Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
pouvez lire traduits en français dans ces liens:
Partie 1 et Partie 2.


ANALYSE DES ENSEIGNEMENTS D'ALICE BAILEY



José Ramón Sordo est l'un des ésotéristes les plus érudits que je connais, et une fois il a écrit une lettre au rédacteur en chef du magazine "High Country Theosophist " où il donnait son opinion sur les enseignements d'Alice Bailey.

Et en raison de son contenu intéressant, Richard Slusser (l'éditeur) a publié cette lettre dans l'édition d'avril 2001, et à continuation je vous traduis les principales parties.




Nous avons récemment reçu une lettre d’un chercheur qui est si bien élaborée et qui soulève également de nombreuses questions intéressantes, que nous avons décidé de la placer comme thème principal de cette publication.

La lettre est divisée en sept parties pour faciliter la lecture et donner à nos lecteurs le temps de la réfléchir.


   1.  Les erreurs dans l’enseignement d’Alice Bailey
   2.  Une utilisation incorrecte du yoga et de la méditation par Alice Bailey
   3.  Alice Bailey a copié les mensonges inventés par Leadbeater
   4.  Les deux ont une idée très similaire en ce qui concerne l'église
   5.  À propos des rayons
   6.  Alice Bailey et Leadbeater ont les mêmes idées sur les rayons
   7.  Conclusion





1.  LES ERREURS DANS L'ENSEIGNEMENT D'ALICE BAILEY


Pour moi et pour de nombreux autres chercheurs qui tentent de comprendre et de suivre les enseignements de Blavatsky et des Maîtres, ces divergences ne sont pas supposées, mais réelles.

Et pour s'en rendre compte, il suffit de lire le livre écrit par Alice Cleather (1) ou le document préparé par Victor Endersby sur l’École Arcane (2) pour se rendre compte que l'enseignement donné par Alice Bailey est une manière subtile de déformer l’enseignement original fourni par les maîtres transhimalayens et leurs vrais disciples.

Si le "Tibétain" a réellement existé, je suis convaincu qu'il n'était pas un adepte, mais probablement un prêtre jésuite masqué sous les vêtements de quelqu'un d'autre, ou un membre d'une autre secte chrétienne qui prêchait très librement la prochaine venue du Christ, et qui malheureusement a pu détourner un grand nombre de bons élèves vers leurs points de vue cléricaux et anthropomorphes.

Mais une étude plus approfondie est suffisante pour prouver sans l'ombre d'un doute qu'Alice Bailey n'est pas la continuation de Blavatsky, comme elle le prétendait, mais au contraire son antithèse.

En plus le vrai Djwal Khul (qui était le véritable disciple de Maître Kuthumi) il n'aurait jamais rien enseigné contraire à la philosophie de son maître. Et au fait,

Avez-vous remarqué que Djwal Khul, bien qu'Alice Bailey le désigne comme s'il était un Tibétain, en réalité il était un Indien de grande stature comme son maître ?






2.  UNE UTILISATION INCORRECTE DU YOGA ET DE LA MÉDITATION PAR ALICE BAILEY


Alice Bailey recommande avec beaucoup d'enthousiasme aux gens de pratiquer le yoga et la méditation, tandis que les Maîtres transhimalayens et leurs vrais disciples sont beaucoup plus prudents, car ils savent que les gens pratiquent généralement ces disciplines de manière incorrecte, ce qui peut les blesser.

Et pour vous le prouver, permettez-moi de citer ce qu’a dit Maître Kuthumi et trois importants disciples de Maître Morya :


« Suby Ram est un homme vraiment bon, mais il est enclin à une erreur, car ce n'est pas la voix de son gourou qui l'entend dans son intérieur, mais sa propre voix. Et bien que ce soit la voix d'une âme pure, généreuse et fervente, il se trouve plongé dans un mysticisme trompeur.

Ajoutez à cela un déséquilibre chronique dans cette partie du cerveau qui répond à une vision claire et vous aurez bientôt la raison de son trouble: ce trouble a été développé en forçant la vision médiumnique à travers le Hatha Yoga. »
(Maître Kuthumi, Lettre Mahatma No. 40, p.255)



« Telle est la science occulte sur laquelle les ascètes et les yogis modernes de l’Inde basent le développement et les pouvoirs de leur âme. Ils sont connus comme les hathayogis. Mais maintenant, la science du Hatha Yoga repose sur la "suppression du souffle" ou Prânâyâma, un exercice auquel nos Maîtres s'opposent à l'unanimité parce que :

Qu'est-ce que le Prânâyâma ?

Traduit signifie littéralement "la mort du souffle de la vie". Mais si ces indications sont suivies, elles ne peuvent que conduire à la médiumnité et même à la magie noire.

Plusieurs disciples impatients que nous avons rencontrés personnellement en Inde, malgré nos avertissements, ils ont commencé à pratiquer le Hatha Yoga. Deux d'entre eux ont développé une consommation dont l'un est mort, les deux autres sont devenus presque idiots et un autre s'est suicidé, et l'un est devenu un magicien noir, mais heureusement pour lui, sa carrière a été tronquée par la mort. »
(Blavatsky, Collected Writings XII, p.614-615)



« Ces tentatives de "yoga pratique" (comme on les appelle maintenant) peuvent être dangereuses, car il est bien connu que les postures qui sont prises, même si elles sont utilisées à l'insu de tous, peuvent entraîner des changements physiologiques dans le corps et de grands troubles nerveux.

L’étude sincère de la philosophie et des règles du système du yoga de Patanjali peut être choisie par n’importe quelle personne, mais à une condition: que le disciple pratique la fraternité universelle. Et c’est que l’altruisme doit devenir l’objet de sa vie, sinon toutes ses pratiques seront absolument vides d’un effet durable.

Les Maîtres ont clairement indiqué que des pouvoirs occultes peuvent être obtenus, mais qu'eux ils ne peuvent pas nous communiquer leurs secrets à moins que leurs membres prêchent, enseignent et pratiquent l'altruisme. Et tandis que nous nous efforçons de comprendre et de mettre en pratique les enseignements qu’ils nous ont donnés et de vivre correctement, chaque chercheur peut consacrer une partie de son temps à la méditation et à la concentration. »
(William Judge, Échos de l'Orient II, p.234 et 400-401)



« Il semble y avoir un malentendu général sur ce qu'est la contemplation. Les gens pensent qu'ils devraient regarder passivement le bout de leur propre nez, un point du mur, ou peut-être un cristal, et ils pensent qu'une telle méthode correspond à la véritable forme de contemplation commandée par le Raja Yoga.

Malheureusement, beaucoup de ces personnes ne réalisent pas que le véritable occultisme nécessite un développement physique, mental, moral et spirituel généré à la fois, et elles se font mal physiquement et spirituellement en pratiquant ce qu'elles croient à tort être de la méditation.

Je citerai un exemple de ceci comme un avertissement aux étudiants trop zélés :

Dans la ville de Bareilly, j'ai rencontré un membre de la Société Théosophique de Farrukhabad qui m'a raconté ses expériences et a versé des larmes amères de regret pour ses folies du passé (comme il les a lui-même décrites).

Il y a environ quinze ou vingt ans, et ayant entendu parler de la contemplation dans la Bhagavad Gita, il a commencé à la pratique sans une compréhension suffisante de l'aspect ésotérique, et ainsi il a pratiqué la contemplation pendant plusieurs années. Au début il éprouvait un sentiment de plaisir, mais simultanément il s'est aperçu qu'il perdait progressivement le contrôle de lui-même et qu'après quelques années, il découvrit à son grand étonnement qu'il n'était plus propriétaire de son propre corps. »
(Damodar Mavalankar, Cinq ans de théosophie, p.40-41)

[Remarque: la raison pour laquelle cet individu a perdu le contrôle de son être, c’est parce qu’il pratiquait la contemplation en se laissait aller dans un état de transe qui lui faisait baisser ses défenses internes et c’est ainsi que des entités étrangères l’ont envahi. Et ce problème je l’ai détaillé plus dans le chapitre "Comment vous protéger pour méditer sans danger?" (lien) ]






3. ALICE BAILEY A COPIE LES MENSONGES INVENTÉS
PAR LEADBEATER



Les idées utilisées par Alice Bailey sont tellement semblables à celles de Leadbeater, qu'il est très facile de prouver qu'elle a adopté les déformations et les mensonges inventés par celui-ci. Et ceci en dépit du fait qu'elle a pris grand soin de ne pas le mentionner.

C.W. Leadbeater a commencé à élaborer sa réinterprétation psychique de la théosophie après son retour en Angleterre de Ceylan en décembre 1889. Au début il résida dans la maison d’Alfred Sinnett, où il devint le secrétaire et un membre éminent de la Loge de Londres pendant les années 1890 et 1891.



Annie Besant a rejoint le groupe de la Loge de Londres en juin 1894. Et c'est là que la plupart des concepts et de la terminologie sui generis de Leadbeater et d'Annie Besant ont été développés.



En 1895, l’éditorial Theosophical Publishing Society de Londres publia le livre "Le Plan Astral" * de Leadbeater. Et depuis lors, et avec l'appui et l'approbation de Mme Besant qui était devenue la présidente de la Société Théosophique d'Adyar, Leadbeater devint la source principale de la pseudo-théosophie générée par cette organisation.

(* Ce petit livre est important car il énonce clairement la position spiritiste et erronée de Leadbeater concernant cette question.)

Et bien que le livre "Les maîtres et le sentier" (3) de Leadbeater et "Un traité sur le feu cosmique" (4) de Bailey aient été publiés la même année (en 1925), les idées de Leadbeater sont beaucoup plus anciennes comme l'indique une note de l'éditeur :

  - "Ce livre est basé sur les conférences que Leadbeater a données aux membres de la Société Théosophique."

Et il a donné ces conférences dans de nombreux pays du monde, notamment aux États-Unis où il a eu un impact important.

Son livre "La science des sacrements" (5) où les idées sont très similaires à celles des deux précédentes, a été publiée en 1920.

Et curieusement, nous voyons que Mme Bailey reproduit dans son "Traité sur le feu cosmique" plusieurs schémas d'Annie Besant et de Leadbeater tirés du magazine "The Theosophist" de décembre 1899 et janvier 1900 (6).

Il est probable que certains lecteurs ne sont pas informés que quelques mois après le décès de Blavatsky, Annie Besant a commencé à modifier les livres de Blavatsky.

Et Leadbeater rejoignit plus tard sa tâche destructrice, changeant le sens des termes, introduisant une vision spiritiste, ritualiste et anthropomorphique de la théosophie et forgeant un système différent qui peut être appelé à juste titre pseudo-théosophique.

Par exemple, dans les schémas mentionnés ci-dessus, nous pouvons déjà voir la nouvelle classification des plans cosmiques et des principes humains utilisés par Mme Besant et M. Leadbeater et que Mme Bailey a fidèlement recopiés dans son livre.


Alice Bailey suit à Besant et à Leadbeater, mais elle le cache; et bien qu'elle annonce à voix haute qu'elle suit à Blavatsky, en fait elle ne le fait pas. Et cela est dû à la perte de prestige que Leadbeater avait a eu pour ses scandales sexuels.

Mais le fait indéniable que Mme Bailey utilise la terminologie de Leadbeater et Besant invalide ses affirmations selon lesquelles son travail est une continuation de "La Doctrine Secrète", car une telle terminologie est sans aucun doute une barrière qui rend impossible la compréhension de la théosophie authentique.

Pour une analyse complète des divergences entre la terminologie de la théosophie originale et la nouvelle terminologie utilisée par Leadbeater et Besant, je vous recommande de lire: "Le double éthérique ? Les effets transcendants d’une fausse hypothèse" de Geoffrey Farthing.







