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Partie 1 et Partie 2.


LA RÉINCARNATION EXPLIQUÉE PAR MAÎTRE PASTOR




Quand on lui a demandé à Maître Pastor


Que la vie continue sur un autre plan après la mort, nous paraît déjà évident, mais comment entendre la réincarnation ?  Qui, quoi se réincarne ?  Quelle partie de nous, quelle conscience ?  Comment mieux comprendre cet aspect de la vie et de l’évolution spirituelle ?


Le Maître a répondu ceci :


La question posée donc a trait à la réincarnation et aux différents plans de conscience, puisqu’en fait la question pertinente qui a été cité c’est : quelle partie se réincarne ? Quel plan de conscience réincarne ?

S’il est vrai que l’individu est constitué d’une multitude de plans, de sous plans ou d’états de conscience, il n’est pas vrai que tous ces plans-là se réincarnent à chaque incarnation. Il faut voir l’incarnation un peu comme une graine, qui au fur et à mesure des jours, arrive à donner une fleur.

À la mort, cette fleur est coupée, mais ce ne sont pas les pétales qui sont emportés dans une autre dimension invisible et pour plus tard être restitués à nouveau sur un plan visible.

No. Puisqu’il fait repartir avec la base d’une nouvelle graine. Donc, ce qui va être extrait de cette fleur c’est la substance, soit son parfum. Et vous savez tous que chimiquement le parfum n’est qu’une vibration et rien d’autre qu’une vibration, une longueur d’onde comme tout ce qui existe sur un plan physique. Donc, ce qui est extrait des expériences de la vie, c’est une substance, que les religieux appellent âme, et que les occultistes appellent le soi supérieur ou l’ego.

Au fur et à mesure des expériences dans la vie physique se crée donc cette substance, qui est aussi au même temps un pont, ou en d’autres termes, l’Anthakarana. L’Anthakarana n’est rien donc que l’âme, qui de plus en plus s’illumine et s’aligne avec les valeurs spirituelles de la monade, que l’on appelle ainsi l’étincelle même de la vie, l’esprit divin.

Car il faut dissocier lorsque l’on veut parler de réincarnation, ces trois instruments :

  • L’étincelle divine que l’on appelle aussi la monade.
  • Le plan physique, soit la personnalité.
  • Et entre les deux, ce chaînon qui permet de tirer la substance des expériences pour rejoindre l’étincelle, c’est l’âme humaine.


(Utilisant la structure septénaire enseignée par la théosophie :

·        La monade c’est Atma-Buddhi
·        L’âme humaine c’est Manas, et
·        La personnalité c’est le quaternaire inférieur, composé par le corps du désir, le corps énergétique, le corps astral et le corps physique. Et comme le quaternaire inférieur est mortel, il doit être reconstruit dans chaque nouvelle réincarnation.)


Et donc, ce qui va se réincarner, c’est aussi cette substance de toutes ces expériences que vous avez eues dans votre vie passée, de tous vos échecs et de toutes vos réussites, de la façon dont vous aurez réussi à détourner un complexe pour en faire une qualité, à vous défendre d’un traumatisme pour en faire une force qui vous permet de vous surpasser et de vous sublimer. Et c’est ainsi que le plan physique, par quintessence, arrive à faire rejoindre le plan divin.

S’il n’y avait pas création de cette substance, la réincarnation n’aurait aucun sens et l’évolution cosmique ne pourrait pas avoir lieu. Or, il se trouve que tout est substance en vérité, et que cette substance doit apprendre à retrouver son monde originel, sa vibration première.

Mais pour retrouver sa vibration première, il lui faut dégrossir ses notes de base, un peu comme un musicien qui essaie d’accorder son instrument de musique. Et au fur et à mesure que l’humain arrive à accorder chaque note, à trouver la bonne longueur pour chaque corde, il s’aligne ainsi avec la gamme des notes cosmiques. Et ça c’est ce que doit découvrir l’homme

La réincarnation n’est pas une loi, une loi de l’évolution. Absolument pas. Dieu ne s’est pas dit :

« Je vais créer un système d’évolution qu’y aille jusqu’au plan physique pour que l’âme se retrouve et pour que chaque individu ait le plaisir d’avoir plusieurs corps. »

Non

Les choses ne sont pas créées ainsi. Toute chose a un sens suprême, il ne faut donc pas y voir le fruit d’un hasard, pas plus que le jeu de l’invention d’un cosmos, d’une pensée universelle, ou d’un Dieu farceur. Non. Tout existe à cause d’un balancement entre l’équilibre qui existe entre les différents plans. Tout est question d’équilibre. Et c’est pourquoi le maître mot dans l’univers c’est : l’harmonie. Et la réincarnation a pour but de développer les harmonies.

Lorsqu’un homme ou une entité humaine vit ses premières expériences et commence à marcher un petit peu sur le chemin de la connaissance, il est en train de retrouver les harmonies. Non pas qu’il soit né disharmonieux. Absolument pas. Mais il est né dans le cahot.

N’est-il pas écrit d’ailleurs au début de votre livre sacré que vous appelez la Bible, que la lumière luit dans les ténèbres ?

Il faut réfléchir à cette phrase pour comprendre l’évolution de l’homme et la raison de la réincarnation. Mais la réincarnation non pas seulement de l’être humain, mais aussi de toute chose, car toute chose se perpétue à travers d’une forme.


Pourquoi est-ce que l’esprit, donc l’essence, la vibration, doit-il se perpétuer par cycle à travers la forme ?


Pour remonter au fur et à mesure l’échelle vibratoire et développer de plus en plus de maîtrise. Un individu qui évolue, n’évolue pas uniquement pour le plaisir de retrouver Dieu, il évolue avant tout pour redécouvrir les harmonies qui sont en lui, c’est-à-dire tout simplement l’être parfait qu’il est, et qu’il a toujours été.


Alors vous allez me dire :

Mais toute évolution n’a-t-elle pas pour but Dieu ?


Et je vous répondrais que l’idée n’est pas mauvaise, mais elle n’est pas réelle selon la réalité absolue du cosmos et des lois.

Si vous cherchez Dieu, que ce soit à travers d’une recherche, un mantra, une louange, une ascèse, etc. Vous ne le trouverez pas, parce que Dieu n’est pas à trouver. Dieu ce n’est pas une énigme que l’on cherche à découvrir, à dévoiler. Il n’est pas un lointain être que l’homme doit s’efforcer de retrouver. Non. Il est une présence et c’est là toute la différence.

Et c’est là que je voudrais préciser un point assez clair dans la démarche du disciple, parce que le disciple a toujours l’impression qu’il doit aller vers quelque chose, vers son âme, vers son étincelle divine, vers Dieu, vers son Maître, vers Kuthumi. Il doit toujours se déplacer vers un être. Mais ça c’est faux.

De la même manière que quand vous êtes sur votre plan physique, bien en chair, la conscience bien objective, vous savez très bien que vous vivez en même temps sur un plan éthérique, sur un plan astral, sur un plan mental. Et tous ces plans en même temps vivent, non seulement la même expérience, mais se propulsent ensemble pour tirer la même substance, et conclure en fait sur l’expérience qui est en train de se faire.

Et ce que je voudrais faire comprendre aux disciples, c’est que celui qui a réellement envie de marcher d’un pas droit, avec une conception qui soit claire et valable, ne va pas vers Dieu, ne cherche pas à l’atteindre, ne s’efforce pas dans la purification pour aller vers lui, pour le rejoindre. Non. Arrête tout. Et c’est dans cette suspension que tu vas trouver la présence.

Je voudrais que ce concept entre bien dans votre esprit ce soir : la présence.

À partir du moment où vous concevez réellement ce qu’est la présence en vous, vous n’avez plus besoin de devenir particulier, vous n’avez plus besoin de faire des efforts, des abstinences, de vous démarquer spirituellement, de prouver que vous êtes quelque chose, que vous êtes arrivés à la maîtrise, que vous avez su juguler tel ou tel problème, tel ou tel défaut. Non.

Le chemin du disciple ce n’est pas celui des jeux olympiques de la spiritualité. La seule performance que l’on vous demande, et c’est cette essence-là même qui est acquise à travers les réincarnations, c’est d’être authentique.

