Quand
on lui a posée cette question à maître Pastor :
Pourriez-vous nous parler de la paix et de
l’esprit de paix qui fit de Jésus-Christ la lumière du monde et le prince de la
paix ?
Il
a répondu ceci :
Pour vous
parler de la paix et de l’esprit de paix, de l’esprit qu’était Jésus et du prince de la
paix qu’il incarnait. Il faut comprendre que Jésus n’a pas été le seul
représentant et ambassadeur de la paix sur la terre, bien qu’à l’heure
actuelle, ce soit lui qui ait le plus marqué les esprits, à cause de la mémoire
qu’ont transportée les hommes, et cela malgré qu’il ait vécu il y a deux mille ans.
Parce que si personne n’avait transporté sa mémoire et retransplanté son germe,
vous n’auriez jamais su qu’il avait existé.
Il en est de
même pour des milliers et des milliers d’autres sages qui apparaissent
régulièrement sur la surface de la terre de façon visible ou invisible, de
façon publique ou anonyme, et qui sèment autour d’eux et en chacun de vous,
lorsque vous les rencontrez, une petite graine de paix.
Cela nous porte
donc à faire un discours sur l’utilité de rendre l’esprit de paix visible ou
public. Car on pourrait croire que pour sauver le monde, il faut faire en sorte
que toute chose se voie et soit publique, pour que chacun puisse en parler,
toucher la personne, toucher du doigt la philosophie ou un état de conscience
en question. Or ça c’est faux. Parce qu’en fait, dès que l’on propose et l’on met
à la portée des gens quelque chose, elle n’est plus elle-même, elle n’est plus
ce qu’elle est véritablement.
Pourquoi ?
Non pas parce que
l’individu ne soit pas capable de la voir ou de la concevoir telle qu’elle est,
bien que cela soit une raison aussi, mais ce n’est pas la raison majeure. La
principale raison c’est parque toute vérité a davantage une nature voilée
qu’une nature dévoilée. Et c’est pour cela que parler de la nature de la paix,
ou parler de la nature de l’esprit christique qui vivait en Jésus, ce n’est pas
en fait parler de la paix.
Parler de la
paix ne veut rien dire et il n’y a rien à dire là-dessus. Je peux vous faire de
belles phrases, une jolie prose, des poèmes qui vont vous enthousiasmer,
soulever votre cœur, exalter votre esprit, et peut-être ainsi pendant un
instant, vous faire comprendre ce que peut être la paix. Mais ceci d’une façon
plus intellectuelle qu’à l’état de la conscience.
Donc, pour
avoir une compréhension plus profonde de la paix, il faut l’expérimenter, car
pour qu’un événement soit compris dans son intégralité, dans sa nature absolue,
il ne faut pas seulement en parler, mais il faut surtout l’expérimenter.
Naturellement,
parler de la paix, cela sert, bien sûr, car il faut d’un moyen pour attirer la
personne vers l’expérience. Comme le berger, lorsqu’il sonne dans sa corne pour
appeler le troupeau, mais le but du berger ce n’est pas de souffler et de
souffler dans la corne, cela est simplement l’instrument qu’il utilise pour
rappeler le troupeau.
Or les gens se
contentent beaucoup à l’heure actuelle d’uniquement parler, de spéculer sur la
vérité, de dogmatiser la vérité jusqu’à en faire même une religion, une philosophie,
une technique spirituelle.
Et toutes ces
choses sont utiles dans un premier degré, mais elles ne sont pas la finalité,
elles ne sont que des moyens d’appeler les individus à faire une expérience sur
cette vérité, car ils ne se sont pas forcément éveillés d’eux-mêmes, de manière
spontanée, à la vérité et aux réalités de la vie. Il faut parfois leur rappeler
de manière concrète, que telle et telle chose existe. Et c’est pour cela que
les discours ont tant de valeurs pour vous, mais en fait, ils n’en ont pas.
Que dire de la paix donc puisqu’il n’y a rien à en
dire ?
Ce qu’il faut
dire de la paix c’est comment l’obtenir. Je ne veux pas parler de Jésus, je ne
veux pas parler non plus de la vierge Marie, ou des anges, ou des archanges ou
de Dieu le Père, et dans quels draps roses ils vivent, là-haut, dans leur pays
de bonheur. Non. Par contre, vous, dans votre vie quotidienne, madame avec
votre balai et avec votre chiffon à poussière à la main, monsieur avec vos
crayons au bureau, ou vous qui êtes chauffeur de taxi ou conducteur de bus dans
les embouteillages de la ville, ou vous qui êtes paysan sur votre tracteur.
Comment dans ces moments-là, comprendre, sentir et vivre
la paix ?
C’est ça qui m’intéresse vous enseigner ?
Et à cette condition-là, seulement, j’accepte de parler
de la paix.
Alors,
Comment en étant à votre bureau, à votre ménage, à votre
travail, dans vos soucis, dans vos problèmes, dans vos tortures, dans vos
souffrances, mais aussi dans votre tyrannie, comment découvrir la paix ?
(Conférence du 27.07.87)
(Note : l’explication
qu’ensuite a donnée Pastor, je l’ai misse dans l’article antérieur à celui-ci.)
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