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Partie 1 et Partie 2.


SI DIEU EST PARFAIT, POURQUOI LE MONDE EST IMPARFAIT ?





À cette question, maître Pastor a répondu ce qui suit :


La question posée a plusieurs sous-entendus, mais en fait le trait majeur c’est sur l’imperfection. Donc, je vais d’abord répondre à cette première partie qui est :

Est-ce que l’imperfection peut-elle naître d’un créateur parfait ?

D’après la logique universelle, ou simplement la logique du mental humain, cela ne se peut pas, mais en réalité l’argument exposé dans cette question est incorrect parce que les mots employés sont faux. Pour comprendre ce qu’est l’univers et ce qu’est Dieu, il ne faut pas les associer à la perfection et à l’imperfection. Il faut donc employer d’autres mots, sinon l’individu et son esprit arrivent face à des concepts conflictuels et ne peut plus avancer dans la compréhension.

C’est comme deux chevaux qui se font face et qui vont à toute allure, ils finiront bien sûr par se frapper et par se faire beaucoup de blessures, et éventuellement même se détruire. Donc il ne faut pas mettre les choses face à face, mais leur trouver une direction.

Quand la pensée doit analyser quelque chose, elle ne doit pas se confronter à un concept qui lui est contraire, d’après sa théorie de base, mais chercher la direction dans laquelle la pensée va pouvoir trouver une ouverture. Donc, si l’on imagine un être parfait et que l’on croit que le monde est imparfait, cela crée un terrain conflictuel et la pensée ne peut pas avancer, et que ce soit la pensée du philosophe ou la pensée du disciple, il y a tout autant de malaise, et tout autant justement d’obstacles pour la compression de cette apparente contradiction.

Alors,

Comment penser pour comprendre l’univers et le créateur ?


En fait, il faut comprendre le terme d’équilibre, et voir l’univers comme un vaste champ en mouvement. Donc il faut introduire dans les notions d’imperfections et de perfections, une troisième notion que c’est l’évolution.

Et vous allez me dire :

« Mais si l’on introduit la théorie de l’évolution, cela confirme que l’on parle d’un monde imparfait, pour trouver ensuite un monde parfait. »

Mais je vous réponds que ce n’est pas tout à fait cela. Ce n’est pas parce que j’emploie le terme évolution, qu’il faut alors concevoir partir de l’imperfection pour s’imaginer trouver la perfection.

Étant donné que toute la substance cosmique, comme vous-mêmes, comme la substance des minéraux, comme la substance animale, ou la substance des constellations, tout cela est conscience. Alors le mot imperfection n’est donc pas celui à employer. Et c’est pour cela que nous, nous préférons employer les mots de sommeil et d’éveil, et le mot évolution est tout simplement un progressif éveil de la substance cosmique.

Et c’est pour cette raison qu’il ne faut pas concevoir qu’en passant par l’évolution, le monde va d’une imperfection vers la perfection, parce que cela schématise trop le processus, et ne rend pas l’idée claire, à cause du conflit qui se crée entre ces deux parties, et donc diminue le champ de compréhension.

Alors, il faut plutôt considérer que, tout étant substance, tous les atomes étant des atomes de conscience, il faut comprendre que ces atomes sont en un processus d’éveil, et qu’ils ne vont donc pas vers une perfection, mais tout simplement vers une pleine connaissance et vers une pleine conscience.

Donc la perfection n’est pas quelque chose à acquérir, ce n’est pas une performance qui est à accomplir par les hommes ou par les différentes créatures. Non. Par contre ce qui est à effectuer, là oui, c’est tout simplement une prise de conscience, un éveil à la véritable conscience.

C’est parce que l’homme se base trop dans ses observations scientifiques pour comprendre l’univers, que cela limite sa compréhension. Parce que penser ainsi, dans un premier pas je ne dis pas que cela soit faux, mais cela limite la compréhension uniquement au niveau matériel, empêchant de concevoir la réalité divine.

