Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
pouvez lire traduits en français dans ces liens:
Partie 1 et Partie 2.


L'ARRESTATION DE SPENCER LEWIS

 
 
 
Le fondateur d'AMORC, Harvey Spencer Lewis, a été arrêté par la police de New York le 17 juin 1918, et sur cet événement le journal The Sun a publié l'article suivant le 19 juin 1918 :
 
 
 
 
 
Et à continuation je vous le traduis :
 
 
 
LE GRAND IMPERATOR A ÉTÉ ARRÊTÉ
 
IL A PASSÉ LA NUIT EN CELLULE
 
Les détectives veulent en savoir plus sur ces obligations en or et tout cela.
 
Le chef de la secte prétend que le but de son organisation n'avait rien à voir avec l'obtention d'argent.
 
Une demi-douzaine de détectives attachés au bureau du procureur de district ont procédé à examiner des objets saisis au siège de l'organisation appelée l'Ancien et Mystique Ordre de Rosae Crucis (AMORC) : étoles de satin, robes et autres symboles.
 
Et tandis que les enquêteurs examinaient les documents, livres et autres objets de toutes sortes trouvés dans cette enquête, que le journal The Sun a rapporté en exclusivité hier, H. Spencer Lewis qui a été décrit comme le principal architecte, le grand Imperator, le Maître le plus parfait Profundis et le frère éclairé des Illuminati du monde, a déclaré au journal The Sun que son arrestation, sa détention et son interrogatoire ont été le plus grand outrage jamais perpétré contre un rosicrucien authentique et régulier.
 
Le Grand Imperator Lewis a été arrêté lundi soir lors d'un raid spectaculaire au siège de son organisation dans l'ancienne maison de Lily Lantry située au 361 West Twenty-Third Street.
 
Deux ou trois douzaines de ses partisans ont essayé de fournir des assurances, mais le Grand Imperator a dû passer la nuit dans une cellule. La cause : des obligations frauduleuses.
 
 
Les obligations
 
Lewis a été inculpé hier par Jefferson Market Court devant le magistrat Blau dans un bref affidavit devant le lieutenant-détective Joseph Russo, alléguant des soupçons de vol d'argent par la vente des obligations de cette organisation. Lewis a ensuite été libéré sous caution de 5’000 dollars et doit comparaître demain pour examiner son cas.
 
Lewis a donné son nom comme Harvey S. Lewis, bien qu'il soit connu parmi ses membres de culte comme H. Spencer Lewis. L'accusation portée contre lui est basée sur les déclarations de Mlle Elisabeth Meeker qui habite au 70 Fifth Avenue, et qui pendant un certain temps fut membre de l'organisation AMORC de Lewis, et qui, lorsque les affaires financières du soi-disant ordre étaient quelque peu tendues, a déclaré qu'elle a remis un billet de cent dollars, recevant en échange un des bons d'or de l'Ancien et Mystique Ordre de Rosae Crucis.
 
Mlle Meeker a expliqué hier que sa contribution avait été remise sans sollicitation en octobre 1916, qu'elle avait reçu un bon pour l'argent payé et qu'elle avait également reçu 6 US$ d'intérêts, mais qu'après avoir assisté à plusieurs réunions de l'organisation, elle se sentait contrainte de se retirer en tant que membre.
 
Hier soir, depuis son domicile à Flushing, Lewis a déclaré à un journaliste du journal The Sun qu'à aucun moment son organisation, l'Ancien et Mystique Ordre de Rosae Crucis, n'a jamais prétendu fonctionner comme une branche de l'organisation Rosae Crucis en France.
 
-      "Nous n'avons jamais prétendu avoir d'ordre, de lettre, de brevet ou d'autorité d'un pays étranger", a-t-il déclaré par téléphone.
 
 
Mais ce que Lewis a dit ici au journaliste est faux !
 
 
Car alors que sont les documents que Lewis a prétendu avoir reçus de France ?
 
Ceux qu’il a affirmé qui lui ont été envoyées par l'intermédiaire du gouvernement français ?
 
Et que sont aussi les documents signés par d'éminentes autorités militaires et gouvernementales françaises ?
 
Et qu'est-il advenu alors de toutes les dispositions et déclarations faites par les rosicruciens français dont Lewis se vantait tant ?
 
 
Ce qui se passe, c'est que lorsque cette affaire est devenue sérieuse, Lewis a nié tout le charlatanisme qu'il avait exercé sur ses partisans pour les manipuler en leur faisant croire qu’AMORC était associé avec les rosicruciens français et puis mondiaux.
.
 
 
 
Études occultes
 
Les allégations contre Lewis sont qu'il a disposé de plusieurs milliers de dollars d'obligations en déclarant que son organisation était une branche reconnue d'une institution mondiale dédiée aux études occultes.
 
Parmi les papiers saisis lundi soir sur le bureau de M. Lewis se trouve un parchemin intitulé « Pronunziamento RFRC No. 987’601 ». Le document est orné de plusieurs signes grotesques et est daté de Toulouse, France, 20 septembre 1916, et signé par un certain Jean Jordin.
 
Après la signature suit une série de hiéroglyphes. Le document est adressé au Secrétaire général Thor Kiimalehto et apparaît une déclaration selon laquelle une juridiction distincte de l'ordre rosicrucien a été établie en Amérique sous la diligence du pontife souverain et ancien Shekah El Morla Ra de Memphis, et que le sceau officiel sera envoyé au Maître le plus parfait Profundis H. Spencer Lewis à New York.
 
 
 
Honneurs pour le maitre américain
 
Dans le numéro de février 1916 du magazine The American Rosae Crucis qui est décrit sur sa première page comme un magazine mensuel consacré à la science, la philosophie et la religion, une image de Lewis apparaît dans sa robe de bureau, et en référence ci-dessous se trouve la déclaration suivante :
 
« En 1909, notre Maître voyagea en France et en Angleterre pour terminer sa préparation à l'œuvre rosicrucienne –qui avait toujours été son but– et reçut divers honneurs et titres de l'Ordre rosicrucien français. 
 
En accord avec le Conseil suprême de France et d'Égypte, notre Maître a reçu la permission, longtemps demandée par des scientifiques et de fervents étudiants en philosophie, d'établir l'Ordre rosicrucien en Amérique en l'an 1915. »
 
_ _ _
 
Hier, lorsque Lewis a été inculpé devant le tribunal, l'avocat de Lewis, Mark Ellison, a déclaré que le procureur de district n'avait pas présenté de preuves démontrant que Lewis avait reçu un dollar en espèces pour les obligations qu'il aurait vendues.
 
 
(p.14)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire