Sur ce thème, maître
Pastor a mentionné ce qui suit :
Dans l’univers
tout est épanouissement, tout est mouvement, liberté et expansion. Et pour que
ce mouvement, cette liberté, cette expansion ait lieu, il y a la grande loi de
l’équilibre.
Réfléchissez
bien sur ce mot-là, équilibre, et essayez d’entrer dans ce mot et dans son
concept. Essayez d’imaginer les deux plateaux d’une balance, et de sentir ce
qu’est l’équilibre. Et si vous arrivez à ressentir ce concept, alors vous allez
comprendre où se trouve la paix et qu’elle est sa nature.
Parce que c’est
dans cet équilibre qu’est déclenchée l’harmonie, et c’est dans cette harmonie
que la vie a lieu, que l’homme trouve sa puissance et Dieu son rayonnement.
S’il n’y avait pas l’équilibre, Dieu lui-même ne serait pas, l’univers
n’existerait pas, rien ne serait. Tout est issu de l’équilibre.
Pourquoi cet équilibre ? Pourquoi cette nécessité ?
Parce que tout
simplement lorsque chaque chose se trouve dans un rapport équilibré, donc dans
une égalité, il y a création du milieu, et c’est ça la chose intéressante, c’est
la création de ce milieu. De la même manière, sans le père et la mère, il n’y a
pas création de l’enfant. Et c’est ça la chose magnifique entre le père et la
mère, c’est la création de cette troisième personne.
Entre le bien
et le mal, très schématiquement comme vous l’imaginez, la chose intéressante
n’est pas l’existence de ces deux extrémités, la chose intéressante c’est
l’existence du neutre. Entre le néant et la lumière divine, la chose
intéressante n’est pas l’existence de ces deux extrêmes, mais la chose
intéressante c’est l’existence du neutre, de la vie tout simplement. La vie
avec sa beauté, son mouvement, son expansion.
Il ne faut pas
être dans les extrêmes, ni dans l’extrême du chaos ni dans l’extrême de la
perfection, car un jour immanquablement les cycles étant ce qu’ils sont, de la
perfection vous êtes ramenés au chaos.
Regardez, votre
vie en est une démonstration. Un jour vous êtes heureux, c’est la perfection.
Vous êtes amoureux, un grand feu envahit votre corps, votre cœur, votre esprit,
tout vous paraît beau, vous êtes sensibles au chant de l’oiseau, à un parfum
dans la rue, au ruissellement des eaux. Tout vous paraît magnifique et
idyllique, et soudainement, le lendemain rien ne va plus, c’est l’autre extrême.
Vous avez connu
un jour la perfection parce qu’être dans cet état, c’est un état de perfection,
et le lendemain vous connaissez le chaos : le chagrin, la disgrâce, la
dépression, la déprime, etc. Mais ce qui est intéressant c’est trouver le
milieu, c’est-à-dire la voie qui existe et qui naît de ces deux extrêmes.
Et c’est cela
votre destinée. Ce n’est pas de connaître le bonheur en faisant un parfait mariage
et en devenant très riche, et en ayant de belles voitures, et en allant sur la
lune et je ne sais pas quoi d’autre. Ça c’est un extrême, mais ce n’est pas la
véritable joie. Et la vie ce n’est pas non plus d’être malheureux, d’être
malheureux supplicié, crucifié, sacrifié, humilié, torturé.
Alors mettons
de l’ordre.
Qu’est-ce que la joie véritable ?
La joie
véritable est la complicité que vous devez construire jour après jour avec
votre plan cosmique de naissance. C’est la complicité que vous devez créer avec
le réseau énergétique de votre âme, qui ainsi vous envoie tout ce qu’il vous
faut, d’après les lois du ciel.
Or à qu’est-ce
que nous écoutons comme pétitions lorsque nous entendons les revendications
humaines, et même de certains disciples, on entend :
« Il me faut une voiture, il me faut un avion, il me faut
un stade, il me faut des chaussures en cuir, il me faut du saumon chaque fois
que j’invite mes beaux-parents, il me faut un vison pour le prochain
hiver. »
On entend
toutes ces revendications qui ne sont pas des véritables réclamations.
