Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
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Partie 1 et Partie 2.


MÉTHODE POUR ÉLIMINER NOS DÉFAUTS À TRAVERS DE L’OBSERVATION




Un disciple qui est un vrai disciple doit tenir des comptes avec lui-même. Un disciple ne peut pas être déterminé, comprendre qu’il est fondamentalement une âme en action dans le monde, une âme qui doit essayer de se perfectionner dans le monde. Il ne peut pas avoir cette vision s’il n’est pas exigeant avec lui-même.

Donc il doit nécessairement tenir des comtes avec lui-même. Ce qui ne veut pas dire qu’il doit devenir insupportable vis-à-vis de lui-même, comme un patron odieux ou comme une mère abusive.

Il doit savoir aménager les temps de travail et les temps de repos. Les temps de tolérance et les temps où il doit se forcer absolument coûte que coûte à faire la chose.

En comprendre son véhicule qu’est son corps physique, comprendre ses cellules, comprendre les mécanismes de la psychologie pour savoir se façonner et se prendre en main, comme il prendrait en main quelqu'un qui est à l’extérieur de lui, c’est-à-dire comme il prendrait en main son enfant.

Donc il faut commencer par se dissocier un petit peu de soi et prendre en main a sa personnalité comme si l’on prendrait en main à un être extérieur. Et opérer depuis l’âme la transformation de la personnalité.

Et c’est ça ce qui permet à l’individu de savoir véritablement ce qu’il est, car l’individu qui ne sait pas faire cette dissociation, qui ne sait pas depuis son âme contempler la personnalité et l’obliger à faire ceci ou la retenir de faire cela. Eh bien, cet être-là est complètement investi par la personnalité à ce moment et il subit la personnalité. Et ainsi il ne peut pas être disciple, il est simplement un homme parmi les autres hommes.

Or il ne faut pas être un homme de la Terre. On peut être dans le monde, mais il faut être un homme d’esprit dans ce monde. Et façonner le monde selon notre esprit. Ce qui est complètement différent.





L’IMPORTANCE DE L’OBSERVATION


Et à partir de ce moment-là, le disciple va, non pas déclencher des forces combatives qui se retourneront contre lui-même, mais il va plutôt déclencher une observation, et ça c’est complètement différent.

Il ne s’agit donc pas pour le disciple de se critiquer, de s’accuser, de se bloquer, de se refouler, il lui faut devenir observateur de vous-même, et noter exactement comme un arbitre note pendant un match, les points que font chaque équipe : là il y a un zéro, là il y a eu un, et puis là il y a eu un et là il y a eu zéro.

Et puis au bout d’un cycle, d’un certain cycle (on peut prendre des cycles longs de par exemple 3 semaines ou de 45 jours), à partir de ces cycles-là on va donc établir un compte.

Voyons durant tous ces jours-ci, ce que l’on a fait de négatif, ce que l’on a fait de positif, ce que l’on a accompli comme progrès. Et observons l’énergie en jeu.

Et sitôt que vis-à-vis de vous-mêmes vous êtes un observateur, vous allez en même temps puiser la force de retenir la personnalité lorsqu’elle vous induira dans des comportements négatifs, ou l’obliger à faire des choses lorsqu’elle n’a pas envie parce que ce n’est pas du tout son désir.

Et cette capacité d’être un observateur peut s’acquérir facilement. Mais pour être un observateur, il faut déjà avoir renoncé à la vie traditionnelle. Donc il faut déjà avoir choisi quelque part de devenir, même de façon petite, un disciple. Parce qu’il n’y a que cela qui va déclencher le phénomène de l’observation.

C’est-à-dire que chaque fois que l’on va agir, il va falloir se souvenir que l’on observe et par exemple se dire :

« Tiens, voilà que je tombe dans l’émotion négative de la jalousie. Comment cela se peut que je sois précipité dans cette jalousie ? »

Et vous constatez que ne pouvez pas vous en sortit même si vous vous forcez à vous en sortir, que vous ne pouvez pas arrêter cette jalousie même si vous vous forcez à l’arrêter. Par contre vous pouvez l’observer, et ça c’est tout à fait faisable. Quel que soit le degré de votre jalousie, ou le degré de votre douleur, ou le degré de votre colère, vous pouvez observer cette émotion négative.

De quelle manière ?

Tout simplement en vous asseyant et en allant profondément dans le phénomène.

Vous êtes en colère. Eh bien alors asseyez-vous au lieu de jeter des assiettes, des bols, des cendriers, etc. Vous vous asseyez, vous fermez les yeux et vous rentrez profondément dans la colère qu’il y a en vous jusqu’au bout de vos cheveux.

Vous êtes une colère incarnée, et en vivifiant profondément cette colère, vous allez épuiser l’énergie de cette colère. Et en épuisant l’énergie de la colère, eh bien vous vous libérez de cette colère.

Et si vous faites authentiquement cet exercice, si vous le faites sincèrement, vous allez vous apercevoir que pour plus d’une semaine vous n’allez plus avoir de la colère, même si cela est votre tempérament, vous n’aurez plus de colère.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que vous aurez épuisé l’énergie de la colère, cette énergie qui était en vous.

Pour comprendre ce phénomène, il faut aussi observer vos énergies qui se trouvent dans le ciel de votre naissance, donc dans votre carte astrologique.

Lorsqu’un individu est capable de colère de façon presque maladive, puisque c’est son caractère, eh bien il faut savoir que cela est donné par quelque chose et non pas comme une fatalité, mais parce que cela a été fondamentalement établi dans l’individu. Cela peut être dû à une erreur commise dans d’autres vies, ou d’une vibration qui l’empêche de savoir vivre harmonieusement.

Donc cette vibration qui est en vous et qui fait partie de vous, lorsqu’elle est mal vécue, vécue négativement, et qu’elle se déclenche en tant que malaise ou en tant que colère, si vous la laissez en vous de façon inconsciente se développer.

C’est-à-dire que si vous, qui êtes la conscience, n’établissez pas une pleine reconnaissance de ce phénomène. Eh bien, c’est comme si vous acceptiez dans votre cave à tous les rats du quartier, et dans votre grenier à tous les pigeons et à tous les oiseaux du quartier.

Et vous qui êtes dans la maison, vous allez vous dire :

« Mais quand je mets à la cave des provisions et que je descends les chercher, eh bien il n’y a plus rien, elles sont dévorées. Et quand je monte au grenier y mettre mes anciens vêtements, eh bien quand je monte ils sont aussi ravagés. Je n’arrive pas à faire la loi chez moi ! »

Et pourquoi ?

 Eh bien, parce que l’homme ne monte jamais au grenier et ne descend jamais voir dans sa cave. Il croit qu’il pourra faire la loi dans toute sa maison sans descendre à la cave et sans monter au grenier, en restant simplement sur le seuil, à la fenêtre, en regardant la vie des autres qui défilent et qui passent.

Et il critique :

« Hé, t’as vu celui-ci, et tu as vu celui-là ? »

Pendant qu’à la cave et au grenier il y a des sérieux dégâts.

Or le phénomène de l’observation, c’est justement descendre dans la cave, et ne pas s’étonner de ce que les provisions sont mangées. Il faut aller avec la lanterne et il faut regarder dans les coins. Tiens, là je l’ai vu, c’est un rat. Et il faut monter au grenier, et ne pas s’étonner de ce que les habits sont abimés. Il faut voir que les oiseux ont tout envahi et qu’ils font des nids avec n’importe quoi.

Et il faut commencer à nettoyer, et ce nettoyage, il ne s’opère pas avec un gros bâton. On ne chasse pas les rats à coup de bâton. Et on ne le chasse pas non plus en mettant des pièges. C’est ce que font les gens qui se refoulent. Des gens qui s’obligent par esprit d’ascèse.

Non, on ne procède pas ainsi. Mais par contre on nettoie la cave et le grenier en apportant la lumière parce que les rats n’aiment pas la lumière. Et les oiseaux qui viennent dormir dans le grenier, eh bien s’ils voient que le grenier est illuminé alors ils iront dormir ailleurs.

En apportant la lumière dans les profondeurs, on se débarrasse de tous les parasites automatiquement. Pas besoin d’inventer des stratèges, donc pas besoin d’inventer des ascèses, pas besoin d’inventer de combines, de techniques x ou y. Il suffit simplement d’apporter la lumière.





COMMENT DONC FAIRE POUR ENTRER LA LUMIÈRE JUSQUE DANS CES PARTIES BASSES ?


La première réaction qu’il faut avoir, c’est comme je l’ai dit, tout d’abord la réaction de l’observation. Parce que pour savoir qu’il y a des rats dans la cave, il faut d’abord savoir que vous possédez une cave en dessous de votre maison. Et simplement ça la plupart des gens l’ignorent complètement.

C’est ce que font les gens qui vivent à moitié endormis, pas suffisamment conscients, qui ne font que passer dans la vie, qui subissent la vie avec grande souffrance, mais qui cependant ne réfléchissent pas au pourquoi de leurs problèmes, au pourquoi de leurs épreuves.

Et alors les rats envahissent la maison où ils vivent, les rats viennent jusque sous le lit, dans les armoires, dans le frigidaire. Peu leur importe l’homme qui est là, ce qui compte pour les rats c’est de manger. Et c’est ainsi que les hommes sont complètement accablés par leurs problèmes et dépassés par leurs douleurs parce qu’ils ne sont pas les maîtres de leur maison.

Mais être le maître chez soi implique aussi d’être un bon constructeur et savoir ce que l’on a bâti.

Qu’est-ce que l’homme a bâti ?

En tant que bon architecte, l’homme a bâti des fondations, et dans ces fondations les quatre éléments se rencontrent : l’eau, la terre, le feu et l’air. Mais ces quatre éléments se transforment en deux, les deux polarités s’accouplent et forment deux colonnes et c’est à l’intérieur de ces deux colonnes, sur la surface, que l’homme va aménager sa maison, son appartement.

C’est là qu’il va vivre. Et ensuite, petit à petit, mais de manière inconsciente il va commencer à tracer les plans pour son grenier.