4.  LES DEUX ONT UNE IDÉE TRÈS SIMILAIRE EN CE QUI CONCERNE
L'ÉGLISE



Alice Bailey a écrit :

« Avant que de nombreux siècles aient passé, les anciens mystères seront restaurés et un groupe intérieur existera dans l'église. ... Le noyau se forme déjà. ... Et lors de cette cérémonie, ceux qui seront prêts pour l'initiation seront admis publiquement par l'un de leurs membres, autorisés par le même grand hiérophante. »
(Initiation humaine et solaire, chapitre I, p.9, 1922)


Et Charles Leadbeater a écrit :

« L'avenir de l'Église réside dans le septième rayon (le rayon de la magie cérémonielle) qui commence à dominer le monde. Le même Seigneur qui a fondé l'Église vient lui rendre visite. » (7)
(Theosophist, 1917)






5.  À PROPOS DES RAYONS



Bien sûr, de nombreux détails n’ont pas été abordés par Blavatsky et ses Maîtres, ce qui est justifié par le fait que dans "La Doctrine Secrète", il est écrit que :

« Maintenant il est permis de voir la lumière (après de longs millénaires de silence et de secret les plus profonds) l’esquisse de quelques vérités fondamentales de la doctrine ésotérique données depuis les âges archaïques, ainsi que la précision de quelques vérités, mais ce qui doit rester secret, il ne pourrait pas être contenu dans cent volumes comme celui-ci, et il ne pourrait pas être transmis à la génération actuelle des humains. »
(Vol. I, p.xxii)

Par conséquent, il y a beaucoup de choses qui ne peuvent pas encore être enseignées. Mais malgré cela, j'estime qu'il est injuste de dire à Blavatsky "n'a pas été traité avec un certain degré de signification" que le thème des rayons, car nous avons trouvé plus de cent références sur les rayons dans la théosophie originale :

  • Plus de 40 références dans "La Doctrine Secrète" (8)
  • Plus de 30 références dans "Les écrits de Blavatsky" (9)
  • Plus de 30 références dans "Les enseignements du groupe interne" (10)
  • Et à cela, il faut ajouter les références qui ont été données par l'érudit hindou Subba Row (11)

Le problème est qu’à ce jour, aucun d’entre nous n’est allé étudier à fond et rassembler toutes les références qui ont été laissées par Blavatsky et ses Maîtres sur les rayons. Mais le jour où cela sera fait, nous n'aurons plus besoin de combler le «fossé» avec des éléments discordants avec la théosophie, car ce vide est le produit de notre propre manque d'étude de la vraie théosophie.






6.  ALICE BAILEY ET LEADBEATER ONT LES MÊMES IDÉES
SUR LES RAYONS


Comparons quelques idées dans les deux systèmes /de Bailey et Leadbeater) à propos des rayons :
1.   Tous deux prennent comme source d’information un guide tibétain. (Voir livres "Les maîtres et le sentier", p.228, et "Un traité sur le feu cosmique", p.ix)
2.   Les deux placent un maître à la tête de chaque rayon.
3.   Les qualités supposées de chaque rayon sont les mêmes dans les deux systèmes.
4.   Les deux soulignent le 6ème rayon (prétendument de dévotion) et le 7ème rayon (soi-disant de la magie cérémonielle) comme un moyen de soutenir leurs points de vue communs concernant la supposée nouvelle venue du Christ.


Par ailleurs, Leadbeater a affirmé que T. Subba Row avait été l'un de ses instructeurs, dans la mesure où C. Jinarajadasa, dans la préface de la section VII intitulée "Les enseignements ésotériques de T. Subba Row ", indique ce qui suit :

« Les entretiens que Subba Row a donnés à un cercle intime ont été pris en notes par certains d'entre eux. Et parmi ses auditeurs il y avait le Dr Subramania Lyer, C.W. Leadbeater et A.J. Cooper-Oakley. »

Et comme le sujet des rayons occupe une place de choix dans les enseignements de Subba Row, il serait intéressant de suivre l'exemple des idées de Leadbeater dans les écrits de Subba Row.