Pourquoi ?
Parce que la
vie qu’imagine Dieu pour les hommes, n’est pas la vie qu’imaginent les hommes
plongés dans leur système social. Et c’est là tout le drame entre Dieu et les
hommes. C’est là toute la déconnexion, le malentendu. Ce que Dieu imagine être
bon et utile pour les hommes, n’est pas nécessairement ce que l’homme imagine
être bon pour lui. Alors forcément, c’est comme deux êtres humains qui se
téléphonent et qui ne sont pas branchés sur la même ligne, ils n’arrivent pas à
s’entendre.
Alors,
Qu’est-ce qui est nécessaire à l’homme, pour vivre sa vie
et pour avoir sa dignité d’être humain ?
Pour avoir sa
dignité, c’est de gagne sa vie, et non pas d’attendre que Dieu lui envoie tout
ce qu’il veut par-dessus les nuages. Dieu est alchimiste certes, mais il n’est
pas le père Noël. Dieu est un pourvoyeur, et il répond aux nécessités, il ne
répond pas aux rêveries et aux spéculations de l’homme. Et quand il voit son
fils dans le grand besoin de nourriture par exemple, il ne va pas matérialiser
des poulets, des jambons, du pain, il va faire en sorte que cet homme puisse
gagner son pain, et puisse donc trouver du travail.
Parce que si
Dieu est un père plein d’abondance, il est aussi un éducateur, et il ne peut
pas faire autrement que ce que font les lois qui sont sorties de lui.
Et que sont les lois du cosmos ?
Elles sont
résonances, donc on ne peut rien obtenir qu’on ne mérite pas. Et un homme
mérite sa nourriture quand il fait l’effort de la gagner. Et je ne dirais pas
que c’est froidement ainsi la loi, mais c’est tout simplement parce que dans le
cosmos tout est travail et tout est salaire, pour que tout soit vie. Pouvez-vous
comprendre cette notion : pour que tout soit vie.
Si les anges
n’avaient pas de salaire pour leur travail, ils ne construiraient pas, et non
pas qu’ils n’avancent qu’avec la carotte. Absolument pas. Mais tout simplement parce
que tout effort dégage une énergie, et que cette énergie est la nourriture même
que l’individu attend.
Donc quand une
hiérarchie d’anges font l’effort de construire un astre, veiller à
l’élaboration des germes, des minéraux, ou quoi que ce soit d’autre, ils
déclenchent un effort, et cet effort devient une roue qui tourne et cette roue
se met à aspirer de l’énergie, et cette énergie aspirée devient la nourriture
des anges. Ce qui fait qu’ils ont une récompense pour leur travail. Et il en
est de même pour l’homme.
Sur un plan
physique, quand vous produisez des actes, vous enclenchez une énergie, et ces
actes vont pouvoir être négociables. Donc, le déclenchement de votre énergie va
en amener une autre qui est l’argent, et ainsi, par un effort vous déclenchez
votre salaire cosmique.
Forcément le
rapport d’énergie est plus lourd car là il s’agit d’argent par exemple, alors
que pour les anges il s’agit seulement de prana et de l’énergie cosmique. Mais étant
donné que vous êtes sur un plan physique, et social en plus, n’oublions pas ce
plan-là, le plan social, il faut donc comprendre chaque chose à son niveau.
Soyez donc
plein de fierté quand vous recevez ne serait-ce qu’un franc, si ce franc est
gagné, ou que ce soit de la nourriture.
Et ne pleurez
plus parce qu’avec ce franc-là, vous n’allez pas pouvoir acheter ce qu’il vous
fait envie dans telle ou telle vitrine, parce que c’est la mode, mais peu
importe, ces choses-là ne durent pas. Si demain tout s’écroule, si demain les
commerces n’existent plus, les lieux de réjouissance non plus.
Que sera votre vie ?
Vous devez
pouvoir continuer à vivre même si toutes ces choses n’existent plus. Alors
commencez dès maintenant. Et non pas parce que je prédis que ces choses-là
n’existeront plus. Non. Ne traduisez pas mes mots de cette sorte, mais
simplement parce que si vous vivez comme si ces choses n’existaient que peu ou
pas, alors vous êtes plus proches de la vie véritable, et ainsi quoiqu’il se
passe à l’extérieur, vous ne risquez rien.
Si demain il
n’y a plus de pâtissier, eh bien voue ne serez pas triste parce qu’il vous
manque votre gâteau, vous pourrez quand même être heureux. Si demain les grands
couturiers n’existaient plus, vous ne serez pas tristes d’être habillés avec
une simple tunique.
Qu’importe !
Car ce n’est
pas ça l’important, et quand je vous en parle maintenant, vous concluez comme
moi que la chose n’est pas essentielle, mais dès que vous êtes dehors, dans la
rue, chez vous face à votre garde-robe, ou au regard des autres, dites-moi,
soutenez-moi encore que ce n’est pas important. C’est important pour vous parce
que la société veut vous faire croire que c’est important et que vous lui
croyez.
Donc travaillez
sur votre authenticité, et que les mots que je prononce ou que les autres
guides vous disent, ne se perdent pas, et puis dès que vous êtes de nouveau dans
la vie de tous les jours, vous oubliez et vous redevenez esclaves des mêmes vieilles
chimères et idioties.
Que votre
tempérament soit constant, ça aussi c’est une qualité spirituelle, la
constance. La constance c’est la voile du bateau. Sans voile, vous allez ramer,
ramer autant que vous le pouvez, autant que votre force et votre exaltation
vous le permettent pendant un jour, deux jours ; et vous vous dîtes le
premier jour : je rame pour Dieu, je rame pour le Christ, je rame pour
Kuthumi, c’est merveilleux, c’est magnifique.
Le premier jour
pas de problème, mais le deuxième jour vous vous dîtes : je rame pour
Dieu, je rame pour le Christ, je rame pour Kuthumi, mais que c’est fatigant.
Et le troisième
jour vous vous dîtes : je ne rame ni pour Dieu, ni pour le Christ, ni pour
Kuthumi, c’est trop lourd, alors j’abandonne.
(Rires dans la
salle.)
C’est ça l’être
humain. Il commence très exalté, mais au boit de quelques jours il est déjà
tout épuisé. Donc peu importe ce qui vous manque, partez avec un petit bateau à
rames, le gouvernail est faible, la voile n’est pas très belle, qu’importe, du
moment que vous avez un minimum de tout cela.
Et qui n’a pas ce minimum ?
Personne ne
manque de ce minimum, sinon vous ne seriez pas vivants. Il est dit que Dieu
vous a créé à son image, donc en vous existe la racine de toutes ces choses
dont je parle. L’important est donc de partir en les éveillant un tout petit
peu comme je vous ai dit tout à l’heure. On lâche les choses inutiles, on
essaie d’obtenir un peu d’instruction par les livres, par le conseil de gens
très avisés, par les guides, et on essaie de les mettre en pratique. On fait un
peu d’alchimie, par les méditations, le travail avec les énergies, et puis on
se lance. Le petit bateau qui vogue doucement sur la mer se fait secouer, mais
pas longtemps.
Pourquoi ?
Parce que si tu
as le discernement, tu as la boussole et tu sais où tu vas. Et si tu as la foi,
tu as le regard qui peut suivre les étoiles. Et si tu as la force, tu vas
pouvoir avec tes bras ramer et tu sais que tu peux y arriver.
Et au fur et à
mesure que tu t’efforces et que tu avances dans le territoire de la mer, tu
t’aperçois que l’eau devient de plus en plus calme. En fait l’eau n’est agitée
qu’au bord du monde et pas au cœur du monde. C’est dans les extrémités qu’il y
a le chaos, qu’il y a les grandes vagues et la falaise, mais au cœur du monde
l’eau est plate comme un grand miroir. Et au moment où tu te trouves le plus
parfaitement aligné, tu es aspiré et tu es transporté dans la nef céleste.
Peu importe que
tu sois parti sur un rafiot, sur un radeau, tu arriveras sur un grand galion,
je te l’affirme. Peu importe donc qui tu es, ce que sont tes problèmes, ce
qu’est ta laideur, ton épaisseur, je ne la vois pas. Je suis trop heureux de
voir ton âme et de lui parler, pour m’arrêter à ton écorce, à ta personne. Ce
qui compte, c’est que tu te lèves et que tu montes sur ton bateau, hisse la
voile et partes, et que malgré qu’il y ait tempête ou mer d’huile, tu
continues.
Un être avec ce
genre de conviction, même s’il y a la tempête ne chavirera pas, tandis que les
autres qui n’ont pas cette conviction vont naufrager, et c’est ce qui se passe
dans la vie. Combien de gens sont sur le chemin spirituel et finissent malgré
tout dans les dépressions et confient à leurs amis :
« Je crois à toutes ces choses, je voudrais tellement y
croire encore plus, mais que veux-tu la vie me réserve tellement d’ennuis. Je
voudrais bien être tolérant mais les gens sont toujours en train de m’abuser,
de me violenter, de se moquer. Je voudrais bien être amour mais je n’y arrive
pas, je n’ai pas la patience, et je voudrais tellement être aimé. »
Tous vos
manques nous les connaissons, toutes vos souffrances nous les connaissons, tout
ce dont vous avez besoin nous le savons. Et nous essayons de vous combler, mais
dans la mesure où notre aide ne va pas vous enfermer encore plus dans
l’illusion, et c’est là où vous et nous on ne s’entend plus. Parce que les disciples
qui prient les guides, ils demandent la facilité, la lumière, un service à
exécuter, le pouvoir même, ne serait-ce qu’au nom de la guérison, ou de
l’élévation spirituelle.
Oui, ils
demandent toutes ces puissances, ils demandent toutes ces facilités. Mais dans
la plupart des cas si on leur accordait leurs pétitions, cela les entraînerait
dans une illusion encore plus grande, dans un orgueil encore plus démentiel.
Donc, où serait l’utilité de notre intervention ?
Elle n’est pas
dans tout ce dont nous pourrions vous combler, mais dans tout ce que nous
pouvons vous arracher. Arracher est notre métier. Nous ne sommes pas des
semeurs, nous sommes des arracheurs.
Pourquoi ?
Parce que si on
veut que l’unique semeur qui véritablement existe puisse faire son travail, il
faut que nous arrachions tout ce qui lui fait obstacle. Nous ne sommes pas fous
au point de croire que nous sommes le semeur. Le Christ est le seul et aucun de
nous n’est pris d’orgueil pour croire que nous avons cette sublime mission. Notre
humble travail est donc de préparer son terrain, sa terre, sa terre sacrée,
parce que vous êtes sa terre. Et quand il a dit qu’il viendrait bâtir la cité
céleste, il n’a pas parlé d’un lieu sur la terre. La cité dont il parle doit se
bâtir dans chacun de vos cœurs.
C’est-à-dire
que chaque âme, sur cette planète, qui vit l’expérience terrestre, représentera
une brique de la cité céleste, et ainsi chacun a la responsabilité de porter la
cité.
Alors demain,
quand vous serez dans votre vie quotidienne, votre vie profane, et que vous
vous sentirez happés par les réactions citées tout à l’heure, les traumatismes
etc., déclenchez en vous cette motivation sublime qui vous donne l’énergie.
Rappelez-vous
que vous avez la responsabilité de la cité, et que vous devez être propres,
solides, bien droits. Vous êtes le mur, la porte, la fenêtre, le trône du roi
de la cité. Dieu n’a pas d’autres matériaux que vous pour construire. Il ne
peut pas construire avec des bouts du bois, des roches, des diamants, ou quoi
que ce soit. Non, il ne peut pas construire avec cela parce que tout cela n’a
pas la conscience suffisante. Les seules entités qui peuvent habiter ces
éléments-là, sont justement les éléments de la nature, et l’élément de la
nature n’est pas Dieu.
Vous ne verrez
jamais la conscience Dieu dans une roche ou dans un minéral. Absolument pas. Une
de ces énergies énergie oui, et l’entité qui est liée avec cette énergie aussi.
Mais l’esprit le rayonnement de Dieu, non. Par contre, l’esprit, la force, la
puissance, la lumière, le feu de Dieu tout cela vous pouvez le voir dans l’âme
d’un de ses fils, dans votre âme. Donc sa cité, qui est semblable à lui et qui
est son trône, sera bâtie par vos âmes, une à une, et l’une près de l’autre.
Et c’est pour
cela qu’il est si important que l’humanité se développe un peu, découvre une
certaine cohésion et fraternité pour ainsi construire la cité. Car sans cela il
n’y aura rien.
Si l’esprit
fantastique du cosmos a créé la vie, c’est bien pour embrasser cette vie, et
vous-mêmes qui êtes plongés dans cette vie en ce mouvement, vous ne pourrez
supporter de la vivre que si vous embrassez la vie, et c’est pour cela que tout
est porté pour la jouissance, pour le plaisir, le bonheur, la joie, le profit,
parce que vous avez besoin d’embrasser la vie, d’embrasser sa richesse, sa
chaleur, sa générosité, ses fruits, ses femmes, ses hommes.
Et de la même
manière que vous vous jetez à corps perdu dans la vie, Dieu aussi se jette dans
la vie, et quand ces deux éléments commencent ce cheminement, un jour ils se
rencontrent, et quand ils se rencontrent, c’est là que se crée la cité. Dieu
retrouve ses hommes, ses enfants, ses formes, parce qu’en vérité vous êtes les
formes de Dieu, vous êtes la partie de Dieu qui est descendu dans la matière
pour se régénérer, pas autre chose
Qui est tu ?
En vérité vous
n’êtes pas différents de Dieu, vous n’êtes que la forme de Dieu qui descend
dans la matière. Autrement dit et pour simplifier, vous êtes Dieu se cherchant
lui-même, vous êtes Dieu tel qu’il est au ciel cherchant sa réalité, et c’est
pour cela que vous passez par ces épreuves. Parce qu’au fur et à mesure que
vous êtes purifiés, vous vous découvrez.
Les autres
règnes de la création ne sont pas de cette nature et n’ont pas d’épreuves,
parce qu’ils ne sont pas dignes d’être éprouvés étant donné qu’ils n’ont rien à
découvrir et rien de spirituel à conquérir, car ils ne sont pas la conscience
de Dieu. Ils sont autre chose, un de ses rayons, une de ses énergies, mais pas
sa conscience.
Vous comprenez,
Dieu a été placé face à une énigme, étant donné qu’il est le seul être de
l’univers et le début de chaque chose, il se dit :
« Mais si je veux créer, avec quoi vais-je créer si
je n’ai que moi ? »
Et c’est pour
cela que tout ce qui existe, et notamment le règne humain, c’est Dieu, soit la
conscience cosmique, et c’est pour cela que je vous affirme que vous êtes Dieu
dans une de ses formes. Et je voudrais que cette vérité entre dans vos esprits
pour que vous cessiez de vous considérer comme étant Pierre, Paul, ou Jacques,
Martin, Geneviève, Évelyne, chacun avec son complexe, son petit boulet de
traumatismes, son clou de terreur, et je ne sais quoi d’autre.
Qui es-tu en vérité ?
Qui es-tu ?
T’es tu posé cette question ?
Alors vous
allez me dire :
« Je suis un tel, d’après mon état civil. »
Ou bien, si
vous êtes plus malin, vous allez me dire :
« Je suis une âme. »
Et pour celui
qui est vraiment intelligent, il va me dire :
« Je ne sais pas. »
À tous ceux qui
vont me donner une réponse, je ne pourrai pas leur parler, parce que leur
esprit est plein de certitudes, mais à celui qui justement avec la naïveté de
l’enfant, mais aussi avec l’authenticité de la voix de son âme, me dira :
« Mais je ne sais pas. »
À celui-là je
vais pouvoir répondre et lui dire « c’est très bien que tu reconnaisses
que tu ne sais pas ». Et dans la vie les gens pourraient changer
complètement s’ils avouaient qu’ils ne savent pas, mais dès qu’ils sont
confrontés à cette épreuve, leur réaction est de faire comme s’ils savaient, au
lieu d’accepter d’être instruits, au lieu d’accepter de laisser là la chose un
moment et courir chercher un conseil pour savoir comment il faut faire, ou le
matériel utile pour discerner. Mais non, chaque fois qu’ils sont dans cette
situation, ils réagissent toujours de cette manière.
Et quand tout
s’écroule parce qu’ils agissent sans savoir, ils se disent :
« Mais c’est la vie qui n’est pas belle, c’est la
vie qui ne va pas. »
Les gens
réagissent toujours de cette manière, et c’est pour cela que l’épreuve doit
toujours venir, revenir, se représenter, les assommer avant qu’ils comprennent
qu’ils ne doivent pas réagir, mais réfléchir. Et dans le moment suspendu où ils
ne sont pas en train de réagir bêtement comme des animaux avec tous leurs
instincts, leurs traumatismes et leur intelligence adaptée au monde physique, en
ce moment suspendu il leur vient une illumination, une intuition, un réflexe
juste et efficace, et ils s’étonnent et ils se disent :
"C’est moi qui ai dit ça, c’est moi qui ai fait ça.
Alors là, j’ai eu de la chance."
Mais ce n’est
pas la chance, c’est ta lumière, cependant il faut déclencher ce réflexe, et
pour cela il faut ce dire :
« Je ne sais pas, et si je ne sais pas, je ne vais pas
m’enfoncer dans une réaction. Je vais réfléchir, je vais m’instruire, je vais
écouter la voix de mon âme. »
Car l’âme sait
réagir face aux choses. Et non pas parce qu’elle connaisse tout, car elle aussi
doit se construire, mais elle en sait davantage parce qu’elle est moins
prisonnière du monde physique que la personnalité, et étant un peu plus
détachée, elle arrive mieux à juger la vérité des choses.
Et c’est pour
cela que vous devez aussi faire le silence, et dans ce silence vous dire :
je constate, je vois, j’analyse. Je connais, donc je peux agir. Je ne connais
pas, alors j’étudie, je me renseigne. Et si vraiment à ce moment la
connaissance ne vous vient pas, le conseil ne vous vient pas, à ce moment-là,
oui, prenez le risque, mais agissez en tant qu’être qui prend ses
responsabilités. Vous n’êtes plus le sujet de vos instincts et de vos réactions.
Vous êtes un être, qui avec responsabilité, assume un acte.
Et même si cet
acte est faux, s’il déclenche des erreurs, l’acte sera malgré tout bon, parce
qu’il va vous permettre d’être instruit. Donc si ce que vous faîtes c’est une
erreur, mais vous vous rendant compte de l’erreur, puisque votre démarche a été
calculée comme un risque, alors vous n’êtes pas en chagrin. Vous ne vous dites
pas :
"Euh, c’est la vie qui n’est pas belle."
Au contraire
vous vous dites :
« Ok, ça n’a pas fonctionné, mais c’est une
expérience que j’ai apprise et c’est enregistré. »
Essayez de
gérer votre vie, et si vous y arrivez, je vous garantis que vous ne tarderez
pas à connaître la paix et la joie qu’il y a dans votre intérieur.
(Conférence du 27.07.87)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire