Sur ce thème, Maître Pastor a dit ce qui suit:
« Si dès demain tout le monde devient parfait, eh bien, nous n’aurons
plus de travail. Pour une fois c’est un repos qui sera agréable remarquez, parce
qu’il nous tarde en vérité de pouvoir réellement fraterniser avec les hommes.
Il ne nous est pas du tout agréable d’occuper un statut de Guide, un statut
de Maître, une position honorifique d’instructeur de l’humanité et de porteur
de la lumière, d’enseignant ou de quoi que soit que l’homme puisse inventer.
Cela n’est pas agréable du tout, non, cela n’est pas agréable.
Pourquoi ?
Parce que le Maître n’est jamais content de lui, c’est impossible. Le guide
ne dit pas :
« Je suis un Maître et je suis
content de l’être, et je me prélasse dans mon état, advienne que pourra des
autres hommes. »
Non
Le Maître, dès qu’il a atteint un état suffisant d’amour et de rayonnement,
dès donc qu’il est rentré activement dans la Hiérarchie, eh bien le Maître n’a
de souci que pour les autres qui sont restés en bas, et il n’arrête pas de
penser à ces autres qui sont restés en bas, et il n’arrête pas de déployer des
efforts pour les faire monter, car sa vie à lui, aussi parfaite soit-elle, n’a
aucun sens sans la vie des autres.
Et le père de famille comprend aisément ce que je dis car son bonheur
personnel n’a aucun sens si ses enfants sont malheureux, si ces enfants sont
malades, si sa femme est malade, si sa femme a des problèmes, parce qu’il est,
lui, responsable de sa famille et il faut que tout aille bien pour tout le
monde, même si quelques fois il y a des corrections à donner, mais il faut que
tout aille bien et dans la droite ligne.
Le père ne se prélasse pas dans son état de patriarche parce qu’il est en
haut de la pyramide. Au contraire, parce qu’il est en haut, il a toutes les
souffrances du bas.
Et avec les Maîtres c’est pareil, et les hommes, ils croient souffrir
énormément, mais s’ils connaissaient la souffrance des êtres plus évolués qui
se connectent avec l’humanité pour l’aider, alors ils ne se plaindraient pas de
la grippe qu’ils attrapent chaque année, ils ne se plaindraient pas des
problèmes qu’ils ont dans leur profession, ils ne se plaindraient pas des
problèmes qu’ils ont à régler au niveau de leur foyer, et ils ne s’occuperaient
pas non plus de s’accabler sur la misère des autres hommes qui ne sont pas
assez actifs pour s’en sortir.
Au contraire, ils essaieraient de prendre une part active pour améliorer
tout cela, même sans appeler les Maîtres.
Pourquoi est-ce que les guides connaissent une forme de
souffrance vis-à-vis de l’humanité ?
Non pas parce
qu’ils sont encore pleins d’émotions, absolument pas, bien que l’émotion ne les
ait pas quittés.
L’émotion s’est
transformée en Amour pur, en Compassion pure, juste et exacte. La souffrance
donc des guides de l’humanité n’est pas la souffrance d’un homme qui pleure sur
les malheurs de son enfant. La souffrance du guide est plutôt le déversement de
son énergie, de son énergie vitale, de sa vitalité à lui, de cette vitalité qui
peut être associée par exemple à votre propre sang qui coule dans vos veines.
Sa souffrance,
eh bien, c’est cela, c’est ce déversement incessant qu’il doit opérer de
lui-même, de toute sa substance, de son être vers le bas, pour que
s’accomplisse une évolution.
Et cette
inversion qui s’opère lui réclame une forme de souffrance. Comme tout être qui,
par compassion, essaie de descendre jusque dans le fond de la matière pour
rénover la matière, anoblir la matière, et qu’elle remonte. Et c’est dans cet
esprit-là qu’il faut comprendre le poste et le rôle du Christ. Et c’est aussi dans
cet esprit-là qu’il faut comprendre sa crucifixion.
Il ne faut pas
comprendre la chose de manière émotionnelle, trop sentimentale. Il faut voir la
chose comme un déversement de la substance vitale des êtres que vous appelez
les Maîtres. Car si les Maîtres déversent de l’énergie, ce n’est pas l’énergie
qu’il y a dans Pluton, dans saturne, dans le Soleil, dans les Pléiades ou je ne
sais où.
C’est vrai que
cela existe aussi, mais cette énergie qui vient des Pléiades, du Soleil, de
Pluton, d’Uranus, et de toutes les autres parties de l’Univers. Eh bien cette
énergie ne peut pas se déverser sans passer par un canal, comme je le disais
tout à l’heure.
Et ce canal
c’est le Maître, c’est le Guide, c’est lui le transformateur, c’est lui
l’antenne qui va permettre à quelque chose de complètement subtil d’opérer de
manière concrète sur le plan physique où se trouvent les hommes.
Donc l’énergie
qu’elle vienne des Pléiades par exemple, peu importe parce que celui qui va
l’incarner, celui que va se l’approprier pour pouvoir la donner, c’est le
Guide. Et c’est donc le Guide qui va ouvrir ses paumes, ouvrir son cœur, ouvrir
ses veines, donner son sang pour que l’énergie puisse descendre.
Lorsque vous
fusionnez au fur et à mesure des postes que l’on obtient dans la Hiérarchie,
lorsque l’on passe donc de disciple à Initié, et d’Initié à Maître, et de
Maître aux divers postes de la Hiérarchie, l’individu n’est plus une
individualité, il fusionne avec un Principe, un Principe de vitalité,
c’est-à-dire que l’Être qui a suffisamment évolué pour représenter le Christ
est devenu le Principe Christique.
Et c’est pour
cela que les religions ont raison d’affirmer que le Christ est le Fils unique
de Dieu, mais que les ésotéristes ont aussi le droit d’affirmer que le Christ
n’est rien d’autre qu’un Initié qui a évolué.
Tous les deux
ont raison parce que lorsque l’évolution est telle que l’on peut fusionner avec
un Principe, eh bien ce Principe-là vous remplit complètement, quelle que soit
votre histoire, quel que soit le règne duquel vous venez. Et lorsque ce
Principe est en action, il s’effectue à travers l’Être comme le Principe
l’indique.
Et ainsi
puisque le Christ est sacrifice, alors celui qui est le Christ dans la
Hiérarchie Planétaire se sacrifie pour le bien de l’humanité.
Et que des gens
pensent ensuite que cet Être, il ne fait qu’incarner un poste, ils se trompent,
car cet Être il incarne ce poste, c’est vrai, mais il est aussi profondément la
douleur de ce poste, il est aussi profondément le sacrifice de cette
fonction-là, et il faut le respecter pour cela.
Donc, lorsque
vous voulez imaginer les Maîtres, il ne faut pas imaginer leur visage, pas plus
que leur aura ou même leur son pour ceux qui vont un peu plus loin dans leurs
perceptions. Il faut essayer d’incorporer un Principe, et cela dépersonnalise
complètement la relation.
Vous aimez le
Christ par exemple, vous voulez qu’il soit votre Maître, c’est très bien, mais
je vous dis :
« Allez plus loin, allez plus loin en fusionnant
avec le Principe Christique. »
Vous aimez tel
Maître ou tel autre, c’est très bien, mais allez plus loin et fusionnez avec le
Principe qui anime ce Maître. Et si ce Maître, par exemple représente le Rayon
3, le Rayon 2, le Rayon 1, eh bien fusionnez avec ce Rayon, avec cette énergie
qui est derrière le Maître, parce que sinon, eh bien, vous ne rencontrerez
jamais le Maître.
Je pourrais
dire en résumé qu’un bon disciple se reconnaît donc non pas à sa ferveur, non
pas à son ardeur, non pas à ses prières, non pas au nombre de livres qu’il a
lus, non pas au nombre de cahiers qu’il est en train de noircir avec des idées
qui tournent, qui tournent et qui virent et qui le mettent en chaos, mais simplement
à la vision Une et une seule, mais juste qu’il y a de la relation avec le
Maître et avec la Vie. »
(Conférence du 27.05.88)
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