Voyons voir,


Leadbeater a écrit :

« La caractéristique du septième rayon est la magie: la magie cérémonielle (ce qui implique une coopération avec le royaume Deva). Et c'est aussi la dernière religion qu’est l'adoration élémentaire.
. . .
Alors que l'homme du septième rayon pourrait utiliser une magie cérémonielle élaborée, et invoquer probablement l'aide d'esprits non humains si possible. »
(Les maîtres et le sentier, p.229 et 236)

« Lorsqu’il encense chaque bougie, le prêtre doit penser au rayon avec détermination pour essayer de développer en lui-même la qualité appartenant en particulier à ce rayon. ... 1. Force, 2. Sagesse, 3. Adaptabilité, 4. Beauté, 5. Science (connaissance détaillée), 6. Dévotion, 7. Service ordonné (cérémonie invoquant une aide angélique). »
(Science des sacrements, p.90)


Tandis que Subba Row a écrit :

« À cet égard, il serait nécessaire de dire quelques mots sur la véritable nature de la mort de l'âme et le destin final d'un magicien noir.
. . .
Il existe trois manières comme une âme peut perdre son individualité, et l’une d’elles c’est quand elle se met en affinité avec une existence spirituelle ou élémentale en l'invoquant. ... Et dans de tels cas, elle transfère son individualité à cette existence ... et la vie en cet être persiste jusqu'à la fin du Manvantara. D'une certaine manière, cela signifie acquérir l'immortalité dans le mal.
. . .
Il est impossible d'affirmer que le fait d'appartenir à l'un de ces rayons indique la présence chez l'homme d'une qualité morale ou mentale spécifique, telle que la patience, l'honnêteté ou le courage, d'une part ; ou les facultés de poésie ou d'artiste, d'autre part. »
(Écrits ésotériques, p.267-268 et 108)

Dans cette très brève comparaison, entre Leadbeater et son prétendu maître Subba Row, nous ne voyons qu’il y a une différence d’idées, mais aussi la voie suivie par chacune d’elles.

Selon Subba Row, le culte des élémentaux et l'invocation des esprits non humains (qui, selon Leadbeater, est "la religion et la caractéristique du septième rayon") constituent l'une des trois formes pouvant conduire à la mort de l'âme, et cela mène à la magie noire. Et comme Mme Bailey adhère presque verbalement à ces idées, il est clair que son système (inconsciemment pour ses étudiants) mène au même objectif fatal.



Les idées de Leadbeater sont omniprésentes dans les écrits d'Alice Bailey et notamment dans son "Traité sur le Feu Cosmique", où chaque page est remplies par les termes inventés par cet individu, tels que «le double éthérique», «l’âme du groupe», le concept de «deva de l’évolution» indépendant de l’humain, parallèle à l’humain, (voir son "Traité", p.910-911). Ce qui est clairement contraire à la tradition ésotérique et à ce qu'a déclaré H.P. Blavatsky dans la récapitulation de "La Doctrine Secrète". (Vol. I, p.274-276)

Alice Bailey parle beaucoup des rayons, de l'importance de l'Église et de la venue prochaine du Christ en utilisant un langage et des concepts similaires à ceux de Leadbeater. Mais toutes ces idées sont complètement contraires à la théosophie authentique que Blavatsky et ses Maîtres ont enseignée et laissée par écrit.

Et à continuation je vous en donne quelques exemples :

a) Un exemple de la manière dont Alice Bailey a copié dans Leadbeater ce qu'il a inventé à propos des rayons, je le montre ci-dessous avec le "rayon de cérémonie".

C.W. Leadbeater
Les maîtres et le sentier, p.248
Alice Bailey
Traité sur le feu cosmique, p.911

"Le rayon qui s’impose maintenant est en grande partie celui du cérémonial."

"Avec l'arrivée du rayon cérémonial, nous avons l'amplification de la vibration violette."



b) Et en analysant la citation suivante, je ne vois pas comment nous pourrions combler le vide supposé laissé par la théosophie, en utilisant les enseignements de Leadbeater et Bailey, puisque les concepts qu’ils utilisent sont diamétralement opposés à ce que la théosophie enseigne comme je le montre à continuation :

C.W. Leadbeater
Les maîtres et le sentier, p.258.
HP Blavatsky
Collected Writings, volume XIII, p.72

"Il est possible de changer le rayon auquel nous appartenons au moyen d'une détermination ferme, qui laisse toutes les voies ouvertes à l'étudiant d’occultisme."

