Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
pouvez lire traduits en français dans ces liens:
Partie 1 et Partie 2.


L’ARGENT VU ÉSOTÉRIQUEMENT







Lorsqu’on lui a demandé a Maître Pastor :


Pourriez-vous nous dire quelques mots sur l’argent, le type d’énergie qui se manifeste à travers lui, son rôle dans l’âge qui vient, son rôle dans notre vie de disciple, ou ce qui vous semblera approprié de dire ce soir.


Il a répondu ceci :


En fait, on me demande de parler d’une chose qui n’existe pas réellement, mais pour que je puisse parler d’une chose, il faut que cette chose soit réelle, c’est-à-dire que cette réalité soit reproduite dans le sein même des énergies cosmiques. Or, sur la terre circulent des énergies qui n’ont aucune contrepartie cosmique.

Si on essaie d’imaginer que l’argent est amour, même dans le cas où l’argent est vécu et représente une contrepartie d’amour, on constate que l’amour ne résonne pas de cette manière dans le cosmos. Même si on essaie d’imaginer que l’argent est un principe énergétique, bien que cela ne soit pas une idée fausse, cela n’a aucune réalité cosmique, puisque l’énergie est un véritable feu, donc une fréquence et non pas un moyen.

Il faut faire donc la différence entre les lois qui vivent en tant que réalité dans le cosmos et qui maintiennent par là même la vie, l’atome, la cellule, et les lois qui sont tout simplement des institutions, qui ne vivent pas plus longtemps que le système social, c’est-à-dire la vie d’échange que les hommes entretiennent entre eux, un peu comme ils entretiennent le pouvoir de la parole et de la communication.

La communication, la langue, qu’elle soit française, anglaise, latine ou autre, n’a aucune réalité dans le cosmos, aucune résonance.

Pourquoi ?

Parce que plus on monte dans les degrés de la vie cosmique, et plus on rencontre que la parole ou le pouvoir du son, en tant que télépathie, en tant qu’idée.

Il y a une résonance, bien sûr comme il existe une résonance dans les mots, mais il n’y a pas extériorisation par un organe. Ce qui fait que la parole n’est en fait qu’une extériorisation d’une institution vécue sur le plan de la terre, et non pas sur un plan cosmique.

Ce qui existe sur un plan cosmique c’est simplement le verbe ou l’idée. Mais l’idée tombant dans la matière devient une parole et ainsi toute chose qui tombe dans la matière, ou qui se confronte à un système, devient quelque chose qui n’est pas ou qui n’est plus. C’est là, la grande déformation en fait du miroir. C’est un peu comme un grand oiseau dont la vie se trouverait dans l’immensité du ciel, et à cause de la force d’attraction de la terre, il se trouverait précipité dans le fond de la mer.

Pour l’individu qui vit à la surface de ces eaux, lorsqu’il va regarder en direction de la chose tombée, il ne verra que son reflet, et encore, un reflet perturbé par le mouvement de la vague qui est à la surface. Même s’il est à l’intérieur des eaux, ce sera un reflet perturbé par le mouvement des flux marins.

Tout n’est que reflet dans votre société, et c’est pour cela que vous n’arrivez pas à la diriger la société, ni même à négocier avec les valeurs sociales, parce qu’il n’y a que des reflets.

Alors vous allez me dire.

Mais comment faire alors pour négocier avec ces valeurs sociales ?


C’est simple, il faut y aller tout simplement avec un cœur ouvert et honnête, et non pas chercher les complications. Autrement dit, ne pas mettre une valeur sur la chose, mais la considérer telle qu’elle est vécue dans son principe social, et donc ne pas y rajouter un certain principe émotionnel, mental ou intellectuel.

Vous me parlez de l’argent, et je vous ai dit qu’il n’avait aucune réalité, à part ce code institutionnel que vous lui avez donné depuis l’origine. Et si j’ai semblé vous choquer par cette affirmation, je vais m’en expliquer maintenant.

L’homme s’imagine qu’hors de l’argent il n’existe pas de pouvoir, même pas celui d’accomplir quoi que ce soit. Mais ça c’est faux. Car le véritable pouvoir, même celui d’accomplir ou de manifester, ne réside pas dans l’argent, ou dans l’or ou les pierres précieuses que l’homme possède. Non. La manifestation et le pouvoir de manifestation n’appartiennent pas à ce trésor, ils appartiennent au rayonnement de l’être.