Et qu’est-ce que le grenier ?

Eh bien, le grenier étant un triangle, le grenier est son esprit. Sa personnalité est donc l’appartement et sa matière est la cave.

Lorsque l’on connaît donc la constitution occulte de l’homme, eh bien, l’homme sait qu’il doit commencer par diriger ce qui est la fondation de son édifice, donc par aménager sa cave. Et ce sont justement les émotions, toutes les émotions. Et c’est à ce niveau-là que les parasites interviennent lorsque les émotions sont négatives.

Donc un individu qui veut établir une correcte relation et qui veut véritablement s’ouvrir à la vie, doit avant tout précipiter dans cette cave les énergies de la conscience. Et c’est cela être un observateur. C’est justement ne pas vivre de manière somnolente les choses de la vie et les subir. C’est précipiter dans tous les événements et dans tous les moments une conscience accrue.

Et cette conscience accrue ne peut être obtenue que si l’homme est un observateur. C’est-à-dire que si au moment où vous éprouvez une émotion, si vous allez dans l’émotion comme vous y allez usuellement, vous ne connaîtrez pas l’émotion, vous subirez uniquement l’émotion.

Et l’homme est ainsi vécu par de nombreuses émotions, par des tas et des tas d’énergies qui s’amusent à travers lui. Mais si au contraire l’homme renverse le courant et si au moment où il éprouve une émotion, qu’elle soit négative ou positive, cela n’a pas d’importance d’ailleurs, mais si au moment de ce sentiment, l’homme devient un observateur, cela ne veut pas dire qu’il devient un être froid qui ne sentira plus rien, ni le chaud ni le froid.

Non

Pas du tout, il ressentira tout intensément encore plus fort parce qu’il va investir sa conscience. Mais il n’est plus donc un jouet, il devient celui qui joue, ce qui est complètement différent. Et lorsque c’est un sentiment de joie, c’est un jeu positif, et lorsque c’est un sentiment de peine, c’est un jeu négatif, mais le jeu sera au moins joué complètement avec la totale participation de la conscience. Et c’est ça ce qui compte.

C’est cet Absolu qui compte, même si vous vivez quelque chose de négatif, il faut que cela soit complètement observé et complètement vécu. Sinon vous n’arriverez pas à vous rendre compte que cela est négatif, vu que le sentiment ne fera que passer, et vous l’enterrerez au fin fond de votre inconscient jusqu’à ce qu’un beau jour, eh bien, cela ressort et cela ne fait encore que passer et on l’enterre de nouveau jusqu’à ce que finalement les choses ressortent depuis le fond et l’on est un jour complètement débordé au point que vous ne pouvez plus respirer.

Donc il faut faire face, il faut regarder la vie en face, les problèmes en face, les  émotions en face, il faut être authentique avec soi-même, et par exemple se dire :

« Eh bien oui, c’est vrai, je suis un affreux jaloux, eh bien qu’importe parce que cette jalousie je vais l’assumer et au moment où je sens ma jalousie, je vais la vivre complètement et l’observer et la comprendre. »

Vous n’allez pas faire de reproches à l’autre car c’est cela ce que font les gens quand ils vivent leur jalousie sans l’observer, quand l’émotion ne fait que passer, c’est de tout de suite reprocher à l’autre, d’accuser à l’autre, de mettre tout sur l’autre et ne rien régler avec soi-même.

Donc même si l’autre a réellement tort, a réellement fauté, la vision de la chose ne dépend encore et toujours que de soi. Donc ne vous acharnez pas sur l’autre. Quelqu’un vous a fait mal, vous ne dites rien si ce n’est peut-être :

« Eh bien, tu sais, tu m’as fait de la peine. »

Mais rien de plus et on observe le travail de l’émotion, le travail de la culpabilité, le travail de l’infériorité, le travail de tous les défauts, et on entre profondément en eux et on les suit jusque dans leurs repères, jusqu’au fond de la cave pour voir où ils ont fait leur nid, pour voir où ils engendrent encore des petits.

Et à ce moment-là, au moment où la descente est consommée, au moment donc où l’énergie n’est plus il faut envoyer la lumière.

Au moment donc où vous descendez profondément dans votre colère par exemple, et que vous avez vécu pendant dix, quinze minutes profondément cette colère, violemment cette colère au fond de vous, vous allez trouver un petit espace où il  y aura un décrochage, et ce décrochage c’est l’endroit où l’âme peut précipiter les énergies d’évolution.

Et il faut à ce moment-là investir tout votre mental et votre visualisation pour précipiter la lumière et dire :

« Eh bien, toi la graine de la jalousie, la graine de la colère, je te dissous, je n’ai rien contre toi, je n’entame pas de bataille contre toi, mais je te dissous. Amen. »

Et vous verrez qu’en faisant plusieurs fois cette chose et en suivant plusieurs fois ce procédé, alors tous vos défauts peuvent disparaître.

(Maître Pastor, conférence 27.05.88)





1 commentaire:

  1. le contexte esoterique est complexe; mais imaginatif et plein de significations.j ai aime.

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