Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
pouvez lire traduits en français dans ces liens:
Partie 1 et Partie 2.


LIVRE LE SPIRITISME DE PAPUS


 
 
 
C’est un petit livre de 16 pages écrit par l’occultiste français Papus.
 
Dans la couverture du livre apparaît qu’il est :
 
Directeur de la revue Initiation et
Président du groupe indépendant d’études ésotériques
 
 
Et que ce livre fut publié en 1890 par :
 
Librairie du Magnétisme
23 rue Saint-Merri
Paris
 
 
 
 
 
TEXTE
 
(À continuation je vous transcris son contenu et en pourpre j’ai ajouté mes commentaires.)
 
 
Le XVIII siècle a commencé sur le terrain scientifique en réaction contre les fausses idées de spiritualisme enseignées par les divers clergés.
 
Sous l'influence des travaux des savants, toutes les rêveries sur la création du monde en quelques jours, sur la pomme cause de la chute et sur les fausses chronologies s’évanouirent et bientôt la raison de l’homme, éclairée par la science, put être fière, à juste titre, de son œuvre.
 
Cependant, alors comme dans toute réaction, on alla un peu loin et l'on en vint bientôt, à la suite des doctrines positivistes, à nier l'existence de tout ce qui ne tombait pas sous les sens, ou au moins à contester la valeur pratique de ce genre d'études.
 
Les mots attraction universelle, sélection, hérédité, transformisme remplacèrent avantageusement et surtout scientifiquement le mot DIEU trop métaphysique pour des gens raisonnables, de même que les mots cellule nerveuse, affinité chimique des matières organiques, etc., remplacèrent, pour les contemporains pratiques, ce vocable usé : l’Âme.
 
La conception de l’Univers devint également scientifique. Une série de boules lumineuses par elles-mêmes ou par réflexion (soleil et planètes reliées entre elles par des hypothèses diverses (attraction universelle, éther, etc.) représentèrent cet univers.
 
Une série de cellules assemblées par le hasard de l'hérédité, développées par le hasard de la sélection et destinées plus tard à se répandre dans l'Univers, au hasard, comme elles étaient venues, furent la représentation scientifique de cet être anciennement compliqué pour le théologien : l'homme.
 
Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes positivistes ; on était sur la terre pour s'amuser ferme et gagner beaucoup d'argent aux dépens des imbéciles que le milieu ou l'hérédité n'avaient pas gratifiés d'une audace ou d'une intelligence comparables à la vôtre. — Après la mort, tout était bien fini et les sergents de ville ou les gendarmes représentaient la seule et unique justice qu'on pût rencontrer dans ce monde et dans tous les autres, à supposer qu'ils fussent habités et qu'ils possédassent des hommes.
 
La croyance en l'immortalité de l'âme et en Dieu semblait donc à jamais éteinte, quand certains phénomènes permirent vers 1846, à Hydiville, près de New-York, de contredire les lois de la physique positiviste, la seule qui fût en droit de régir le monde passé, présent et futur.
 
(Ceci est incorrect parce que le spiritisme s’est pratiqué depuis l’antiquité.)
 
La matière avait l’audace de répondre d'une manière intelligente, par des coups frappés en son intérieur d'après un alphabet de convention, aux questions qu’on pouvait lui poser et cette matière affirmait alors qu'il y avait dans l'Univers des principes immortels échappant à ses lois.
 
(Il serait plus adéquat de dire : échappant aux lois connues par les scientifiques.)
 
La maison de John Fox, dans laquelle avaient lieu ces faits, fut visitée curieusement par tous les sceptiques des environs qui constatèrent les phénomènes, si bien qu'il fallut l'intervention d'un clergé pour empêcher le locataire et sa famille d'être écharpés par la foule exaspérée de ne pas comprendre la raison de ces bruits.
 
En 1848, en France, un chercheur consciencieux, Cahagnet, mais qui malheureusement pour lui n'appartenait à aucune académie, se permit de donner une théorie des phénomènes produits par l'esprit sur la matière après la mort, et il osa prétendre que les gredins qui avaient échappé aux gendarmes dans ce monde-ci n'échapperaient pas à une autre justice après la mort.
 
Tous ces propos furent jugés comme ils le méritaient, c'est-à-dire avec un profond mépris, par les corps savants de l’époque.
 
En 1851, Eugène Nus, un écrivain qui osait avoir du bon sens et de l’esprit, toujours sans être de l'académie, publiait un livre sur le même sujet : Choses de l’Autre Monde, et en 1855 Allan-Kardec synthétisait tous les enseignements épars au sujet de la survivance de l'âme et des rapports possibles avec les morts dans une série d'ouvrages qui devinrent la base d'une nouvelle doctrine philosophique : Le Spiritisme.
 
En Amérique, les expériences avaient précédé toutes les théories ; en France ces expériences servirent de point de départ à tout un nouvel ordre d'enseignements.
 
Qu'enseigne donc cette doctrine ?
 
 
 
 
La Doctrine Spiritiste
 
L'homme n'est pas formé seulement d'un corps, comme le disent les positivistes. — Il n'est pas non plus formé d'un corps périssable et matériel et d'une entité métaphysique et immortelle comme l'enseignent les divers clergés.
 
Trois principes constituent cet être. Le Corps, l’Esprit immortel, mais qui n'aurait pas sa raison d'être ici-bas sans le troisième terme, le plus important de tous au point de vue scientifique, celui qui relie les deux opposés : le Périsprit.
 
L’âme des théologiens et le corps des matérialistes ont entre eux comme l'huile et l'eau dont l’un se place toujours au-dessus de l’autre; mais qui jamais ne peuvent entrer en contact intime. — Le Périsprit joua entre l'âme et le corps le rôle que jouent les saponifiants alcalins entre l'huile et l'eau ; il détermine le mélange par sa présence.
 
Ce périsprit est donc le vêtement le plus intime, terme supérieur : l'Esprit.
 
C'est par le périsprit que l'Esprit agit sur les organes de l'être humain ; c'est également par ce périsprit que l'homme est capable d'avoir une action presque matérielle sur son esprit pendant la vie. — Le but de la vie est le progrès moral, progrès qui, du reste, se continuera indéfiniment.
 
 
 
 
La Mort
 
A la mort, le corps reste sur la terre ; l'Esprit entouré de son périsprit, qui est demeuré son seul corps, flotte dans les espaces interplanétaires, vogue dans les courants de lumière et reste toujours susceptible de progrès moral.
 
Voici les diverses phases de la mort :
 
Au moment de la mort, le périsprit se détache progressivement du corps matériel qu'il abandonne sur la terre comme un vêtement désormais inutile. Quand le lien qui unissait le périsprit au corps est définitivement rompu, l'homme est mort pour les gens de la terre ; il vient de naître pour les âmes de l'espace.
 
Pendant les premiers moments de cette séparation, l’Esprit ne se rend pas compte du nouvel état dans lequel il se trouve, il est dans le trouble, il ne croit pas être mort, et ce n'est que progressivement, souvent au bout de plusieurs jours et même de plusieurs mois qu'il a conscience de son nouvel état.
 
Il se voit alors entouré de ses parents d'autrefois, de ses amis, de tous ceux qu'il croyait morts et qui sont maintenant les seuls vivants pour lui. Les vivants de la terre sont morts à ses nouveaux yeux.
 
Doué par son périsprit d'organes plus subtils qu'avant sa désincarnation, il voit sa famille de la terre ou ses amis, il cherche à leur montrer qu'il est encore près d'eux et pour cela il agit au moyen de son périsprit sur les objets matériels qui les environnent.
 
(Les maîtres de sagesse ont expliqué qu’en réalité la majorité des humains tombent dans un profond sommeil après qu’ils meurent, et pendant ce sommeil beaucoup d’entre eux rêvent avec leur famille. Et de là la fausse idée qu’ont les spiritistes sur ce qui se passe après la mort.)
 
 
Il ne peut leur apparaître tel qu'il est sans qu'eux-mêmes ne s'y prêtent en alliant leur fluide magnétique (leur périsprit encore incarné) à son propre périsprit. Voilà pourquoi il en est réduit à agir sur la matière.
 
De là, ces coups, ces craquements multiples, ces phénomènes inexplicables, attribués machinalement à la chaleur, au froid ou aux influences météorologiques générales par ceux qui ne se doutent pas de la vérité.
 
(Les phénomènes spiritistes se produisent par la manipulation des substances astrales et éthérées, non pas par les fluides magnétiques.)
 
Dans son nouvel état, l'Esprit progresse d'abord parce qu'il voit, ensuite par les enseignements des autres esprits, enfin sous l'influence du bonheur, des bonnes pensées et des prières de ses proches restés sur terre.
 
Cet échange des joies et des progrès entre le monde visible et le monde invisible constitue le fond de la morale spirite, reconnue très élevée, même par les pires détracteurs de ce genre de philosophie.
 
(L’Esprit es tres élevé et divin : c’est l’homme qui monte vers l’Esprit et non pas l’Esprit qui décent vers l’homme.)
 
 
 
 
Communication
 
Le monde invisible est donc formé par des esprits plus ou moins avancés, bons ou méchants, ignorants ou savants ayant à leur disposition des fluides plus ou moins puissants, au moyen desquels ils peuvent entrer en relations avec les vivants.
 
Ces relations s'établissent, en général, au moyen d'objets matériels que les esprits font mouvoir en se servant de leur périsprit combiné avec les fluides des assistants et surtout de l'être humain qui sert de médium.
 
Pour qu'un esprit se communique, il faut qu'il ait à sa disposition le périsprit d'un vivant et des organes matériels. C'est en alliant son périsprit à lui avec celui du médium que l'esprit désincarné se servira des objets matériels.
 
Ces objets peuvent être des meubles (tables, chaises, etc.) ou le bras du médium qu’'il met en mouvement. — C'est le moyen généralement employé (pour les phénomènes physiques).
 
D'autres fois, l'esprit agit directement sur le médium endormi et se sert des organes matériels de celui-ci pour se manifester. Dans ce cas, on voit le médium changer l'expression générale de sa physionomie, le timbre de la voix habituelle change également, c'est un esprit qui parle en se servant du larynx et des organes du médium en son lieu et place (phénomènes psychiques, incarnations).
 
D'autres fois encore l'esprit peut se montrer aux vivants en condensant autour de lui de la matière. Il se matérialise (phénomènes fluidiques, matérialisation, voyez les expériences de W. Crookes).
 
Enfin, dans d'autres cas, l'esprit laisse des traces visibles de sa venue. Des objets matériels sont apportés à travers les murailles (apports), des écritures sont directement projetées dans des ardoises ou sur du papier et une foule d'autres phénomènes du même genre sont produits.
 
Ce sont là les principaux moyens qu'emploient les « esprits désincarnés » pour communiquer avec les vivants et pour leur montrer la réalité de leur existence.
 
 
 
 
Réincarnation
 
Quand l'état de progrès dans les espaces inter planétaires a duré un certain temps, l'esprit accompagné de son périsprit se réincarne dans un nouveau corps. Il perd alors le souvenir de ses existences passées comme le somnambule perd le souvenir, une fois éveillé, de ce qu’il a fait étant endormi.
 
Les révélations médianimiques seules peuvent éclairer l'homme sur ses existences antérieures.
 
(Ceci est incorrect parce que si bien par fois les médiums peuvent se communiquer avec des êtres élevés, généralement ils se communiquent avec de êtres manipulateurs et menteurs.)
 
La Réincarnation explique l'origine du mal, la cause de la différenciation des intelligences et la raison de ces « enfants prodiges » qui donnent tant de mal à nos savants qui veulent expliquer ces problèmes.
 
Incarnation, — Vie. — Mort. — Béatitude. — Réincarnation etc., telles sont les phases que parcourt l'Esprit dans son évolution vers le Progrès.
 
 
 
 
Mouvement actuel
 
Dans ces dernières années, plusieurs savants ont étudié les phénomènes du spiritisme en tant que faits et sans vouloir préjuger de leurs explications.
 
Dans ces études, les organes des sens de l'expérimentateur ont été, autant que possible, remplacés par des enregistreurs mécaniques et cette méthode a permis de constater la réalité des phénomènes du spiritisme.
 
Les principaux savants qui se sont occupés de ces questions sont : W. Crookes et Richard Wallace en Angleterre, Zœllner en Allemagne, Aksakoff en Russie, le Dr Paul Gibier à Paris, et tout dernièrement l'ingénieur Donald Mac Nab.
 
Le mouvement spirite est véritablement formidable.
 
Le Congrès réuni à Paris en septembre 1889 comptait plus de 40’000 adhérents. — Des délégués spéciaux étaient venus de partout ! Toutes les écoles spirites et spiritualistes étaient représentées.
 
Les journaux spirites sont en très grand nombre ; à Paris seulement nous pouvons mentionner :
 
-        La Revue Spirite (3e année) dirigée par M. P.G. Leymarie
-        Le Spiritisme dirigé par M. Gabriel Delanne
-        La Lumière, plus mystique mais fort intéressante, dirigée par Mme Lucie Grange
 
Tels sont les principaux organes des écoles spirites spéciales.
 
La revue l’Aurore dirigée par Mme la duchesse de Pomar est favorable au spiritisme.
 
La revue l’Initiation que je dirige depuis bientôt trois ans, compte parmi ses cinquante rédacteurs plusieurs spirites distingués.
 
Et cette étude montre combien H. Durville, le directeur du Journal du Magnétisme est aussi impartial quant à ces idées.
 
En Amérique, 10'000’000 de spirites font le 27 de chaque mois la communion des âmes. Et cette communion est faite en Europe par plus de 2'000’000 d'adhérents, ce qui est déjà fort beau.
 
Beaucoup de personnes ont peur de s'avouer spirites, de crainte du ridicule ; mais il n'y a pas une famille où quelqu'un qui n'ait pas été témoin ou n'ait entendu parler d'un fait extraordinaire se rattachant à la mort d'un parent ou d'un ami.
 
Les divergences de la doctrine spirite avec les écoles d'occultisme sont légères.
 
L'Occultisme n'admet pas qu'on puisse évoquer l'esprit de gens qu'on n'a pas au moins connus, avec qui on n'ait pas eu de relations fluidiques sur terre. L'évocation de Charles-Ouint ou de Napoléon par le premier venu, est impossible d'après les données de l'occultisme.
 
Mais sur les questions générales, les doctrines de toutes les écoles sont du reste absolument semblables.
 
(Ceci est faux et en réalité il y a beaucoup de diversité dans les explications données par les doctrines occultistes sur le spiritisme.)
 
En somme, le spiritisme nous montre une doctrine scientifique et morale des plus élevées. Et à ce titre il a droit à tous nos respects et mérite, ajuste titre d'attirer sérieusement l'attention des expérimentateurs.
 
(Ceci est aussi faux parce que le spiritisme n'est pas scientifique, et dans le spiritisme vous trouvés de tout : des gens très moraux et élevés, mais aussi des gens tres bas et ignorants.)
 
 
Papus
 
 
 
 
 
 
OBSERVATIONS
 
Papus fait un résumé du mouvement spiritiste de son époque, mais il n’explique pas les phénomènes spiritistes depuis une perspective ésotérique. Et le fait qu’il se montre très enthousiaste vers le spiritisme m'indiquee qu’il était assez ignorant en occultisme, parce que les instructeurs ésotériques les plus savants que je connais, tous eux alertent sur les dangers qu´existent aussi avec le spiritisme.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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