Quand on lui a demandé à Maître Pastor :
Qu’est-ce que la conscience de l’esprit, ou comment l’homme peut-il
concevoir l’esprit ?
Il a répondu
ceci :
Qu’est-ce que
l’esprit, qu’est-ce que l’âme, qu’est-ce que la psychologie même ?
Ce n’est pas
que la question soit ardue, mais ce qui est compliqué c’est de la faire
comprendre.
Intéressez-vous
d’abord à votre psychologie. Vous pouvez penser « je ». Vous pouvez ressentir de la peur, du froid,
du chaud, de la joie, de l’amour, de la haine. Cette zone-là de votre personne,
vous en avez conscience et vous la percevez parce que cela émet en vous des
zones émotionnelles.
Ces zones
émotionnelles vous les avez pleinement développées par le passé, en étant dans
d’autres humanités, d’autres civilisations. Donc vous en avez conscience. Vous
avez développé une conscience qui vous permet de pouvoir ressentir la peur,
l’amour, ou la haine.
Quelle est la différence avec l’animal ?
Bien que je ne
veuille pas analyser le monde animal en général, car il y a différentes
espèces, avec différents plans.
L’animal, que connaît-il ?
Il ne connaît
même pas la peur, à part si un danger imminent surgit. Il ne connaît que la
peur de la mort, mais il ne connaît pas la peur psychologique. Votre peur à
vous, il ne la connaît pas. Et l’amour comme vous le sentez, il ne le connaît
pas non plus. Certains animaux domestiques peuvent éprouver un attachement pour
son maître, mais ce n’est pas de l’amour. C’est tout simplement une dépendance
qui fait que l’animal sait que sa protection se trouve auprès du maître.
Pour le maître,
cela il l’interprète comme amour, mais pour l’animal, l’amour il ne connaît
pas. Il n’y a pas de lieu, de place dans le cœur de l’animal, parce que
l’animal n’a pas développé les plans qui lui permettraient d’appréhender ces
émotions-là. L’homme s’est développé plus loin, alors il a conscience de sa
panoplie d’émotions.
Maintenant,
l’homme doit développer en quelque sorte un sixième sens qui lui permette d’avoir
conscience de sa conscience.
Vous avez
conscience de vos émotions, de vos états psychologiques, vous pouvez savoir et
ressentir que vous êtes complexés ou pas, que vous êtes orgueilleux ou pas, que
vous vous sentez très beau ou pas. Tout ceci vous le sentez, vous le vivez,
vous en souffrez ou vous en jouissez.
Mais cela n’est
pas de la conscience, c’est de l’astral. C’est une conscience adaptée à
l’astral. La conscience c’est cette partie dont j’ai parlé, qui est subdivisée
en trois :
Intelligence,
béatitude, néant ou non-être ou si vous préférez, être totalement.
L’homme a été
fourni avec un appareil de sensibilité. Alors, lorsqu’il met la main dans le
feu, il a mal, il sait que ça brûle, il peut se rendre compte de cette réalité,
connaître la nature du feu. Il dit :
« Cela chauffe, cela brûle, cela est un danger pour moi.
Mais cela peut être aussi un réconfort, parce que je peux me chauffer, je peux
éclairer. »
S’il n’y avait
pas ce moyen de perception il ne connaîtrait pas la nature du feu. Donc développez
en vous la nature de conscience qui vous permet d’être conscients de votre
conscience, et vous ne me poserez plus cette question.
Pour la
développer, faites ce que depuis des milliers d’années on vous dit de faire.
Développez en vous des choses positives, donnez, aimez, soyez à l’écoute les
uns des autres, sachez vous soulager, priez ou méditez.
Allez dans des
lieux Saints et pas des lieux sales. N’allez pas vous vautrer dans des lieux bas
où tous vos sens, tous vos plans de conscience sont assourdis par des
vibrations trop basses.
Vous aimez le
bal, je ne veux pas vous empêcher de vous amuser. Si vous allez au bal, dans
des boîtes de nuit, très bien, mais alors assumez que pendant le mois suivant
vous n’ayez plus d’intuition, plus de pensée positive, plus d’amour, plus
d’écoute.
Et
attention ! Je ne dis pas que
s’amuser est mal, mais unissez-vous plutôt entre vous. Louez une salle et
joignez-vous avec ceux qui sont de votre même nature. N’allez pas rejoindre
ceux qui se saoulent, qui se droguent, qui se prostituent, ceux qui ne pensent
qu’à des choses basses.
Une heure
passée avec ces gens-là, c’est comme si pendant dix ans vous n’aviez été qu’un
animal, parce que tout ce que vous avez accumulé d’efforts se trouve parasité,
et il faut vous nettoyer et vous nettoyer pour à nouveau récupérer un peu de
pureté.
Et si vous
devez y aller. Faites-vous un blindage de lumière quand vous allez dans ces
lieux-là. Protégez-vous. Si vous voulez y aller, allez-y un peu comme un
missionnaire. Vous vous protégez et vous vous dites :
« S’il y a parmi ces gens, quelqu’un qui doit être sauvé,
envoie-le moi, présente-le moi, que je le sorte de cet état d’esprit. »
Si vous y allez
de cette manière, alors je vous y envoie, sinon, n’y allez pas.
Pour développer
l’esprit ou la conscience de l’esprit, il faut marcher sur le chemin du
disciple. C’est tout le défi et le but de toutes vos incarnations, prendre
conscience de votre conscience, de votre esprit. C’est ce qui vous est accordé
le jour de votre initiation, l’éveil sur le plan où vit votre véritable
conscience.
À ce moment-là,
vous êtes comme raccordés, et vous n’avez plus conscience de vos mémoires
passées, de vos traumatismes, ou de toutes les autres choses, même de ce
monde-ci, vous êtes déconnectés et vous êtes reliés aux valeurs et au monde de
l’âme, et ainsi dans ce monde, vous êtes comme un manchot qui se dandine et qui
ne marche pas forcément droit.
Ce qui ne veut
pas dire que vous ne comprendrez pas le monde. Je ne veux pas dire avec ceci
que vous deviendrez naïfs, mais par contre vous n’agirez pas comme les gens de
ce monde. Et ça c’est le chemin du disciple, c’est d’acquérir la conscience de
l’esprit. C'est tout le chemin que doivent accomplir tous les disciples du
monde.
Comment réaliser ce chemin du disciple ?
C’est simple.
Jésus en a parlé, Bouddha en a parlé, les écoles ésotériques, les religions en
parlent, alors faites ces choses, passez à l’action. Développez, en vous, toute
la bonté, la fraternité, le partage dont il est question, et vous aurez
conscience de la nature de votre esprit.
Par contre, en
agissant à l’inverse, vous n’en aurez jamais conscience, et même, vous aurez
l’impression d’avoir complètement perdu votre âme. Et justement, c’est la
situation de tous les drogués, de les toxicomanes, de tous les perdus qui ont
l’impression d’avoir perdu leur âme.
Plus vous
agissez selon les harmonies célestes, selon les lois de la nature et les lois
célestes, et plus vous prenez conscience de votre propre esprit et de votre
âme.
Et tant que vous
n’agissez pas en harmonie avec ces choses célestes, avec tous les guides, avec
tous les frères et tous les Maîtres, vous n’aurez jamais conscience de votre
esprit.
Car même si un
Maître venait par pitié, et qu’il vous donnait pendant quelques minutes de
l’énergie, vous n’arriveriez pas à avoir conscience de votre esprit, parce
qu’en vous il n’y aurait pas la grandeur nécessaire pour pouvoir contempler
l’immensité de votre esprit.
Vous seriez
comme un myope à qui on aurait retiré ses lunettes, il ne verrait pas plus s’il
était devant le château de Versailles ou devant un taudis. Le Maître n’ajoute
pas une vision supplémentaire, une vision plus grande. Le Maître donne la
vision dont vous êtes capables, parce qu’il y a des choses qui sont en vous, en
tant que potentialité, et que vous travaillez encore, parce vous n’en avez pas encore
acquis véritablement toute l’envergure.
Mais le
potentiel est là, et bientôt il arrive à être plein. Et à ce moment-là apparaît
le Maître, apparaît une forme d’initiation, et cela est généralement plus
invisible que visible. On pourrait croire que l’homme a bénéficié de l’acte
d’amour du Maître. Mais il n’en est rien.
Le Maître ne
donne rien que l’homme n’ait déjà mérité, et non pas à cause que le Maître soit
sévère, mais ce serait donner à quelqu’un qui n’est pas prêt pour recevoir.
Si vous parlez
à un sourd, vous ne risquez pas d’être entendu, et il en est de même pour la
lumière, pour l’initiation. Certains veulent l’initiation à tout prix et ils se
disent :
« Je veux être initié, je veux faire ceci, je veux
faire cela dans cette vie, il faut absolument que je décroche mon
initiation. »
L’intention est bonne, mais le comportement est enfantin.
Ne cherchez pas
l’initiation. Vivez comme un disciple et ainsi vous les aurez toutes. Par
contre si vous cherchez l’initiation, vous ne la trouverez pas, mais si vous
vivez comme un disciple, vous trouverez toutes choses, mêmes celles
insoupçonnées, celles que vous ne connaissez pas et que vous n’aurez pas eu
l’idée de réclamer.
Du moment que
vous agissez, que vous vivez comme un disciple tout est donné.
Donc, ne cherchez rien, soyez. Ne demandez rien, agissez.
(Conférence du 11.09.86)
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