Alors vous allez me dire que ce rayonnement peut être limité dans la manifestation ou dans les circonstances, qui ne peuvent pas être réunies, que s’il y a une certaine quantité d’argent, que s’il existe un certain pouvoir d’achat.

Et je vous réponds que si l’on considère les cinq principes humains, oui c’est certain, mais si l’on considère le pouvoir du rayonnement c’est complètement faux.

Pourquoi ?

Parce qu’à partir du moment où un rayonnement est suffisamment efficace pour véritablement fonctionner, alors tout ce qui est nécessaire arrive. Si c’est l’argent qui est nécessaire, il arrive. Si c’est une personne X ou Z, cette personne arrive. Si c’est un bateau ou un avion qu’il faut, eh bien le bateau ou l’avion va arriver et non pas par un acte magique, mais par alchimie.

La nécessité, lorsqu’elle est vécue, lorsqu’elle est programmée, lorsqu’elle est envoyée par un individu capable de ce rayonnement et qui fait de cette nécessité une graine, donc qui lui donne vie, alors la nécessité ne reste plus un besoin. La nécessité en germant au contraire attire son objet ou son moyen de manifestation.

C’est-à-dire que la nécessité n’est plus vécue comme un besoin ou un handicap, chose que vous le vivez quotidiennement. Vous vivez vos nécessités comme des handicaps. Vous avez besoin de manger, alors c’est un handicap, parce que pour cela il va falloir gagner de l’argent.

Vous avez besoin de vous chauffer, alors c’est un handicap, parce qu’il va falloir gagner de l’argent pour acheter du bois, du charbon ou du gaz. Vous avez besoin de vous déplacer, donc vous avez besoin d’un véhicule, et c’est un handicap, parce qu’il va falloir de l’argent pour acheter ce véhicule et son carburant.

Les humains vivent donc tout comme un handicap, et ainsi, ils se chargent véritablement du handicap, au lieu simplement de regarder la nécessité qui se présente, ce qui est autre chose d’aborder le problème.

Par exemple, il se dit :

« Je dois me déplacer. »


Et si ce déplacement est réellement un besoin sur le plan de son âme, soit dans l’activité même de sa destinée, alors automatiquement le déplacement va avoir lieu et cette personne peut très bien croiser quelqu’un qui parte aussi dans la même direction et qui va l’emmener.

Ce qui ne veut pas dire que la vie est une suite de miracles ou de mirages. Absolument pas. Il faut faire la différence entre ce que l’on appelle miracle et les nécessités germées que j’essaie de vous expliquer maintenant.

Il y a un immense pouvoir dans la terre et l’homme ne s’en rend même pas compte et ne sait pas utiliser, parce qu’il l’associe trop justement à quelque chose qui ressemble au pouvoir du maître. Alors que c’est tout simplement le pouvoir de la terre elle-même, soit le pouvoir de la Mère cosmique.

Et quand l’homme aura compris ce qu’est la terre et qu’il l’aura identifiée à la mère, et qu’il saura jouer avec son pouvoir, il ne sera plus jamais pauvre, il n’aura même plus besoin de cultiver la terre pour en tirer du fruit. Le fruit sortira de lui-même en toutes saisons.


Quel est ce pouvoir ?

Tout simplement celui de l’abondance.

D’où vient-il ?

Du simple fait que la loi cosmique elle-même veut que chaque planète représente la mère de l’humanité qui vit en elle.

Quel est le principe d’une mère ?


C’est d’avoir un sein, de fabriquer du lait et de le donner à son enfant pour le nourrir. C’est son principe immanent et intrinsèque. On ne peut pas renier ce principe-là, et ne pas le voir, c’est ne pas être initié aux lois mêmes de terre.

Tout le monde veut être initié face à Dieu, tout le monde veut être initié face au Père. Je ne renie pas le fait, car il est vrai. Mais il faut être aussi initié face à la Mère, et ça c’est autre chose, c’est une partie cachée que l’homme ne comprend pas très bien. Car même lorsqu’on lui parle de manière déformée par la religion, de la vierge Marie, de la Mère cosmique, l’homme ne comprend pas ce que cela veut dire parce qu’il ne sait pas de qui on parle.