Tandis que si vous vous placez au niveau de la conscience, et non plus au niveau de la forme que n’est qu’un instrument pour la conscience. Alors vous comprendrez beaucoup mieux d’où l’on vient, par quel moyen l’on voyage et où l’on va.


Et dans cette vision,

Qu’elle est l’imperfection du monde ?


Eh bien toute l’imperfection du monde réside dans le fait que les atomes de conscience projetés dans l’univers par le mouvement de la vie, pour la beauté et la gloire de la vie, ne sont pas encore éveillés à leur taux de conscience, à leur propre conscience intérieure. L’imperfection du monde ne tient pas à plus que cela, car si le monde était imparfait, il ne tiendrait pas et il finirait par s’effondrer.

Et il aurait beau avoir l’intervention de maîtres, d’archanges, de guides, sans importer qu’ils soient des milliers et des millions, leurs actions ne seraient pas assez suffisantes pour colmater les brèches d’un monde imparfait. Or, si tout fonctionne, si tout continue, si tout évolue, c’est bien parce qu’à la base de la création il y a la perfection. Mais la perfection de quoi ?

Naturellement pas la perfection de ces atomes de conscience puisqu’ils sont dans un processus d’éveil. Par contre, il y a la perfection des cycles, soit la perfection des lois. Et que sont ces lois ?

Ces lois sont vibratoires, énergétiques. Ce sont les fréquences qui parcourent l’univers et qui déterminent la vie des étoiles, le jet des étoiles, la rotation des étoiles, la pulsation des étoiles; la rotation de la terre, sa trajectoire, son taux vibratoire, son feu intérieur qui lui permet d’être vivante; le rythme des saisons, le rythme des races qui l’habitent. C’est tout cela la perfection, donc qu’est-ce qui est parfait ?

Eh bien, tout le cadre en quelque sorte, tout le décor, tout le terrain qui compose l’univers. Tout cela est parfait parce que cela est composé par des lois pleinement conscientes d’elles-mêmes et c’est pour cela qu’elles fonctionnent.

Et qu’est-ce qui est imparfait ?

Ce qui est imparfait, mais nous préférons l’appeler endormi, ce sont les atomes de conscience qui ont justement pour mission, de connaître la vie. C’est à leur tour de connaître la vie et de l’engendrer, de la perpétuer, de l’expérimenter. Donc ce n’est pas le monde, qui est imparfait, mais c’est celui qui l’habite, c’est vous, ce sont toutes les créatures formées ou en formation qu’elles soient humaines, animales ou végétales.

Il faut donc dissocier, l’univers et les habitants de l’univers, soit les atomes de conscience qui grâce à cet univers vont prendre conscience de leur propre nature, et vont développer petit à petit leur règne sur eux-mêmes et en eux-mêmes. J’espère que cette notion-là est bien claire, sinon rien ne peut avoir lieu.

Si un monde est imparfait, si un univers est bancal, précaire, eh bien, il meurt d’épuisement, comme une vieille maison s’écroule à force d’être fissurée, à force d’avoir ses fondations entamées par ses défauts structurels.

Or, que se passe-t-il ?


L’univers se perpétue, donc la structure est saine. Les lois sont omniscientes, omniprésentes, omnipotentes, elles se connaissent, donc elles savent se perpétuer, et entretenir le monde. Par contre, les atomes de conscience, ceux justement pour qui c’est le tour d’expérimenter la vie, de prendre conscience et de devenir omnipotents, omniprésents, omniscients, eux sont imparfaits dans le sens où ils ne sont pas éveillés à leur propre nature.

Donc, quand vous regardez le monde, ne le regardez pas comme étant imparfait. Car  cela est faux.


Demandez-vous :

« Qu’est-ce qui me pousse à le considérer comme étant imparfait, et quel est l’aspect de la vie qui me fait conclure sur cette imperfection ?  Est-ce parce qu’il y a la guerre ?  Est-ce parce qu’il existe les maladies ?  Est-ce à cause de la famine ?  Est-ce parce que les hommes abusent des autres ?  Est-ce que ce sont toutes ces conditions-là qui me font juger que le monde est imparfait ? »


Et si vous concluez que ce sont ces conditions-là, alors, allez jusqu’au bout de votre pensée, de votre propre conclusion. Si ce n’est pas le rythme des saisons, la beauté de la pierre, l’arrangement méthodique des lois qui conduisent la nature. Alors, à qui reprocher l’imperfection ?

À l’homme lui-même qui agit de manière différente à ces lois. À l’homme qui emprisonne, à l’homme qui fait la guerre, à l’homme qui ne sait pas partager la nourriture et crée la famine, à l’homme qui dérange le cycle de la nature, au point justement de dérégler son harmonie. Donc, qui est imparfait ?

Simplement ce sont les hommes et non pas la structure de la nature, le monde et l’univers.

Et si par un coup de baguette magique les maîtres venaient et créaient une société parfaite, un système où tout homme aurait ce qu’il veut, dans l’abondance qu’il souhaite. Eh bien, personne ne comprendrait qu’il est dans la perfection, parce que toutes ces choses apparaîtraient, encore une fois, comme imperfection. Parce que l’homme regarde le monde avec ses yeux, donc avec la programmation, avec le substrat qu’il tire de ses expériences, avec les conclusions qu’il fait de ses propres actes, et de ceux qu’il subit.

Et toutes ces choses lui composent des lunettes, et c’est à travers ces lunettes qu’il regarde le monde et qu’il le juge, et qu’il juge sa propre anatomie, et se dit :

« Si je suis malade, c’est bien parce que le monde est imparfait. »

Et il se demande :

« Pourquoi Dieu n’a-t-il pas créé un corps qui ne tombe jamais malade, qui ne meure pas, qui n’ait jamais froid, ou jamais faim ?  Pourquoi m’a-t-il créé pour que je souffre sur la surface de la terre ? »


Mais il y a quelque chose que tu ne comprends pas. Si le père, si la conscience divine t’a créé avec un corps qu’il faut vêtir, avec une chaleur qu’il faut protéger, avec un estomac qu’il faut nourrir, avec un poumon qu’il faut remplir d’air. C’est parce que le corps est une grande nécessité cosmique. Ce n’est donc pas par faiblesse, ce n’est pas pour que tu sois fragile qu’il t’a créé de la sorte. Non. Mais c’est tout simplement parce que cela fait partie de ta propre beauté, et comme toutes les beautés, il faut en prendre soin.

Si tu dois manger, c’est pour régénérer ton énergie, et non pas pour t’asservir vis-à-vis de la terre de ses fruits et de la nécessité de gagner ton pain. Si tu dois respirer, c’est pour te régénérer en tant que corps vital, en tant que principe cosmique, pour que tu puisses capter l’énergie solaire, capter l’énergie de la terre, et devenir pratiquement immortel rien qu’en te nourrissant de ces flux-là. Si tu dois te couvrir, c’est parce qu’en toi il y a un feu immense qui s’appelle kundalini, qui dirige toute la température de ton corps, et qu’il faut prendre soin de ce feu.

Il y a donc une raison à toute chose, et une raison alchimique, une raison cosmique, rien n’est faiblesse ni imperfection. Encore une fois, vous voyez les choses d’une manière trop matérielle, sans capter l’aspect plus élevé qu’il y a aussi dans la création.

Par contre, si avec ces éléments-là, à un moment donné de votre vie, vous créez une maladresse, ou vous ne savez pas comment les vivre. Alors vous vous mettez dans un climat discordant, vous créez un axe qui va bouleverser les concordances et les relations, les correspondances entre ces éléments. Et alors-là, forcément l’élément va se trouver bouleversé et il va dégager son contraire. Et en dégageant son contraire, il va créer un champ conflictuel où peut s’engendrer la maladie et la perturbation.

(Conférence du 29.07.87)











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