Avis : j'ai écrit dans d'autres langues de nombreux articles intéressants que vous
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Partie 1 et Partie 2.


COMMENT ABORDER L’ENSEIGNEMENT RELIGIEUX ET ÉSOTÉRIQUE ?





Sur ce sujet, maître Pastor a expliqué ce qui suit :

Vois-tu, il y a mille mots pour exprimer un seul concept. Voilà le problème des écoles. C’est parce qu’ensuite il faut continuer à croire et à passer par les mille mots pour pouvoir soupçonner ou s’approcher de Dieu. Alors que lorsque tu veux t’approcher de Dieu, il ne doit plus y avoir de mots, il n’y a que ton âme face à sa lumière.

Si tu veux comprendre davantage la phrase, comme si tu veux comprendre davantage toutes les autres phrases, ne regardes pas les mots. Surtout je peux te le dire, ne regardes pas la définition des mots. Ne te demandes même pas qui est Sanat Kumara, ce qu’est le cinquième degré, ce qu’est l’Initiation majeure, ce qu’est l’Initiation mineure, ne définis pas les mots.

Quand tu veux pénétrer un texte, c’est-à-dire quand tu veux en connaître l’essence, alors passe par delà la définition. Et c’est là où je te propose d’avoir contact avec toi-même, contact avec la Source, comme vous dîtes.

Parce que si justement, tu fais un appel, si tu fais une fixation sur le sens général de la phrase, si tu la fixe comme tu fixes une boule de cristal pour en percevoir une image future, pour en percevoir un secret, si tu prends l’idée générale de la phrase et que tu la fixe dans ton esprit, comme ça, sans en attendre rien, simplement en la fixant, alors ta voix Intérieure te révélera ce qu’elle veut dire, cette phrase.

Mais si tu mets déjà le sens de chaque mot, la définition de chaque mot, alors il n’y aura pas une sorte ‘d’état de transe’ en toi, bien qu’il ne s’agisse pas de la transe, mais il ne peut pas y avoir un décollage de ton mental pour aller justement chercher plus haut le sens de la chose.

Autrement dit, les définitions des mots ancrent le mental dans le mental, dans la compréhension matérielle et intellectuelle. Il vous faut prendre les mots tout simplement comme des points de fixation, comme lorsque vous utilisez les images pour méditer.

Mais vous n’allez pas rester fixé sur l’image tout le temps, pendant la méditation. Vous savez que l’image vous sert simplement à arriver jusqu’à un certain point, puis vous la lâchez pour vous immerger dans l’espace qu’elle vous a permis d’atteindre.

Avec l’enseignement et les mots, c’est pareil. Vous les prenez comme vous prenez les images que vous visualisez pendant la méditation, parce qu’ils vous servent simplement de point de fixation pour méditer. Mais vous méditez à ce moment-là, pour avoir la connaissance, et non plus pour communier avec Dieu, mais pour communier avec sa Connaissance.

L’enseignement avait été donné comme forme de méditation. Il n’a jamais été donné comme forme de réflexion, comme forme d’intellectualisation de Dieu. L’enseignement n’a jamais été donné pour cela. Ce sont les hommes qui l’ont transformé avec les siècles, parce que penser sur Dieu est plus facile qu’aimer Dieu. Penser sur Dieu c’est plus facile que de se dépouiller pour le comprendre et le sentir.

Donc, je te le dis, à l’origine les mots ont été donnés, certes, il vous faut donc les utiliser. Mais ils ont été donnés comme des images pour que vous méditiez sur le concept, afin que votre pensée se fixe là-dessus, pour que justement cette fixation vous élève et vous alliez chercher vous-mêmes la réponse dans votre Voix Intérieure.

Parce que la voix intérieure, entendant votre question, et puis voyant que vous étiez fixe, pouvait passer justement dans cet espace de temps d’éternité pour venir vous raconter ce que vous cherchiez, ce que vous avez besoin d’entendre.

L’enseignement doit être tout reconsidéré. Il faut apprendre aux humains à tout repenser, à tout reconceptualiser, parce que même là, ils ont perdu la Lumière de l’enseignement. En ce sens, je veux dire qu’ils ne se sont pas fourvoyés dans un enseignement faux, ils se sont fourvoyés dans la façon de prendre l’enseignement qui est richesse.

On leur a donné de l’or, et tout ce qu’ils ont fait avec ces bâtons d’or, ils en ont fait des monnaies, pour pouvoir justement faire des échanges entre eux. Mais non, ce n’est pas comme cela que l’enseignement a été donné.