Et de qui parle-t-on ?


On parle des forces nourricières de la terre. Regardez ce qui est écrit dans votre livre sacré. Dans la Bible, au début, l’homme était considéré comme vivant dans un paradis, l’Éden, où tout lui était offert en abondance. Il vivait nu, il n’avait même pas froid. Donc cela veut dire que les saisons de l’hiver, de l’automne et du printemps n’existaient pas, seul l’été éternel existait.

On ne parle même pas d’âge pour Adam et Ève, on ne les situe ni dans l’enfance, ni dans l’âge adulte, ni dans la vieillesse. On parle d’un homme et d’une femme. Ils étaient donc éternels. La forme elle-même pouvait se perpétuer éternellement.

Car la cellule a ce pouvoir, elle n’est pas limitée, même si elle a des cycles, des biorythmes et qu’elle vit une certaine mort, elle peut malgré la mort se renouveler et se perpétuer. Exactement comme après le sommeil, vous pouvez retrouver votre activité mentale. Et pourtant vous êtes entrés dans le sommeil, mais vous n’êtes pas morts pour autant.

À la fin d’une grande vie, donc à la fin d’un cycle, prenons par exemple cent ou cent vingt ans, et comme le cycle veut qu’une mort existe, donc un sommeil existe, la cellule est capable d’entrer dans une sorte de mort sans pour cela être obligée de retourner à la poussière, mais simplement dans une zone de régénération. Et ainsi l’homme peut reprendre sa forme et repartir dans une autre vie, faire une sorte de renaissance, pourtant il conserve le même corps. Mais ça c’est un détail et je ne veux pas m’y éterniser là-dessus.

Reprenons Adam et Ève dans le jardin. La terre lui donnait tout à ce couple. Ils n’avaient pas besoin de travailler la terre, tous les fruits étaient là disponibles. Réfléchissez bien à cette allégorie.

Pourquoi la terre est-elle devenue avare et qu’elle n’a gardé ses fruits que pour les plus méritants, soit ceux qui travaillent ?


Si l’on se place dans le camp de ceux qui travaillent, de ceux qui pensent que tout est mérite, dans ce sens-là, ils participent à la vie de la matière inconsciente et ignorante, donc ils sont en état de chute. Ceux-là vont devoir travailler, et c’est pour cela qu’il est écrit :

« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. »

Mais tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, si tu fais partie de cette humanité qui a tué son frère, soit qui a tué son semblable spirituel, c’est-à-dire qui a tué son âme.

Car dans le mythe d’Abel et Caïn, il ne s’agit pas simplement de deux frères qui s’entre-tuent et se pardonnent. Il ne s’agit pas de cela et comme souvent dans les écritures religieuses, il y a un symbole derrière les histoires.

Il s’agit d’une personnalité qui pour ne plus entendre la voix mélodieuse de l’âme, eh bien cette personnalité trucide l’âme, l’étouffe, l’enterre. Et depuis il faut que la personnalité travaille la terre pour gagner son pain. Alors que quand l’âme pouvait être à fleur de peau, quand elle pouvait être pleinement vivante sur la surface de la terre et dans son corps, l’âme n’avait qu’à se servir des fruits de la terre, mais si c’est la personnalité qui vit sur la terre, alors elle doit travailler.

Pourquoi ?

Parce que la personnalité n’est en contact qu’avec la croûte terrestre, et non plus avec l’âme, avec le ventre de la terre, donc avec la mère.

Imaginons qu’un enfant désire ne voir en sa mère que la maîtresse de maison qui est fort sage, qui ne veut pas le forcer à l’amour, à l’obéissance, et qui va pour autant seulement faire son lit, mais elle ne va pas le réveiller le matin avec un baiser sur le front, mais seulement va agiter la sonnette dans le couloir et dire :

« Lève-toi, c’est l’heure. »

Puis elle va descendre à la cuisine, lui préparer la nourriture et l’envoyer à l’école, mais tout ceci sans un mot.

Et un jour l’enfant va se dire :

« Chez moi il n’y a pas d’amour, ma mère ne m’aime pas. »

Erreur

Ce n’est pas la mère qui n’aime pas son enfant, qui ne prend pas soin de son enfant, c’est l’enfant qui ne sait pas aimer la mère et qui ne sait pas voir dans la mère un foyer d’amour. Et les hommes se comportent de la même manière avec la terre.