"L'étoile sous laquelle une entité humaine est née, disent les enseignements occultes, restera à jamais son étoile, tout au long du cycle des incarnations du Manvantara."



c) Alice Bailey et Leadbeater donnent des qualités très similaires aux rayons

CW Leadbeater
La science des sacrements,
p.90-91
Alice Bailey
Traité sur le feu cosmique,
p.5

1. Force
2. Sagesse
3. Adaptabilité ou toucher
4. Beauté et harmonie
5. Science (connaissance détaillée)
6. Dévotion
7. Service ordonné (cérémonie par lequel l'aide angélique est invoquée)

1. Volonté
2. Sagesse
3. Intelligence active
4. Harmonie, beauté et art
5. Savoir concret ou science
6. Dévotion
7. Cérémonie, magie, ordre



d) Mais la définition donnée à ces qualités diffère de la définition donnée par la théosophie originale et un exemple en est la définition qu'elles donnent de la connaissance.

Il convient de noter que la science pour les deux systèmes (Leadbeater et Alice Bailey) n’est qu’une connaissance concrète, mais comme le souligne Maître Kuthumi, pour la théosophie, la science transcende le matériel :

«   Notre savoir et notre science ne peuvent pas être poursuivis avec les méthodes baconiennes. »
(Lettres Mahatma, p.355)


D'autre part, Bailey et Leadbeater ne se réfèrent pas à la connaissance en tant que gnose ou connaissance théosophique divine ou science divine.

Dans les pages du "Traité sur le feu cosmique", Mme Bailey donne sa définition de la connaissance :

« La connaissance est l'appréhension correcte des lois de l'énergie, de la conservation de la force, des sources d'énergie, de leurs qualités, de leurs types et de leurs vibrations. Cela implique une appréhension de :
- les différentes vibrations clés,
- les centres où par nécessité cette énergie entre,
- et les canaux le long desquels elle circule.
»
(p.879 et 880)


De ce qui précède, il en découle qu'elle parle de l'utilisation et de la manipulation de l'énergie en relation avec: (1) les lois, (2) la conservation, (3) les sources, (4) les qualités, (5) les types, et (6) les vibrations. Et par conséquent, elle est complètement dans le domaine du concret, mais pas du concret physiquement, mais du concret psychiquement, car elle s'intéresse à la circulation de l'énergie à travers les centres et les canaux.

Et sa définition de l'amour donné à la page suivante 881 complète le concept, car pour elle :

« L'amour est l'appréhension correcte des utilisations et des buts de la forme. »

Et encore nous sommes dans la sphère du concret et du matériel, parce que sa définition appartient au niveau de la forme dans le cosmos, et même si elle parle plus tard des "lois de l'attraction et de la répulsion", elle termine son idée en disant que l'amour "implique une compréhension de toutes les formes, des buts de la forme et des relations de la forme".

C'est donc une définition matérialiste de l'amour.


Et ayant donné sa propre définition de la connaissance, Bailey a alors recours à "La Doctrine Secrète" pour prétendre être soutenue. Et ainsi, aux pages 879 et 880 de son "Feu cosmique", ils sont remplis de plus de six références faisant allusion à "La Doctrine Secrète", et je dis délibérément "faisant allusion" parce que ces phrases ne sont pas totalement authentiques.

Ces références sont présentées:

  1) sans crochets indiquant le matériel cité et celui qui ne l’est pas,
  2) sont incomplets dans la plupart des cas et
  3) certaines ne sont pas des notes fidèles mais des réinterprétations.

Par exemple :

Traité sur le feu cosmique
Doctrine secrète, 3e édition, 1897, p.299
"2. La gnose, la connaissance occulte, est le septième principe, les six écoles de philosophie Inde sont les six principes."
"C’est le point de vue de chacune des six grandes écoles de philosophie qui comprend les six principes de ce corps de sagesse unitaire dont la gnose, la connaissance occulte, est la septième."



