Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
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Partie 1 et Partie 2.


L'AMOUR EXPLIQUÉ PAR MAÎTRE PASTOR




Quand on lui a demandé à maître Pastor :


L’amour et le pouvoir semblent être deux concepts qui s’affrontent. Comment conjuguer les deux ?


Il a répondu ceci :


L’amour et le pouvoir en fait sont une synthèse quand on les considère d’après leur concept divin, tandis que sur un plan physique ils se combattent. Amour et pouvoir ne sont pas thèse et antithèse, au contraire, comme je viens de le dire, ils sont synthèse, mais il faut savoir de quel pouvoir on parle et quel pouvoir est exercé sur la terre.

Justement si l’on voulait parler correctement de l’amour, il faudrait remettre en cause le pouvoir. Mais établir l’amour ou un pacte d’amour sur la terre, par une religion, une église, ou enfin par une société d’amour, ne veut pas dire que le pouvoir n’existe plus, que l’on est tous comme cela dans les prés avec les marguerites qui poussent et les coquelicots qui apparaissent, et que tous les petits frères et toutes les petites sœurs s’embrassent, font la ronde, jouent à la marelle et ne se soucient plus de l’orage qui peut arriver, de la moisson qui est à faire, et de toutes les autres choses qui sont à structurer pour vivre sur un plan physique.

Au contraire, l’amour a besoin du pouvoir et vit grâce au pouvoir, pour se perpétuer, et pour avant tout, se perpétuer dans l’équilibre et l’harmonie. L’amour sans le pouvoir est quelque chose de faux, d’illusoire, et de complètement vain. Et c’est l’amour que la plupart des disciples naissants connaissent, et c’est à cause de cet amour qu’ils se brûlent les ailes, et qu’ils se rendent compte qu’au bout de leurs actions plus au moins désintéressées, ils n’ont fait qu’y perdre, perdre d’eux-mêmes, perdre de leur réputation, perdre de leur crédibilité, perdre de leur argent, etc.

Or, l’amour joint au pouvoir permet d’exercer un autre concept qui est aussi leur synonyme et qui est la justice, car on ne peut pas parler d’amour sans parler de justice, puisque c’est la justice qui permet à l’amour de s’établir, d’être crédible, d’être une force réelle. Donc un individu qui veut véritablement être amour doit aussi être justice.

Il ne peut pas être amour sans être au même temps la justice, parce que sinon il ne sait pas comment divulguer son amour. Et c’est pour cela qu’il y a toujours tant de problèmes à faire connaître la notion de l’amour à un disciple naissant ou à un profane. Parce qu’il croit qu’aimer, c’est tout accepter de l’autre, d’être aveugle comme dit votre proverbe « l’amour rend aveugle ». Mais à un niveau spirituel c’est faux.

Au contraire, l’amour véritable permet de mieux connaître son prochain et de l’aimer malgré ce que l’on sait de lui. Ça, c’est l’amour. Parce que la plupart des gens qui aiment, dès qu’ils connaissent l’autre et découvrant que cet autre n’est pas parfait, ils finissent par se refroidir à cause de toutes les négativités et les aspects morbides du caractère de l’autre.

Mais le but de l’amour n’est pas de mettre un plâtre sur toutes les façades du monde et de dire : « regardez comme les façades sont belles », peu importe si à l’intérieur les canalisations sont rouillées, si les rats ont infesté la cave et le grenier. Non. L’amour ce n’est pas cela, ce n’est pas un masque, un plâtre d’argile. C’est au contraire une grande lucidité.

L’amour c’est ce dire :

« Très bien, je sais que toi qui est en face de moi, tu es un prédateur, car je les vois tes longues dents, et je sais que tu veux me manger. Mais malgré cela et tant que les forces du bien m’autorisent à le faire, je te ferai face, et en te faisant face, j’essaierai de te rendre angélique et de te montrer que derrière tes longues dents il y a quelqu’un qui sait aimer autant que je peux t’aimer malgré ton attitude prédatrice. »


Aimer ce n’est pas regarder l’autre comme étant un enfant incapable de penser ou de faire le mal. Non. Aimer, c’est aimer malgré tout, et c’est ce que je voudrais bien que les humains comprennent. Aimer, c’est aimer malgré tout.

Mais n’allez pas non plis dans l’autre extrême. Car aimer ce n’est pas non plus ouvrir son cœur à tout ce qui passe et dans une grande exaltation se dire :

« Je dois aimer le voleur parce que Jésus l’a dit, je dois aimer l’assassin parce que Jésus l’a dit. »

Non


La chose ne se passe pas ainsi. Si Jésus a dit vous devez aimer même celui qui pèche, ce n’est pas parce que vous devez oublier sa méchanceté, oublier les erreurs qu’il a commises. C’est tout simplement pour vous faire connaître quelle véritable partie de la personne a besoin de votre amour, et quelle autre partie de la personne est à corriger, donc nécessite votre jugement.

Et ainsi dans le voleur ou l’assassin, ce n’est pas la part de cet être qui a volé ou assassiné que vous devez aimer. Au contraire, vous devez la corriger cette part-là, la rééduquer, réinsérer l’individu. Par contre, là où vous commettez une erreur en n’aimant pas l’individu, c’est en oubliant qu’avant tout il est une étincelle divine, une part même de l’univers, exactement comme la fleur, le rocher, le chien, le chat et vous-même faites partis de l’univers.

C’est à ce titre-là que vous devez aimer, pas à un autre, pas en aveugle. Aimer en aveugle n’est pas un amour réel, parce que sitôt que vous subissez une injustice, alors votre courage pour aimer est abattu. Et c’est ainsi qu’il ya des gens sur le chemin qui se mettent à aimer subitement d’un seul coup parce qu’ils se sentent envahis d’une exaltation, ou d’une dévotion, ou d’une ferveur mystique. Et au bout de quelques revers que la société ou la vie commune avec les autres personnes leur infligent, ils se refroidissent et se disent :

« L’amour n’existe pas finalement, ce ne sont que des inventions divines, des inventions d’artistes. »


Comme toutes choses venues d’ailleurs, comme toutes choses venues du ciel, l’amour a besoin d’un certain état de conscience pour s’effectuer à travers chaque individu et dans les sociétés. On ne peut pas réclamer de l’amour à quelqu’un qui est dans un état de conscience trop bas. Il aura besoin d’être aimé, il aura besoin d’aimer c’est certain, mais uniquement sur un plan affectif et émotionnel, c’est-à-dire exactement comme un enfant.

Et regardez comment dans la société, la plupart des adultes en sont encore là dans leur négociation avec l’amour, à un niveau affectif et émotionnel. Et par exemple le mari à travers de la femme continue à chercher le soutient de la mère. Et la femme à travers le mari continue à chercher la protection du père, la force, et quelquefois même le besoin d’obéir.

Tant que les humains, et malgré qu’ils auront déjà quarante, cinquante ou soixante ans, mais resteront à un niveau d’adolescent dans leurs relations avec l’amour, ils ne pourront pas devenir des êtres libres.

Regardez tous les problèmes qu’ont les adolescents justement à cause de ce type de relations avec l’amour, toutes les jalousies que cela fait naître. Parce que sitôt que l’on se place dans l’amour sur un niveau affectif et émotionnel, je dirais trop affectif, il y a la notion de propriété, d’exclusivité automatiquement qui germe, et ça c’est la racine de toutes les jalousies, de toutes les déceptions, de toutes les détresses, de tous les manques si par malheur un divorce, une mort ou une séparation arrive.


Quand vous m’entendez parler d’affection, et d’émotion quel est donc le synonyme parfait de l’amour pour que l’humain puisse le comprendre ?

Si ce n’est pas affection et émotion c’est donc quoi ?


Le meilleur synonyme de l’amour c’est le mot vie. Parce qu’il transporte l’image exacte de ce qu’est l’amour. Imagez ce qu’est la vie, l’émotion que produit la  vie quand vous la voyez naître, quand vous êtes témoin d’une naissance, quand vous devenez père ou mère, ou quand votre chienne a des petits et que vous êtes devant le spectacle miraculeux de la vie.

Est-ce que vous sentez ce frisson ?

L’amour c’est cela, c’est la vie.

Mais quelle vie ?


Et vous voyez donc qu’en voulant parler de l’amour on parle absolument de tout ce qui constitue l’être humain, le pouvoir et la nature de la vie. Et c’est pour cela que l’on ne peut pas parler de choses divines de manières dissociées, et qu’on ne peut pas dire Dieu est ceci, Dieu est cela, le maître est ceci, le maître est cela, parce que tous ces concepts ne sont que des aspects composant une seule et même chose. Donc il ne sert donc à rien de travailler d’un côté le pouvoir et d’un autre côté l’amour, mais il faut au contraire faire la synthèse.


Qu’est-ce donc la vie, si pour connaître l’amour il faut d’abord passer par la vie ?


Et c’est justement cela l’expérience que vous venez expérimenter sur la terre. Regardez ce qu’est votre vie au quotidien, votre vie de couple, votre vie professionnelle, votre vie avec vos amis. À quoi sert tout ce déferlement d’expériences, d’actions, de compromis. Quel sens a cette vie ?

Eh bien, à travers toutes ces expériences, à travers tous ces mouvements, tous ces actes, ce qui vous est proposé c’est justement de découvrir l’amour. Et c’est pour cela que vous ne le connaissez pas, c’est pour cela que vous vous interrogez à propos de lui, parce que c’est la récompense finale en quelque sorte, c’est la découverte finale.

C’est comme un maçon qui a d’abord dû creuser, enlever beaucoup de terre, découvert des roches difficiles à retirer, découvert aussi des nappes d’eau difficiles à neutraliser, qui est descendu au plus profond pour poser les fondations de son édifice.

Et c’est cela que vous êtes en train de faire, c’est ce que permet justement l’incarnation. L’incarnation c’est descendre sur un plan physique, aller en bas, et comme un maçon creuser pour poser les fondations.


Si on comprend que le maçon a besoin de poser des fondations,

Pourquoi l’homme a-t-il besoin de descendre dans la matière, pour quelles fondations ?


Ce ne sont pas les mêmes que les fondations d’architecture, ça c’est certain, mais cela représente les mêmes objectifs et c’est tout aussi primordial, ce sont les équilibres. Parce que sans les fondations, l’édifice n’a pas d’équilibre et il s’écroule. Et de la même manière, l’homme en descendant dans sa chair, dans la vie physique, dans les profondeurs, va découvrir les équilibres.

Et de ces équilibres découverts, il va rencontrer les grandes notions telles que l’amour, Dieu, l’éternité, l’immortalité, etc. Et à ce moment-là, il devient une croix qui s’ouvre, au lieu d’être un cube dans lequel il est enfermé, cube qui représente la matière, le quatre.

Lorsque les équilibres sont découverts, le quatre explose, se déploie et il devient une croix qui se met à tourner dans l’univers. Et dès que l’homme associe au mouvement de l’univers son propre mouvement, alors il est à même de comprendre les grandes notions comme l’amour.


(Conférence du 27.06.87)








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