Regarde ce qui se passe dans les écoles : les uns défendent une thèse ; les autres en défendent une autre ; les autres estiment qu’il y a tant de degrés pour atteindre tel état ou avoir telle initiation ; les autres disent que non, ce n’est pas vrai, qu’il y a tant et tant des degrés, et que c’est untel qui initie ; puis d’autres arrivent disant que c’est seulement Dieu le grand Initiateur ; d’autres disent qu’il faut passer par Jésus ; et d’autres disent qu'hors du Bouddha, il n’y a point de salut.


Alors que croire ?


Vois-tu, nous leur avons donné des bâtons d’or et ils en ont fait des monnaies pour spéculer intellectuellement, et ils se battent et ils font des échanges. Non, en vérité, nous leur avons donné des bâtons d’or, pour simplement qu’ils viennent contempler l’or. Et que, contemplant l’or, ils deviennent eux-mêmes l’or.

C’était une façon de leur montrer l’alchimie qu’il était possible d’effectuer en eux. Et pas de faire tout simplement des monnaies différentes pour mieux se battre, et faire encore des différences.

Non, les mots ont été donnés tout simplement comme des images, pour que vous méditiez sur des choses précises, afin que justement ceux qui avaient choisi la voie de la Connaissance aient la conception juste des choses. Parce que nous soupçonnions que par son esprit, l’homme inventerait mille choses, et nous ne voulions pas que sur Dieu, il invente des choses.

Alors nous avons donné, mais avec la technique que les mots que nous donnions soient des points de fixation pour méditer afin que la révélation, c’est-à-dire le concept que les mots enferment (puisque par les mots, on ne peut pas concevoir Dieu, par les mots, on ne peut exprimer Dieu) mais malgré cela nous leur avons donc donné quelques mots, qu’il suffit de concentrer, pour que sur cette concentration, justement tout le concept qui est rattaché aux mots se révèle en eux. Mais les hommes n’ont pas compris.

C’est pour cela, vois-tu, que j’insiste tant sur la façon de penser, sur la façon de concevoir. Parce que tant que je n’aurai pas changé vos esprits dans ce sens, nul ne me comprendra, nul ne me soupçonnera tel que je suis, tel que même eux sont.

Donc, quand tu me demandes à quel degré l’Initiation arrive, à quel degré telle ou telle réintégration peut être effectuée, je souris parce que tu es dans le piège. Mais tu peux sortir du piège. Saches que si les humains ont estimé qu’à tel degré il y avait telle réintégration, qu’à tel degré il y avait telle Initiation, cela n’a aucune importance.

Dans ces ordres-là, tous ceux qui ont passé ces degrés, crois-tu qu’ils soient au niveau du degré qu’ils ont passé ?

Pourtant, ils ont passé le degré, mais crois-tu qu’ils ont intérieurement la valeur ?

Alors, à quoi cela sert-il de dire qu’à tel niveau, il existe telle nature d’être ?

Cela ne rime plus à rien, à rien !


Il n’y a que la Communion, je te le dit. Un être qui n’est pas de chez vous, peut être plus que vous, plus que celui qui est au sommet. Parce que lui, ne se soucie pas de savoir qui est Dieu, ne se soucie pas de savoir s’il lui faut contempler telle ou telle chose, apprendre telle ou telle chose. Il aime, c’est tout. Il croit, c’est tout.

Alors, cela ne veut pas dire que les ordres soient faux. Alors, cela ne veut pas dire que l’enseignement et les degrés qui sont exprimés soient faux. Non, ce que je veux te dire, c’est que ce que tu exprimes à l’heure actuelle n’est pas incarné par les individus des ordres. Il y a altération.

Et c’est pourquoi je ne propose pas d’enseignement, mais de vivifier l’enseignement. Parce que tant qu’il n’y aura pas au moins un enseignement qui soit réellement ce qu’il est, nous ne pourrons pas donner d’autres vérités. Tant que les hommes n’auront pas déjà compris celles qu’il leur a été donné, nous ne pouvons leur en donner d’autres. Tant que les hommes n’ont pas mangé le premier pain qui leur a été tendu, nous ne pourrons pas leur donner la deuxième miche, nous ne pourrons même pas leur donner à boire.

C’est pour cela que je te dis, si tu veux travailler pour moi, insistes pour que les gens aient la bonne façon de penser, pour que les gens quittent uniquement l’aspect intellectuel de l’adoration ou de la dévotion, et qu’ils aillent tout simplement vers un élargissement de conscience dans lequel ils pourront trouver la vérité.


(Conférence n°3 de 1984)








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