Lorsque Blavatsky a voyagé au Tibet (en 1870, cinq ans
avant de fonder la Société Théosophique), sa famille en Russie était très préoccupée
parce qu’elle n’avait aucune nouvelle de Blavatsky depuis un certain temps et sa
famille craignait que quelque chose de terrible lui soit arrivé.
Mais alors un homme d'aspect oriental lui a rendu visite
à sa tante et lui a remis une lettre lui assurant que sa nièce était bien et
que dans quelques mois elle reviendrait. Et puis l’homme a soudainement disparu devant les yeux de
la dame, la laissant seule avec la lettre dans sa main.
Cette lettre disait ceci :
« À l'honorable
Très honorable Dame,
Nadyéjda Andréewna Fadeew,
Odessa.
Nadyéjda Andréewna Fadeew,
Odessa.
Les nobles parents de Mme. H. Blavatsky n'ont aucune cause
de se désoler. Leur fille et nièce n’a point quitté ce monde. Elle vit et
désire faire savoir à ceux qu'elle aime qu'elle se porte bien et est fort
heureuse dans la retraite lointaine et inconnue qu'elle s’est choisie.
Elle a été bien malade, mais elle ne l'est plus, car grâce
à la protection du Seigneur Sang-gyas [Bouddha en Tibétain], elle a
trouvé des amis dévoués qui en prennent soin d’elle physiquement et
spirituellement.
Que les dames de sa maison se tranquillisent donc. Avant
que 18 lunes nouvelles se lèvent, elle sera revenue dans sa famille. »
Et ici je vous montre le facsimile :
Le texte est écrit en français et la lettre n'est pas
signée, mais on s’aperçoit que c'est l'écriture de Maître Kuthumi comme vous
pouvez le voir dans cette autre lettre du Mahatma :
Maître Kuthumi connaissait la langue française, mais pas
le russe, et je suppose que c'est pour cette raison qu'il a écrit cette lettre
en français, car la tante de Blavatsky, bien que russe, elle connaissait
également la langue française.
_ _ _
Plus tard, lorsque la Société pour les Recherches
Psychiques a accusé à Blavatsky d’être une menteuse, Madame Fadeew voulant
aider à sa nièce, lui écrivit depuis Paris au Colonel Olcott, le 26 juin 1884,
la lettre suivante :
« Si mon information peut vous être utile,
il y a deux ou trois ans, j'ai écrit à M. Sinnett en réponse à l'une de ses
lettres qu'il m'avait envoyé et je me souviens de lui avoir raconté ce qui
m'était arrivé d'une manière très phénoménale, quand ma nièce [Blavatsky] se
trouvait de l'autre côté du monde et personne de sa famille n'avait de ses
nouvelles, ce qui nous inquiétait beaucoup.
Toutes nos enquêtes n’avaient abouti à rien et nous commencions
à considérer le pire, lorsque (je crois que c’était en 1870) je reçus une
lettre de ce Mahatma que je crois que vous appelez Kouth-Hoomi [Kuthumi] de la façon la plus incompréhensible et
mystérieuse que vous puissiez vous imaginer, parce qu’un messager d'aspect
asiatique après m'avoir remis cette lettre, il a disparu devant mes propres yeux.
Dans sa lettre le Mahatma me demandait de ne rien
craindre et m'informait que Blavatsky était en sécurité.
Ma nièce m'avait parlé il y a quelques années avant de
ces Mahatmas, et une fois elle m'a écrit qu'elle avait renouvelé sa
collaboration avec plusieurs d'entre eux, avant même d'écrire son livre "Isis Dévoilée".
Et si moi qui me considère une fervente chrétienne, j’ai
fini par croire à l'existence de ces hommes, bien que je refuse encore d’accepter
tous les miracles qu’on leur attribue, alors pourquoi les autres personnes ne pourraient
pas t-ils croire aussi en leur existence ?
Au moins, je peux assurer l'existence de l'un d'entre eux
parce que je l'ai vu avec mes propres
yeux.
Et qui alors aurait pu écrire cette
lettre pour me rassurer au moment où j'en avais le plus besoin face à tant d’angoisse,
à moins que ce ne soit pas l’un de ces Adeptes que m’a mentionnés ma nièce ?
