Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
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Partie 1 et Partie 2.


LES MASQUES DE LA PERSONNALITÉ





Sur ce sujet, Maître Pastor a expliqué ce qui suit :


Pour vous libérer de ces masques et accélérer votre évolution, observez-vous. Et en vous disant cela, je ne veux pas dire que vous deveniez infernal vis-à-vis de vous-même en vous examinant jusque dans les moindres détails. Ne soyez pas contraignant, mais au contraire soyez souple. Mais observez-vous.

« Tiens, là j’ai agi de cette manière. Et là j’aurais dû faire cela. Là j’ai montré une limite. Ah tiens, là ça a été une énigme pour moi parce que je n’ai pas eu la suffisante connaissance pour comprendre ce point, etc. »


Et aussi instruisez-vous, lisez, apprenez. Construisez votre temple, construisez votre être. Et ainsi vous arrachez les limites de ce que vous êtes. Et vous n’êtes plus assujetti au plan que vous avez atteint maintenant. Mais au contraire, vous créez constamment votre plan que vous dépassez continuellement.

Mais pour faire tout cela, il s’agit là de votre bonne volonté, de votre mise en route face au ciel.

Aucun humain est limité si ce n’est que par lui-même, par sa mauvaise volonté, par sa paresse, par son ignorance. Mais si l’humain enlève toutes ses limites, alors quel que soit son niveau, il peut d’un seul coup devenir un initié. Non pas du jour au lendemain. Mais en une vie il peut conquérir des plans qu’il aurait mis plusieurs autres vies s’il ne s’était pas mis au travail.

Mais il faut pour cela une observation journalière, une étude journalière, un effort journalier. Sans pour cela rendre le chemin difficile parce que vous vous contraignez à la chose. Non. Si vous le faites avec joie, vous le ferez d’autant plus facilement.


Il est certain que sur le chemin, il y a des contraintes. Mais que sont ces contraintes ?

Par exemple :

L’homme imagine que pour devenir parfait, il doit cesser de connaître l’amour, ou il doit cesser de s’habiller de telle ou telle manière, ou il doit cesser certains plaisirs. Il doit devenir un moine très sérieux, un ascète. Se restreindre dans la méditation, ne plus penser à autre chose.

Pourquoi l’homme envisage ces choses avec douleur et comme des restrictions ?

C’est simple. Si l’homme les envisage de la sorte, c’est parce qu’il n’a pas compris ce qui l’attache et ce qui le fait aimer ces choses.

Sitôt que vous comprenez quel est le processus qui vous fait aimer telle ou telle chose, qui vous attache à telle ou telle chose, qui vous fait préférer telle ou telle chose (et c’est pour cela que je parle d’observation). Sitôt que vous comprenez le processus, alors si la chose est d’un plan inférieur, du plan phénoménale, du plan des illutions, alors automatiquement vous vous en détachez.

Il n’y a pas besoin de vous astreindre à l’effort de vous détacher. Il n’y a pas besoin de vous contraindre, de souffrir et d’être frustré.

Si vous comprenez l’énergie qui vous pousse à faire ou à être attaché à cette chose. Alors automatiquement elle s’évanouit. Mais c’est du fait qu’il y a votre inconscience, c’est du fait qu’il existe votre ignorance vis-à-vis de ces attaches au monde phénoménal, que vous restez attaché au phénoménal.

Prenez quelqu’un qui ignore les sources et les racines de la colère. Il est donc ignorant de la colère, même s’il l’exerce, et il reste esclave de la colère. Tandis que si un jour de colère l’individu se décide à observer sa colère.

« Bon, là, face à moi il y a une entité que je ne connais pas bien qui s’appelle la colère. C’est un voisin qui vient souvent dans mon être et qui tape dans les murs, et commence vraiment à me déranger. Analysons sa nature. »


Et vous entrez profondément dans cette colère. Vous y diagnostiquez ce qui vous y a amené à sentir cette colère. Ce qui l’a soulevée, le déclic. Comment elle s’est propagée. À quel point vous la portez. Comment elle est soulagée.

Et ainsi vous soignez la plaie.

Mais il faut d’abord connaître la racine. Pour pouvoir l’arracher ou l’annuler, il faut connaître la racine. Sinon rien ne sert de vous reprocher d’être ceci, d’être cela, ou de reprocher un autre d’avoir tel ou tel défaut. Ce qu’il faut c’est vous aider, et aider l’autre à sortir de son problème, en prenant conscience des racines de son problème.


Prenez quelqu’un qui paraît très orgueilleux, ou si vous-même, vous vous faites le reproche d’être très orgueilleux, ce qui pour nous [les maîtres] nous fait profondément sourire, parce que pour nous n’existe pas d’orgueilleux. C’est l’homme qui se rougit la face en se pensant ou en pensant les autres orgueilleux.

En fait, qu’est-ce qu’un orgueilleux ?

Eh bien un orgueilleux c’est quelqu’un qui a dans ces caves, dans sa mémoire, des tas et des tas de complexes d’infériorité. Des tas de notions de non-être.

Alors comment il ne sait pas qu’il est. Il se crée une image. Une image que bien sûr est artificielle, puisqu’elle est création de sa personne. Mais comme il y tient à cette image, car il n’a que cela comme reflet. Alors il l’impose aux autres, mais pour l’imposer, eh bien, il faut la montrer. Et ainsi est l’orgueilleux.

C’est celui qu’impose une image à laquelle il tient parce que c’est la seule, parce que sans cette image il sent qu’il meurt. Et ainsi l’orgueilleux est aussi très susceptible, parce que si on ne croit plus à son image, il peut être détruit. Alors il devient en colère, il devient vexé et il impose encore plus fortement son image.

Priez pour les orgueilleux car ils sont très malheureux. Ce sont des gens qui au fond d’eux-mêmes ne sont rien du tout, et dans le fond ils ont tellement conscience de cela qu’ils hurlent de détresse. Et d’autant plus ils sont en détresse et d’autant plus ils sont orgueilleux.


Chaque fois que l’homme se sent dans le non-être (c’est-à-dire qu’il n’a pas une véritable existence), il crée une image, il se met un masque, et il veut l’imposer aux autres. Et il faut que l’autre participe, ou si l’autre lui donne par caprice un autre masque. Alors l’homme en question n’est plus d’accord et il en souffre.

Il faut que vous compreniez que la vie psychologique entre les êtres humains est un jeu d’échange de masques. Et que tant que la vie en reste à ce point-là, il y a forcément création de clans, préférences, isolement, frustration, délire, dépression et suicide.

Parce que cela dépend de la puissance que vous mettez pour faire accepter votre masque à l’autre, qui est tout autant porteur de masque que vous.

Ça dépend de la croyance que vous mettez vous-même dans ce masque que vous vous fabriquez.

Et c’est pourquoi il faut absolument sortir du monde phénoménal. Il faut absolument vous vivre en tant que des êtres authentiques. Même si vous ne vous croyez être pas grande chose en étant que vous-même. Mais peu importe. Soyez sain et équilibré, et vous serez davantage que les autres. Car les autres sont tellement perturbés, tellement complexés, tellement masqués, qu’ils sentiront l’intégrité en vous.

Et à ce moment-là vous, même si vous vous considérez un petit être, vous devenez au contraire la référence pour les autres. Et ils viennent chercher conseil auprès de vous. Et ils vous apprécient parce que vous rayonnez une certaine force.

Quelle force ?

Non pas la force d’un pouvoir, mais la force de la réalité, de la vérité et de l’authenticité.

C’est comme une oasis au milieu du désert, et les nomades viennent tous à l’oasis. Quelqu’un qui est authentique représente une fontaine de jouvence. Une oasis pour ces milliers d’hommes masqués qu’ont soif derrière leur masque.

Pour retirer tous ces masques, il faut apprendre à être authentique, à être loyale envers soi-même. La loyauté c’est ce qui devrait le plus entrer dans l’esprit des gens. Plus que le désir de devenir spirituel, plus que le désir de devenir un initié.

Il faut commencer par la basse, et la basse c’est quoi pour conquérir la réalité ?

C’est avoir les yeux parfaitement nettoyés, car vous ne pouvez pas voir le ciel à travers des lunettes fumées, brouillées, rayées. C’est ça le masque. Alors enlevez cette paire de lunettes, enlevez ce masque. Cassez-le et regardez les choses avec votre véritable regard.

Enlevez du subconscient tous les fantômes qui trainent et regardez le monde avec une mémoire propre.

Vous avez eu besoin de cette mémoire, c’est un fait. Et c’est pourquoi le monde et l’évolution apparaissent comme un cheminement paradoxal, parce que la chose qui vous permet d’avancer, après un temps devient un obstacle et une limite.

Et l’homme doit comprendre qu’il doit se débarrasser de cette limite, pour prendre un autre cheminement qui mené à son terme un jour deviendra lui aussi une limite. Mais qui était absolument nécessaire pour gravir des échelons, car sans cela il ne lui était pas possible d’arriver au but.

Donc ne soyez pas en conflit avec le fait que vous êtes composés d’un conscient et un subconscient, d’une mémoire, d’un passé. Ces notions-là étaient absolument nécessaires pour faire évoluer l’homme, la civilisation. Pour faire en sorte que ce corps, que cette pensée cérébrale, deviennent des instruments très subtils, très adaptés, très performants. Ce qu’il faut c’est savoir faire mieux avec.


(Conférence du 8.11.86)








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