Sur ce thème, Maître Pastor a mentionné ce qui
suit :
Imaginez un fruit quelconque, qui est vous-même. Ce fruit
est recouvert de plusieurs écorces, et sur la dernière écorce, celle qui est la
plus extérieure, se situe un ego, une conscience donc.
Et cet ego extérieur dans un premier temps n’a conscience
que de cette première enveloppe. Mais au fur et à mesure des expériences, la
conscience de cet ego pénètre la deuxième enveloppe, la deuxième écorce. Et
c’est ainsi que l’homme a pu avoir conscience de son plan émotionnel.
Alors que dans le premier aspect de la création, il n’avait
pas du tout des émotions ni même des sensations, ne serait-ce que tactiles. Il
n’était qu’un plan physique, tel que l’est par exemple une amibe, conditionnée
instinctivement à ne perpétuer que sa cellule. Et de même dans ce premier homme
il n’y avait que le souci de manger, de boire et de dormir.
Mais l’homme ensuite avec les cycles a été perfectionné.
Son système nerveux a pu s’améliorer parce que le cerveau a pu se développer.
Car tout le système nerveux dépend, non pas du tout le réseau créé dans le
corps lui-même, mais dépend avant tout du cerveau et de l’interprétation que fait
le cerveau de son environnement.
Et c’est pout ça que toute l’évolution de l’homme se
situe en fait dans l’évolution de son cerveau et de sa cavité.
Pourquoi ?
Parce qu’un corps, aussi sophistiqué soit-il, ne sert en
fait à rien s’il n’y a pas une zone de traitement et de mémorisation des
informations reçues. C’est là en fait que se situe le premier aspect, la
première manifestation de l’âme. C’est dans cette mémorisation.
Mais ne mélangeons pas tout, je ne veux pas vous
expliquer jusqu’à quel point fonctionne cette zone, mais sachez tout simplement
que le premier aspect de la conscience, la première fois qu’est née la
conscience chez l’homme, c’est simplement par le phénomène de la pensée.
Pensée qu’elle-même a pu naître et s’est établie grâce à la
mémorisation des expériences. Donc la pensée c’est avant tout une activité
cérébrale. Activité cérébrale elle-même possible et générée par la mémoire.
Il a fallu donc attendre que dans le corps se soit
développé suffisamment le cerveau pour qu’en fait l’adombrement de l’âme ait
lieu, c’est-à-dire que l’homme, l’humain naisse.
(Ici le mot âme se réfère à la partie de l’être humain
qui réincarne, ce que la théosophie appelle Kama-Manas.)
Avant les corps étaient sans occupants. Il n’y avait pas
d’âme, il y avait tout simplement que l’âme générale de la nature. L’Anima Natura. Mais l’homme en tant
qu’âme n’était pas descendu dans ces corps-là. Ce n’est que plus tard lorsque
le cerveau a commencé à fonctionner, lorsqu’une race a pu enfin donner lieu et
naissance au langage, que les âmes humaines ont accepté d’incarner les corps.
Et à ce moment-là tout le phénomène de la pensée a pu
avoir lieu, car à ce moment-là le corps était exploitable parce qu’il pouvait
engranger des données, tirer des expériences, et peu à peu donc déshabiller son
âme divine. Prendre conscience de son individualité divine.
Au fur et à mesure, cette pensée engrange donc les
données. Et au fur et à mesure donc par ces données, l’homme arrive à percer
les différents plans, les différentes écorces.
Et ainsi cet homme, bien qu’encore primitif mais plus
évolué que l’homme primaire, cet homme a pu faire l’expérience des premières
émotions, parce que tout son système de mémoire pouvait engranger les données.
Alors son premier sentiment a été la possessivité, le
territoire, le conjoint. Tout ce qui représente son lot. Tout ce qui est
possessif. Et de là sont née les premiers sentiments, les premières émotions,
et plus tard, l’amour, l’affection, la tendresse. Toutes ces notions étant des
faces ya anoblies de ce premier sentiment de possession.
Et petit à petit lorsque ces faces s’anoblissant, la
conscience de l’homme s’installe en se déplaçant, s’installe dans le corps
astral. Et au même temps son cerveau se développe, ses pensées aussi se
développent. Le questionnement de choses peut avoir lieu. La cogitation peut
avoir lieu. Et dans le plan astral né alors la capacité d’imaginer, de
transposer, de créer, de conclure, de penser, de philosopher.
À l’heure actuelle, l’humain a largement sur la planète
conquis cette étape. Et c’est un bien pour l’évolution, mais l’évolution ne
s’arrête pas là, car même si vous pouvez dialoguer, même si vous pouvez créer, scientifiquement,
artistiquement et autres. Même si vous pouvez philosopher, même si vous pouvez
pleinement et subtilement ressentir les émotions, les plus hautes comme les
plus basses.