Et si les humains commençaient à avoir un nouvel état d’esprit vis-à-vis de la terre et des forces nourricières de la terre, alors la société n’aurait plus besoin de valeurs comme celles connues aujourd’hui, comme l’argent, ou comme d’autres, comme la puissance.

Car on parle de l’argent et je le remets en cause, mais ce n’est pas la seule valeur dont il faut parler dans ce jeu d’échange. Il y a aussi la puissance. Tout le système social est basé sur la puissance. Il y a l’esclave ou l’ouvrier, l’employer, et il y a la hiérarchie et il y a enfin le chef. Toutes les sociétés sont composées de cette manière-là.

Il n’y a aucun esprit véritablement communautaire et de synthèse. En fait, cela n’existe en aucun point de la terre. Il y a toujours des rapports de puissance entre celui qui est employé et entre celui qui dirige. Alors, étant donné que tout est rapport, dans la vie actuelle, dans les énergies qui composent l’âme sociale, alors tout devient aussi rapport des forces, et c’est pour cela que des énergies comme l’argent et bien d’autres existent. C’est parce que c’est la manière qu’ont choisi les hommes pour communiquer avec l’autre.

Regardez sur une simple analyse relationnelle, vous ne pouvez communiquer entre individus que s’il y a un terrain de communication et un fil de communication. S’il y a donc une sympathie et un avis commun. Sinon les humains ne sont pas capables de communiquer. Ils ne peuvent pas créer le rapport parce qu’avec eux tout est rapport.

Et si l’on imagine que tout est rapport, alors il faut une matière, une substance pour ce rapport. Et cela va être tantôt les idées, tantôt la politique, tantôt l’argent ou la puissance.

Et c’est à cause de cette manie qu’ont les hommes de tout hiérarchiser, mais aussi de tout vivre sous un angle du rapport, que des valeurs comme l’argent sont nées dans un principe social.

Maintenant,

Que faire avec cette réalité, puisqu’elle existe depuis si longtemps et ne peut être abolie en un seul jour ?


C’est une réalité dont nous sommes conscients. Eh bien, il faut en tirer un certain positif, y voir en tout cas le moindre mal et essayer de changer la chose pour qu’elle soit utile en fait. Un peu comme mettre une semelle à un boiteux pour rectifier son pied, et qu’ainsi sa démarche ne soit plus boiteuse.

Ayez, face à l’argent, le même comportement que vous auriez face à vous-même, et vous serez sûr de bien vivre l’argent ou de bien le gérer. Que feriez-vous de votre propre sang, que feriez-vous de votre propre langue, de votre propre foi. Si vous respectez toute chose comme vous respectez vos propres organes, alors automatiquement même si cette chose n’a pas de réalité cosmique, elle ne sera pas un crime face aux réalités cosmiques.

Mais pour déclencher ce respect, il faut savoir ce que c’est se respecter. Car beaucoup d’hommes maltraitent les valeurs, même artificielles, comme celle de l’argent ou de la puissance, ou la politique ou l’économie, simplement parce qu’ils ne connaissent pas ce qu’est le respect. Et c’est un des grands points où je voudrais éduquer l’homme s’il accepte de m’entendre.

Le respect : le respect de tout, que ce soit le respect d’une pièce d’un sou, le respect d’un fruit qui pousse, le respect de soi, de la façon dont il se donne aux autres, dont il se traite, dont il pense, dont il se nourrit, le respect dans tous les aspects de la vie. Or, la preuve est faite que l’homme ne se respecte pas lui-même.

Et s’il ne se respecte pas lui-même, comment pourra-t-il respecter l’autre ?


Ce ne sont pas les valeurs qui sont à remettre en cause, même si elles sont artificielles, c’est plutôt le genre humain. Ce qui fait qu’en parlant de l’argent, il n’est pas nécessaire d’analyser ce qu’est l’argent, puisque pour nous cela n’a aucune réalité et n’en a que pour vous dans le système social que vous avez établi. Et par contre il faut analyser ce qu’est l’être humain, ce que fait l’être humain de lui-même. Et immédiatement vous saurez comment vivre les valeurs artificielles de la société.

Mais tant que l’homme n’a pas découvert des valeurs, je dirais supérieures, parce que dans un champ de conscience beaucoup plus haut que la majorité des autres préoccupations. Eh bien, il ne saura pas vivre toutes les autres valeurs.

Par contre dès qu’il aura découvert ce champ de conscience supérieure, il saura vivre même la relation avec la mort, ou avec le fait de devoir tuer certaines fois, de devoir abattre une forêt pour faire des maisons ou pour faire du feu pendant tout l’hiver. Car il est un fait, et on ne le soupçonne pas souvent, qu’abattre une forêt puisse représenter un crime. Mais selon comment l’esprit de l’homme accomplit la chose, le geste reste un crime ou devient au contraire un geste d’abondance que la nature fait à son enfant qu’est l’homme.

Tout dépend donc de comment on approche les lois de la terre et les lois sociales. Car la société devrait être une projection plus dense des lois de la nature.

Or que se passe-t-il ?


La société est au contraire une déformation des lois de la nature, et c’est pour cela que la société meurt, parce que la nature ne peut pas envoyer ses influx nourriciers. Lorsqu’une société est constituée de telle manière qu’elle représente une correspondance avec les principes mêmes de la nature, alors la nature peut envoyer ses flux et elle peut faire de cette civilisation, une civilisation harmonieuse.

Mais si au contraire la société se cristallise, comme elle se cristallise pratiquement à chaque fois, ou du moins tant que l’homme ne sera pas dans des états de conscience supérieure, comme il devra les atteindre plus tard. Alors chaque fois qu’il y aura cristallisation, la terre ne pouvant pas pénétrer ce noyau, le laisse mourir tout simplement, et ainsi la nature pourra récupérer son enfant qu’est l’homme.

Car chaque fois qu’il y a chute d’une société, de ses artifices, de ses valeurs, donc chaque fois qu’une tour est démolie, la nature reprend son enfant et l’envoie redevenir berger, redevenir jardinier, ne dépendre que des fruits de la terre et ne s’intéresser que de la vie des saisons et de la culture.

Chaque fois que l’enfant s’éloigne trop de la mère, la mère le laisse fuir parce qu’elle sait qu’elle ne peut pas faire autrement, mais lorsqu’il tombe, elle vient le récupérer. Et c’est ce qui se passe à chaque cycle, et ceci se passera tant que l’homme n’aura pas compris qu’il doit vivre d’abord en rapport harmonieux avec les énergies de la terre, qu’il doit se nourrir à la terre, et non pas se nourrir de ses propres productions.


Parce que,

Que fait l’homme dans son imbécillité magistrale et dans son orgueil ?

Je n’ai pas peur de le dire.


Il s’imagine que ce sont ses productions qui le nourrissent. Il se dit :

« Si je ne travaille pas la terre, je n’aurai pas de fruit. Si je ne fais pas tel ou tel travail, je n’aurai pas l’argent, ou je n’aurai pas les relations nécessaires, ou je n’aurai pas ceci, ou je n’aurai pas cela. »

C’est toujours :

« Si moi je ne fais pas... »


Mais la loi cosmique n’a pas été créée de cette manière.

Pourquoi ?

Parce que le travail principal de l’homme ce n’est pas de gagner son pain, de remplir son estomac.

Quelle évolution cela représente-t-il je vous le demande ?

Quel est l’intérêt de Dieu pour créer des hommes afin qu’ils passent leurs jours à travailler et remplir leurs estomacs ?

Non


Si tout a été créé c’est tout simplement pour que chaque forme puisse recevoir pleinement les esprits, et qu’à travers cette forme, l’esprit puisse pleinement se révéler et se manifester. Et la terre est prévue pour cela, pour donc nourrir pleinement son enfant et avec abondance et dans tous ses besoins, et l’homme n’a ensuite qu’à transformer.

Mais voila que se passe-t-il ?


L’homme devenant fou, devenant aveugle, ne voit pas qu’il marche sur un sol qui n’attend que la graine de sa pensée pour donner du fruit. Alors forcément, il est obligé d’aller prendre une graine bien physique, venant d’une véritable plante, et il est obligé de la semer et attendre que la pluie veuille bien venir l’arroser, que le soleil veuille bien venir la faire mûrir, parce qu’en plus, sans ces deux actions, il n’y a pas possibilité d’obtenir un fruit.

Alors l’homme commence à dépendre en plus (et ceci à cause de sa folie) des impondérables des saisons, donc des caprices des esprits qui se trouvent et qui vivent dans les nuages, pouvant apporter la sécheresse ou la pluie, et aussi des esprits qui sont dans la terre, car le sol lui-même est régénéré et sert de corps à une multitude d’esprits que dans certaines régions de la terre on les appelle les gnomes.

Et de la même manière qu’un homme peut être capricieux, si ces gnomes, pour des raisons X, ne veulent plus s’occuper du sol, alors le sol devient aride et n’est plus fertile. Par contre s’ils font un travail heureux, parce que dirigés par un de leurs chefs, un peu plus ancien, un peu plus consciencieux. Eh bien, la terre est belle, fertile, gracieuse.

Donc que l’homme sache d’abord diriger son esprit, donc sa semence, et il pourra ainsi diriger les esprits de la nature. Et c’est aux esprits de la nature de cultiver la terre. Ce n’est pas à l’homme de cultiver la nature, c’est aux esprits de la nature, ils sont là pour faire cela et ceci depuis toute éternité. Mais regardez le chaos qui existe !

Et ceci tout simplement parce que personne n’a pris sa place dans la hiérarchie de la création. Il y a les gnomes qui sont là pour cultiver la terre, mais ils ne cultivent pas, ils régénèrent tout au plus. Et tout ça pourquoi ? Parce que l’homme n’est pas encore un Roi. Or il a été dit dans la Bible que vous devez devenir des Rois qui commandent à toute chose sur la terre.


Et pourquoi ce verset-là vous a-t-il été donné ?

Réfléchissez à cette vérité.

Est-ce que Dieu vous a donné le pouvoir sur toute chose de la terre simplement pour que vous ayez le bonheur d’être puissant ?


Dieu ou tout simplement la Conscience cosmique, le Créateur, ne donne jamais quelque chose sans raison, gratuitement ou tout simplement pour la beauté du geste. Jamais. Tout est équilibre dans le Cosmos, donc tout a une raison profonde.

Pourquoi l’homme doit-il être un Roi sur chaque chose, doit régner sur tous les animaux, sur tous les éléments, sur l’eau, le feu, la terre, l’air ?

Eh bien, justement parce que dans son habitacle qu’est la terre, et non pas le petit deux-pièces qu’il habite, il doit pouvoir ordonner à tout ce monde invisible de travailler pour lui, parce que lui il a une chose beaucoup plus sainte à effectuer que le labour ou le crépi des maisons, il a sa réalisation spirituelle à effectuer.

Alors vous voyez dans quel décalage vit l’humanité, quand on pense que des gens pendant des vies et des vies n’ont de souci que pour le cours de la bourse, ou la valeur du lingot d’or, ou pour extraire des pierres précieuses dans les mines. Et ce n’est pas un reproche que je vous fais. C’est tout simplement pour montrer le décalage qui existe et vers où doit tendre l’humanité.

Ce n’est pas une remise en cause de la société telle qu’elle est aujourd’hui, car si elle est comme cela aujourd’hui, c’est parce que l’humanité vient d’un certain germe et que l’humanité ne peut pas être parfaite du jour au lendemain. Les cycles sont là justement pour effectuer la perfection.

Ce qu’il faut donc, c’est connaître la destinée et les forces de cette destinée, et que chaque individu, à l’intérieur des exigences sociales d’aujourd’hui et des exigences du plan d’évolution, puisse trouver petit à petit la réalité. Et que même s’il est encore victime de certains artifices, mais il ne doit pas en être dupe. Car utiliser certaines énergies artificielles, comme la puissance, l’argent, la politique, la finance, le commerce, n’est pas un péché comme on pourrait le croire, mais il ne faut pas être dupe de la chose. Car si on est dupe, c’est là où l’artifice devient un obstacle à la réalisation de l’esprit.

Donc, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, lorsque vous avez affaire à des vérités artificielles, mais qui sont vérités quand même, parce qu’elles font partie de la vie sociale, donc de l’institution, il faut que l’individu considère la chose comme son propre être, que cela déclenche en lui le respect.

Donc, vis-à-vis de l’argent que faut-il avoir comme première réaction ?

Le respect.


Ce qui ne veut pas dire que vous ne devez pas toucher à l’argent, que vous ne devez pas monnayer l’argent, et que vous ne devez pas spéculer avec l’argent. Non, ce n’est pas un interdit. Mais si vous le faites dans un esprit correct, je ne veux pas parler d’honnêteté car alors tout de suite l’homme va déclencher des concepts qui ne sont pas faux, mais qui ne sont pas ceux que je voudrais éveiller. Le respect est la meilleure appréciation que vous poussiez faire, et ainsi toutes les valeurs vont reprendre leur place. Quand vous êtes en communication avec respect avec un autre individu, la communication va immédiatement rendre sa place.

Cela veut dire quoi ?


Cela veut dire que vis-à-vis de l’autre vous allez être tolérant, à l’écoute, attentif. Vous allez avoir de la compassion, mais aussi en même temps de la justice, parce que s’il engendre une erreur, vous allez pouvoir le lui montrer. Le respect est un regard neutre. Et c’est ça l’important, c’est la neutralité, et vis-à-vis de l’argent, c’est ce qui manque justement.

Un individu est souvent prisonnier du mirage de l’argent, de la griserie, de la puissance ou tout simplement de la sécurité que cela apporte. Car beaucoup d’individus y voient une sécurité, plus que de la puissance, et certains ne se sentent jamais assez sécurisés. Et ça c’est un grave problème aussi sur la terre. Ce besoin qu’ont les humains toujours d’avoir sécurité pour tout.

La peur qu’ils ont à l’intérieur d’eux-mêmes les fait agir au-delà de ce que leurs défauts les conduiraient à faire. Et rien ne fait plus peur que l’insécurité de ce qui se va passer le lendemain, que le fait de ne pas savoir de quoi on va pouvoir vivre, se chauffer et manger. Et c’est pour cela que l’argent a pris une telle importance, et qu’il est le centre de tant de soucis dans la vie de la société, dans la vie de chacun. C’est parce que chacun a cet instinct de survie :

De quoi vais-je vivre ?


Et votre interrogation est normale et c’est pourquoi je ne vais pas vous répondre comme il est écrit dans le livre :

« Mais qu’importe, regarde, les oiseaux sont nourris par le Père, ils ne se soucient pas de demain. »


Car si cela est vrai pour une certaine espèce d’individus qui ont justement un certain rayonnement, cela n’est pas vrai pour la majorité de l’humanité, qui justement ne peut pas déclencher ce rayonnement, donc faire germer une graine qui ne se trouve qu’à l’état éthérique, puis la transporter dans le sol physique de terre afin qu’elle donne un fruit parfaitement physique.

Donc, ce qu’il faut c’est avant tout remettre les choses à leur place, déjà sur un plan psychologique. Et c’est pour cela que je ne peux pas parler de l’argent comme étant une vulgaire monnaie, car cela met en jeu tous les rapports sociaux et toute la nature humaine.

Car en fait je pourrais vous demander :

Mais pourquoi l’argent existe ?

Et si vous voulez savoir comment l’utiliser, demandez-vous pourquoi il existe, et vous connaîtrez mieux sa nature et en même temps vous connaîtrez mieux la faiblesse humaine, et si vous connaissez davantage les faiblesses humaines qui ont donné lieu à l’argent, alors vous saurez immédiatement de quoi vous devez vous méfier dans votre démarche à propos de l’argent, et jusqu’où vous pouvez négocier avec l’argent.


Donc, si vous voulez avoir une relation claire avec l’argent, premier réflexe, le respect.

Second réflexe, éliminer la peur qui est en vous du lendemain, parce que sinon vous ne pourrez pas avoir de respect pour l’argent. Pourquoi ? Parce que même si vous le respectez de manière mentale en vous disant : « mais je ne ferai jamais de choses malhonnêtes », ce qui est très bien. Mais vous aurez malgré tout une démarche viciée ou parasitée vis-à-vis de l’argent, parce que vous allez sentir que vous avez besoin d’argent à cause de la peur vis-à-vis du lendemain.

Or, il ne s’agit pas de vous mettre un bandeau sur les yeux et vous dire : « qu’importe ce que sera demain, Dieu m’aidera, les anges y pourvoiront ». Non, je ne suis pas partisan de cette thèse. C’est au contraire un véritable travail alchimique et un véritable effort énergétique que je vous demande de faire. Ce n’est pas de l’insouciance. Absolument pas.

Mais par contre demandez-vous :


Pourquoi ai-je peur du lendemain ?

Pourquoi ai-je peur de cette survie qui m’est nécessaire ?


Et en analysant et en descendant tout au fond de cette peur, jusqu’à sa racine, à l’instant où elle jaillit pour en découvrir sa noirceur. Alors vous verrez que ce n’est pas la peur du lendemain qui nécessite votre besoin d’argent, votre besoin de confort, votre besoin de trouver un compagnon, une compagne, d’être aimé. Non. Ce n’est pas ces besoins-là que vous allez rencontrer. Vous serez étonnés de rencontrer en fait tout simplement le non-être que vous êtes.

C’est en descendant profondément dans cette peur, qui est significative de la partie inconsciente de l’individu, mais qui peut à tout moment devenir consciente, lorsque l’individu en fait l’effort. Et ainsi pour quelqu’un qui est la présence, donc pour quelqu’un qui a un alignement avec l’âme et qui fait rayonner l’âme, la peur n’existe pas.

Et elle n’existe pas, non pas parce qu’étant inondé des sphères divines, il n’a pas peur de ne pas manger, il n’a pas peur d’avoir froid, il n’a pas peur de dormir dehors. Absolument pas. Mais c’est tout simplement parce que la réalité veut que lorsqu’un individu est immergé à ce point dans son rayonnement, l’homme ne manque de rien.

Et cela ne veut pas dire qu’il vivra aux crochets de quelqu’un. Cela ne veut pas dire qu’il vivra des actes des autres. Cela veut seulement dire que la terre, la mère, va donner spontanément ce qu’il faut à son fils.


Mais ce là qu’intervienne une troisième notion :

Quels sont les véritables besoins de l’homme ?

Est-ce le fait d’avoir des appareils électroniques, une voiture ou des vêtements d’une telle ou telle mode ?

Est-ce que ce sont ces besoins-là qui comptent ?

Non

Tout cela fait partie des nécessités artificielles que les hommes génèrent pour maintenir cette société de consommation.


Cependant certains d’entre vous allez me dire :

« Pas tout est superflu, parce qu‘il y a aussi des choses qui font partie de la nécessité. Par exemple, le simple fait d’être en hiver, cela crée la nécessite qu’il y ait des manteaux. »

Et c’est vrai

Mais quand l’homme se sera aligné comme je vous en ai parlé au début, quand l’homme aura finalement fait alliance aussi bien avec sa Mère qu’avec son Père (ce que je regrette que l’on taise, car on parle beaucoup du Père cosmique des hommes, mais on parle peu de sa Mère).

Donc quand l’homme aura aussi fait synthèse avec sa Mère qu’est la terre, alors il s’apercevra que sur la terre le printemps sera éternel, comme dans ces pays qui bénéficient d’un climat propice où les fruits viennent à longueur d’année, et une monnaie d’échange pourra même exister.

C’est certain, car il faut le respect entre les hommes. Un travail mérite un autre travail, et comme on ne peut pas toujours se payer ou se rembourser en tant que notion de travail, il est normal qu’il existe un moyen terme qui peut être une notion telle que l’argent.

Car une société ne doit pas nécessairement retourner à l’état de la nature. Une société peut être poussée très loin techniquement, très loin dans tout ce qui est électronique, scientifique, mais sans que pour cela elle soit une société artificielle comme elle l’est à l’heure actuelle.

À l’heure actuelle la société n’est ni à l’état de la nature, ni à l’état de la véritable science, puisque la science ne fait que ses premiers pas. Et c’est son problème justement, c’est sa grande transition à l’heure actuelle. Mais si en allant très loin dans la science, la société redécouvre avec une grande énergie sa relation avec la nature, alors elle va comprendre ce que sont les relations telles que l’argent et la puissance.

Et j'espère pour votre bien que cette relation avec la nature vous la comprendrez  bientôt, autrement l'apprentissage sera beaucoup plus douloureux.


(Conférence du 24.07.87)















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