Il est vrai que je ne connais pas l'écriture de la
lettre, mais la manière dont elle m'a été livrée a été tout à fait phénoménale
et je pense que seul un expert dans les sciences occultes pourrait agir de
cette manière. Et cet Adepte
m'a aussi promis le retour de ma nièce et sa promesse a été pleinement accomplie.
J'ai toujours la lettre, mais elle se trouve à Odessa, et
immédiatement après mon retour, je vous l'enverrai, et je serai heureuse de vous
aider en quoi que ce soit. » (1)
À son retour à Odessa, Madame Fadeew a tenu sa promesse
et elle a envoyé au Colonel Olcott la lettre qu'elle avait reçue de Maître
Kuthumi, et dans le coin inférieur gauche de l'enveloppe est écrit en russe et
au crayon le texte suivant :
« Reçu à Odessa, le 11 novembre 1870, à
propos de Lelinka [c'est ainsi qu'elle appelait affectueusement à Blavatsky],
probablement venant du Tibet. Nadyéjda A. Fadeew. »
La Société pour les Recherches Psychiques accusait à Blavatsky
d’avoir inventé l’existence des Maitres Transhimalayens en falsifiant ses
lettres, mais cette lettre montre que cette accusation est fausse parce que Blavatsky était
à des milliers de kilomètres quand sa tante a reçu cette lettre.
Et la même chose s'est produite avec d'autres lettres qui
se sont précipitées dans un pays alors que Blavatsky se trouvait dans un autre
pays, comme par exemple la célèbre lettre sur Damodar Mavalankar, rédigée et
publiée le 5 juin 1886 par le commissaire hindou Tookaram Tatya, mais il
s'avère que Blavatsky se trouvait à ce moment-là en Italie.
Mais malgré toutes ces évidences et d’autres preuves, les
membres de la Société pour les Recherches Psychiques n’ont pas tenu compte et ils
ont insisté d’accuser à Blavatsky de fraude.
QUI ÉTAIT LE MYSTÉRIEUX
MESSAGER ?
Peut-être ça a été Maître Kuthumi lui-même, ou peut-être ça
a été son ami Maître Morya, ou peut-être ça a été l'un de ses disciples. Et l'étrange
manière comme le messager a disparu, c’est parce qu’il ne s'est pas présenté
avec son corps physique, mais son corps astral.
Voyez-vous, les Maîtres et leurs disciples avancés ont la
capacité de matérialiser leur corps astral et de le faire disparaître à
volonté. Et à plusieurs
reprises, d'autres personnes ont été témoins d'événements similaires. Par exemple :
L'hindou Mooljee Thackersey a raconté que dans une
occasion il lui a remis une lettre à Maître Morya, puis il s'est retourné pour
quelques instants, mais quand il a à nouveau tourné la tête, le maître n'était
plus là et la route se trouvait complètement vide. (2)
Et le Colonel Olcott a raconté que lorsque Damodar avait
disparu, un messager est venu pour lui remettre une note où son maître l’informait
que Damodar était en sécurité et qu'il reviendrait bientôt, mais quelques
secondes plus tard, le messager avait disparu et il n’y avait nul endroit
autour où pouvoir se cacher. (3)
~ * ~
Le texte de la lettre qu’a reçue la
tante de Blavatsky a été publié pour la première fois en 1919 par Jinarajadasa
dans le livre "Les Lettres
des Maîtres de Sagesse", première série (lettre n°38), puis publié à
nouveau en 1925 dans la deuxième série, mais avec le facsimile (lettre n°1). Et la lettre
originale se trouve conservée dans les archives d'Adyar et celle-ci c’est la
première lettre que nous connaissons des Maîtres Transhimalayens.
Références
- Société Théosophique, Conseil Général. Rapport du résultat d'une enquête sur les accusations contre Mme Blavatsky présentée par les missionnaires de l'Église libre écossaise de Madras et examinée par un comité désigné à cet effet par le Conseil général de la Société Théosophique, 1885, pp. 94-95.
- Old Diary Leaves, par Henry Olcott, volume II, chapitre 4.
- Old Diary Leaves, par Henry Olcott, volume III, chapitre 5.
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