Cela n’est pas encore le véritable aspect de la vie ni de
l’âme. Donc il y a insatisfaction.
Il faut donc conquérir maintenant un autre corps et c’est
justement le passage qui est proposé actuellement à l’humanité. C’est
l’initiation prochaine qui est proposée aux hommes en général. Et ce passage se
fait dans le corps appelé mental.
La plupart des humains ont déjà d’ailleurs un pied dans
ce corps, car ils sont capables de pousser par exemple très loin leur
intellect, avec même des infiltrations d’inspirations, d’intuitions, des
aspects visionnaires.
Et au fur et à mesure que vous développez la pensée, vous
développez au même temps des percées dans le corps appelé mental, qui en fait
est le corps de l’idéation. Le corps où l’âme a sa propre pensée.
(Ici le mot âme correspond à la partie spirituelle de
l’être humain qui reste dans les plans supérieurs, ce que la théosophie appelle Buddhi-Manas.)
Alors que l’âme n’a pas sa propre pensée dans votre
pensée cérébrale, car la pensée cérébrale n’est en rapport qu’avec les
expériences sur la terre. Elles sont là pour débroussailler en quelque sorte,
pour dévoiler. Tandis que l’âme a son propre terrain de pensée, d’idéation
plutôt, car l’âme ne pense pas de la manière comme vous pensez cérébralement.
L’âme a tout simplement en elle certaines notions, et
c’est pour cela que je l’appelle le corps de l’idéation, et non pas
« l’espace où l’âme pense ».
Mais en entrant dans le corps mental, vous prenez peu à
peu conscience des différents aspects qui composent l’âme, et c’est ainsi que
vous êtes face aux idéations de l’âme. Et ces idées sont justement tout ce qui
est religieusement appelé : la fraternité, l’amour universel, la bonté, la
charité. Tout cela sont des aspects, des flux de l’énergie de l’âme, ce sont
les idées donc de l’âme, les substances manifestées de l’âme.
Donc peu à peu, vous devez vous tirer de chacun des
différents corps pour entrer chaque fois dans un corps différent et supérieur
qui vous rapproche de plus en plus de l’intégrité absolue de l’âme.
Et chaque fois que vous dépassez un de ces corps, vous
l’allumé. C’est pourquoi à la manière de Salomé, vous déshabillez votre être,
jusqu’un jour vous retrouver face à l’infini.
Ce phénomène paraît très compliqué, mais pourtant il est
simple et ce passe naturellement depuis le début du monde et continuera jusqu’à
la fin. Et c’est pourquoi l’évolution ne peut pas être accélérée dans une
humanité. On ne peut pas, même par amour pour l’humain, accélérer le processus.
No
Car cela dépend, encore une fois je le dis, de la
capacité d’assimilation de l’homme. Et c’est pourquoi il ne faut pas rêver, en
quelque sorte. Rêver par exemple que le sacrifice d’un maître ou un messie
(comme ce fut le cas de Jésus) va pouvoir accélérer l’évolution de l’humanité.
No
Mais par contre à un moment donné, un témoignage est
utile pour créer une prise de conscience qui en fait est latente et potentielle
chez les hommes, mais non encore activée. Et c’est pour cela qu’à chaque
changement de cycle, arrive un messie avec un type de rituel, un type de
message, un type de témoignage. Et il réveille et met en route ce qui est
potentiel mais endormi.
Mais potentiel comme même, il ne crée pas un nouvel état
de conscience chez les hommes, car ça c’est impossible. Mais par contre il
actionne le bouton et allume dans les humains, où en fait déjà
« l’électricité » est déjà arrivée. Il ne crée pas un réseau
électrique. Il actionne ce qui est déjà potentiellement utilisable et installé
dans les humains.
La question est vaste à propos de l’âme, car là est tout
le problème de l’humanité et je pourrais vous en parler pendant des heures et
des heures, et même des années entières, et répéter cent fois les mêmes mots,
les mêmes phrases, parce que c’est votre problème. C’est le problème des hommes
justement. Prendre conscience chaque fois plus de son âme.
C’est une alchimie. Et quelle que soit votre bonne
volonté, quelle que soit votre aspiration profonde, vous êtes dépendant de
votre niveau de conscience déjà atteint, de votre capacité de comprendre et
d’agir.
Ce qui ne veut pas dire que vous êtes coincé. Vous pouvez
toujours vous dépasser, mais pour cela il faut employer la méthode juste.
Et la méthode juste c’est laquelle ?
C’est l’observation
(Conférence du 8.11.86)
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