Certaines citations sont systématiquement modifiées avec une profusion d'interpolations. Voir par exemple à la page 880 du "Feu cosmique", la référence à La Doctrine Secrète I, 3e édition, page 192, dans laquelle Bailey interpole ses commentaires avec chaque vidyâ sans le préciser. Et dans le cas du quatrième vidyâ qui est Âtma Vidyâ, elle ne cite que la phrase: "Vraie sagesse spirituelle", oubliant d'ajouter l'explication très importante que Blavatsky a donnée:

« Ce n'est que le dernier, "Atma Vidya" ou la vraie sagesse spirituelle et divine, qui peut apporter une lumière absolue et finale sur les enseignements des trois premiers nommés ci-dessus. »
(Doctrine Secrète I, p.169)

Regardons maintenant la définition de la connaissance selon H.P. Blavatsky:

« La connaissance, au vrai sens du terme, est la capacité de l'intellect, c'est-à-dire la perception spirituelle. En bref, l’individualité supérieure de l’homme, composée de son mental supérieur, et des sixième et septième principes, qui doivent fonctionner comme une unité, car c’est seulement ainsi que l’on peut obtenir la "sagesse divine", puisque les choses divines seulement peuvent être perçues par les facultés divines. »
(Collected Writings VI, p.241)

« Mais ce ne sera que lorsque l'unité se fonde avec le TOUT, que le sujet et l'objet disparaîtront dans la négation absolue de l'état nirvanique (négation toutefois, uniquement à notre plan, mais pas au plan supérieur), grimpant jusqu’au sommet de l’Omniscience, la connaissance des choses en elles-mêmes. »
(Doctrine Secrète I, p.330)

« La vraie connaissance est de l’Esprit et ce n’est que dans l’Esprit, et ne peut être acquise autrement que par la région de l’esprit supérieur, le seul plan à partir duquel nous pouvons pénétrer dans les profondeurs de l’Absolu que tout remplit. »
(Instruction ésotérique I, p.21-22)

Et comme vous pouvez le constater, Blavatsky parle d’une connaissance supérieure à la simple connaissance concrète don parle Alice Bailey.






7.  CONCLUSION

Et c'est ainsi que nous faisons face à deux systèmes de pensée, de formation et des objectifs complètement différents. L'un utilise la perception spirituelle, tandis que l'autre utilise la perception psychique. L'un utilise le mental supérieur, tandis que l'autre utilise le mental inférieur. L'un fait confiance aux facultés divines, tandis que l'autre fait confiance à la magie cérémonielle, à l'église, aux croyances adventistes et à l'invocation des élémentaux.






Références

  1. "Le pseudo-occultisme de Mme A. Bailey", par Alice L. Cleather et Basil Crump, Manille, 1929.
  2. Notes théosophiques: Document spécial, septembre 1963. "Une étude de l'école arcane d'Alice E. Bailey", compilé par Victor Endersby, 1963.
  3. "Les maîtres et le chemin", de CW Leadbeater, Adyar, Inde, 1925.
  4. "Un traité sur le feu cosmique", par Alice Bailey, Édition Lucis, New York, 1925.
  5. "La science des sacrements", par CW Leadbeater, Adyar, Inde. 1920
  6. Schémas d'un traité sur le feu cosmique, p. 56, 1230, extrait de The Theosophist de décembre 1899, et diagramme p.94 copie de janvier 1900.
  7. "The Elder Brother", une biographie de Chales Webster Leadbeater, par Gregory Tillett, Routledge et Kegan Paul, Melbourne, 1982, p.176
  8. "The Secret Doctrine Index", par John van Mater, TUP, 1997
  9. "Blavatsky Collected Writings Index", édité par Dara Eklund, TPH 1991.
  10. "Les enseignements du groupe interne de HP Blavatsky", compilés et annotés par H. Spierenburg, PLP, San Diego, 1995
  11. "Écrits ésotériques de T. Subba Row", première édition, Adyar, Inde, 1980, p.525










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire