu’a ton partenaire, et qui croit d’un seul coup que tu le veux beaucoup de mal et tu deviens alors son ennemi. Et il va commencer à t’éviter et se lever même une demi-heure plus tôt les matins pour éviter de te voir.

Donc essayez de vous parler les uns avec les autres. Non pas peut-être avec psychologie. Il ne faut pas non plus espérer tant. Mais au moins avec un peu plus de compréhension.

Et aussi avec politesse, et si possible avec un respect mutuel, et si l’autre ne veut pas, au moins vous n’en ajoutez pas plus de ressentiment dans la discussion. Car vous êtes constamment en train de régler des comptes sur des attaques ou des contre-attaques supposées, mais surtout imaginaires comme dans l’exemple d’avant.


Alors, tu vas me rétorquer :

« Oui, mais, bien souvent c’est véritablement une attaque. Et ceci je le sais et tu ne peux pas me dire le contraire grand frère. Un tel m’a dit cela et c’est une attaque, et c’est même une offense. Ils se mêlent de ce qui ne leur regarde pas et d’une manière si puissante. Si tu savais. Alors comment est-ce que je ne pourrais pas contre-attaquer contre cette offense ! »



Ok, tu cites ce cas-là, c’est très bien. Et c’est vrai que de fois le frère t’envahit, te commande, t’humilie, veut t’obliger, veut te commander. Mais malgré cela je te réponds que ce n’est pas une raison pour contre-attaquer.

Alors,

Est-ce que je te propose de tendre l’autre joue ?

Non

Et j’aimerais bien qu’avant que je te donne la réponse, tu la trouves par toi-même cette solution, parce que ce n’est pas bon sans arrêt donner, donner, donner. Le dialogue c’est un exercice. Alors essaye de comprendre de par toi-même comment tu dois réagir.

Tu es face à une réelle humiliation, à une véritable intention de t’insulter qui n’est pas du tout justifié. Eh bien, je te propose de ne pas contre-attaquer.

Comment vas-tu t’en sortir sans que pour autant tu tendes l’autre joue ?

Sans que pour autant tu te soumettes. Allez réfléchie. Exerce-toi. Allez, je vais quand même te donner des indices. Va un petit peu dans le Moyen Âge.


Qu’est-ce qu’il avait au Moyen Âge ?

Allez, dites-moi, qu’est-ce qu’il avait au Moyen Âge ?

Quand je dis Moyen Âge, quelle est la première image qui vient à ton esprit ?

Oui, des châteaux.

Et qu’est-ce qu’il y avait dans les châteaux ?

Eh oui, des chevaliers !

Voilà !


Alors voilà ce que je te propose : la chevalerie. Soit chevaleresque, car une grande partie du désordre et de la misère morale et spirituelle que l’on rencontre aujourd’hui, dans la société d’aujourd’hui, provient de ce que la chevalerie n’est plus vivante. La chevalerie n’est plus transmisse, démontrée, enseignée.

Et pourquoi ?

Ça, ça n’a pas été voulu par une quelconque roue de la vie. Les chevaliers disparaissent et on n’entend plus parler et puis on devient laïque. Et voilà une société nivelée sans plus de castes. Or je ne désire pas, ni l’existence ni le retour des castes. Mais la chevalerie c’était une expression de moralité, de culture, de spiritualité et de beauté humaine que l’homme aurait dû conserver à travers les âges.

Même si cette chevalerie aurait dû passer entre les mains de gens simples ou considérés comme simples parce qu’appartenant au peuple, et non pas uniquement à traves de la noblesse, car la chevalerie n’a jamais été constitué que pour appartenir qu’aux nobles de sang bleu. Absolument pas. La chevalerie a été à travers les âges plus favorablement servie par les nobles, puisqu’ils ne se passaient la culture qu’entre eux. Tandis qu’ils laissaient le travail des champs, qui prenait tout le temps, aux autres.

Donc aux paysans il ne leur restait plus de temps pour apprendre à lire et à écrire, et le soir ils étaient tellement fatigués qu’ils n’avaient plus les forces pour penser.  Et je vous accorde que cette exploitation que faisaient les nobles ce n’était pas le meilleur de la nature humaine qui ressortait, mais bien la pire. Mais par contre la chevalerie fut des meilleurs aspects que les nobles ont développés.

La chevalerie donc ne devrait pas appartenir à aucune caste. La chevalerie devrait être de vent libre, et simplement être connue à fin de se déposer chez l’homme qui en était digne. Chez l’homme qui tout simplement en rencontrant la chevalerie et les idées chevaleresques, il se disait :

« Oui, cela me plaît, cela me convient, et je vais cultiver la chevalerie. »


Mais en gardant la chevalerie pour une caste — comme toute religion garde son Dieu pour elle-même. En gardant l’accès à la culture pour une caste. Il était certain que cette caste allait perdre même sa chevalerie.

Pourquoi c’est un état d’esprit qui aurait mérité de perdurer ?

Parce que tout simplement, au-delà de la culture d’une société, de la culture que donne une science à un moment donné lorsqu’elle existe de façon concrète. La chevalerie est ce qui permet de réagir en tout lieu et en tout moment, et sous toute circonstance de la manière la plus divine.

Car si je m’en remets au savoir de la science concrète. Si je m’en remets au savoir de la culture de l’instant de mon pays. Si je m’en remets au savoir, ou celui que l’on peut acquérir de l’enseignement ésotérique. Je n’ai cependant pas réponse, ni à tous les sujets, ni à toutes les circonstances que je vais rencontrer.

Donc dans tel ou tel événement, je vais me dire :

« Tiens ça ce n’est pas marqué dans tel livre, ce n’est pas marqué dans telle religion, ce n’est pas marqué dans un tel truc, ni dans le livre de recettes de ma mère, ni dans la Bible. Alors, comment je vais faire maintenant ? »


Eh bien, la chevalerie donne les réponses à cela, et non pas en te disant : tu vas faire ceci comme cela. Mais en ayant fait fructifier en toi les plus grandes aptitudes de la noblesse et de la beauté humaine. Donc automatiquement face à telle situation que tu ne connais pas, que tu ne sais pas comment réagir. Eh bien, en ayant recours à ta chevalerie, tu essayes d’agir au mieux.

Et ce mieux-là, et surtout s’il est guidé par la spiritualité, par ces grands principes. Ce mieux-là devient la meilleure réaction possible, sans que pour autant tu arrives à l’intellectualiser et à savoir ce que tu dois faire. Simplement tu te retrouves en train de le faire, et tout d’un coup tu arrives à lui donner un nom, parce qu’étant passé par l’expérience, tu as ressenti, tu as mesuré, tu as dépassé. Alors tu arrives à la nommer. Et après tu peux conseiller en nommant la chose. Mais toi-même en le faisant, tu ne sais pas ce que tu es en train de faire.

Donc,

SOIS CHEVALERESQUE


Ça veut dire quoi ?


Dans la chevalerie on fait toujours prédominer les grandes aptitudes humaines, qui se confondent d’ailleurs avec les grandes qualités spirituelles que l’on demande au disciple, et qui se résume en : le sacrifice de soi au profit d’un plus grand nombre d’humains.

Donc dans la chevalerie l’on tente de détruire l’égoïsme et l’égocentrisme (qui en fait dans la spiritualité sont la même chose). Et dans la chevalerie pour accomplir ces dépassements-là, l’on cite le courage. Et en fait c’est la même chose que dans la spiritualité.


(Conférence du 6.06.93)







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