Il peut y avoir des êtres illuminés, de haute envergure spirituelle, mais qui sur un plan physique, par exemple, ne connaîtront pas plus que le petit bout de vie des insectes qui est dans leur jardin. Il faut donc dissocier l’illumination, c’est-à-dire l’alignement avec l’âme, et ce qu’apportent les initiations sur un plan mental. Car c’est différent, et souvent le disciple, sur son chemin, il mélange un peu les deux.

Et s’il est vrai qu’il faut pouvoir faire communier les deux parties un jour, il n’est pas vrai que l’on doive passer d’abord par les initiations sur un plan mental, pour pouvoir devenir illuminé. C’est différent, sinon la prochaine ne pourrait pas arriver. Par exemple, on parle beaucoup de l’ère du Verseau, de l’homme parfait, de l’âge d’or.

Mais est-ce que cela veut-il dire que les hommes de demain, les enfants de demain seront tous des initiés de grande envergure ?

Non

Ce n’est pas en quelques décennies, que l’on va pouvoir initier en masse à la plupart de l’humanité. Il restera toujours des individus, des ethnies qui auront leurs différences.

L’illumination est donc quelque chose de différent et c’est quelque chose qui est à la portée de tout le monde, parce qu’il ne s’agit pas de se démarquer spirituellement, mais de trouver la présence.

Et lorsque vous vous intériorisez suffisamment pour trouver cette présence, alors vous pouvez commencer le travail pour accomplir l’initiation. Avant cela, vous ne pouvez pas. Et c’est pour cette raison qu’il y a beaucoup de disciples qui perdent un temps fou et qui perdent aussi leur espoir, parce qu’ils cherchent l’initiation avant de travailler leur illumination.

Et c’est ainsi que l’on voit beaucoup dans les temples et dans les sociétés ésotériques, des gens qui se préoccupent beaucoup de ce qui est technique, connaissance, ascétisme. Mais qui ne réussissent pas à transmettre leur amour, ou à recevoir l’amour de l’autre, à écouter et être ravis par le chant d’un oiseau, ou se laisser transporter par une musique.

Pourquoi ?

Parce qu’ils n’ont pas encore éveillé la vie en eux, tout simplement.


Avant d’être une flèche qui monte vers le ciel, il faut avoir enflammé tout l’être. Sinon, il n’y a pas de dynamisme, il n’y a pas de propulsion, il n’y a pas d’énergie. Et c’est ainsi qu’il y a des disciples qui se plaignent et qui nus disent :

« Mais enfin, depuis tant d’années que je fais tout ce qu’il faut, je médite de telle heure à telle heure, je fais du bien dès que je le peux, j’essaye de contenir ma gourmandise, j’essaye de ne pas trop penser aux femmes ou ne pas trop penser aux garçons. Et malgré tous mes efforts rien ne se passe ! »


Le disciple fait le compte de tout ce qu’il se contraint à faire, mais lorsqu’on lui demande :

-      Es-tu une âme qui sait vivre ?
-      Es-tu une âme qui sait raisonner ?
-      Sais-tu regarder une étoile et comprendre sa vibration ?
-      Sais-tu regarder la lune et te laisser infiltrer par son onde ?
-      Sais-tu regarder une fleur et voir, dans la fleur, la vibration du divin ?
-      Es-tu une présence qui s’accorde à l’unisson avec tous les autres sons de l’univers ?


Et à ce moment-là le disciple conclut que la vie n’est pas si drôle et se dit :

« Je crois en Dieu, je crois dans la fraternité, je crois dans les principes de l’amour, de la lumière et il ne m’arrive rien. Je lis des quantités de livres sur ce qui provoque la lumière divine, ce qu’est la lumière et je ne suis toujours pas heureux. »


Qu’est-ce que le bonheur ?


Si le bonheur est la quête première dans cette vie, c’est bien parce que c’est justement la préoccupation principale de l’âme elle-même. Mais si l’âme entend trouver le bonheur, lorsqu’elle envoie cette impulsion à la personnalité, la personnalité ne comprend pas le mot de la même façon.

Qu’est-ce que le bonheur pour la personnalité ?

Pour la personnalité, le bonheur c’est une forme d’état d’être, de bien-être, d’être bien dans sa peau, d’avoir la jouissance des fruits de la terre.

Mais pour l’âme, le bonheur c’est l’alignement, ce n’est pas autre chose. C’est pouvoir faire canal avec toutes les énergies venant de l’étincelle primordiale, venant de l’univers, venant de l’égrégore auquel elle est attachée, venant de son rayon cosmique et du Maître qui veille sur ce rayon cosmique.

Parce qu’elle a besoin de cela pour sa naissance, il faut donc qu’elle soit alignée, comme l’enfant dans le ventre de la mère, pour qu’à la première impulsion elle puisse jaillir. Eh bien, il en est de même pour l’âme, elle a besoin d’être alignée pour sa naissance.

Et ce qui manque aux hommes, c’est cette puissance pour s’aligner. Les hommes ont tellement oublié leur nature divine, que retrouver l’alignement est pour eux toute une ascèse, tout un programme spirituel. Alors que c’est une chose si simple, si élémentaire. Pour eux, pour vous, pour nous qui avons été, c’est un énorme travail, et pourtant il ne s’agit que de s’aligner.


Quel rôle a l’incarnation dans cet alignement ?


Eh bien, la réincarnation permet à la conscience de trouver la vérité.

L’homme se trouve dans la diversité, dans la multiplicité, dans la périphérie, dans la zone des opposés, entre le chaud et le froid, le blanc et le noir, la vie et la mort, le bien et le mal, etc.

Et au fur et à mesure d’expérimenter ses extrémités, l’homme va finir par trouver le centre. Et la réincarnation c’est tout simplement une liberté de mouvement pour que l’âme puisse trouver son centre.

Donc, par la réincarnation, les expériences vont donner à l’âme la possibilité de trouver les réalités divines, ou plus exactement universelles, car pour nous le mot divin a une autre résonance que pour vous. Pour nous il n’y a pas un Dieu et puis l’homme qui essaie d’évoluer et de lui ressembler. Non. Ce concept-là n’existe pas pour nous.

Pour nous selon notre logique, ou tout est Dieu ou rien n’est Dieu. Ce qui fait que Dieu existe autant à travers un roc, un arbre, une fleur, qu’un volcan en éruption. Il existe et se révèle tout autant à travers cette forme-là que dans son ciel (c’est-à-dire dans son premier écho). Autrement dit, il n’y a pas de divinisation de Dieu, il y a tout simplement reconnaissance du sacré en toute chose.

Et c’est complètement différent, parce que cela ne nourrit plus la religion, mais cela fait naître l’amour, la tolérance, la clarté du vrai, et les harmonies. Si au lieu de prier un Dieu dans le fond des cieux, vous saviez que tout est sacré, la religion n’existerait pas, et pas plus que tous les problèmes que vous connaissez à l’heure actuelle.

Soyez donc un peu moins croyants mais davantage connaissants et purs. Soyez peut-être un peu plus ignorants à propos des choses de Dieu, mais beaucoup plus ouverts à la vibration de la vie. Mais quelle vie ?

La vie de la manifestation, pas la vie quotidienne, pas le fait de vous investir dans les actes quotidiens. Non. Je parle de la manifestation, du déferlement de la vie. Dans cette grande vague qu’est la vie. Interrogez-vous sur ce mot-là, le mot vie, et par là même vous aurez le sens réel de la réincarnation.

Car s’il y a une idée que je veux combattre à propos de la réincarnation, c’est celle que l’individu porte la réincarnation comme un joug, et qu’il existe un ange là-haut et qu’à telle heure cosmique, qui correspond à telle heure terrestre, il envoie d’un grand coup de pied l’âme en incarnation chez papa Y et maman Z.

Mais ce n’est pas ainsi que fonctionne le système. Pas du tout.

Les harmonies sont beaucoup plus belles, et l’ordre est par là même maintenu, à cause de la beauté des harmonies, et non pas à cause de l’application rigide d’une loi ou d’un cycle. Un cycle n’est pas une loi, une nécessité n’est pas une loi, c’est encore et toujours un déploiement de la vie, qui pousse pour aller toujours plus loin, pour naître.


Vous vous demandez ce qu’est la réincarnation ?

Ne cherchez plus. Pourquoi vous demander ce qu’est la réincarnation ?  Si vous avez déjà vécu ?  Si vous vivrez encore une fois sur terre ?  Et à quel moment cela sera ?

À quel moment de l’échelle vous devrez retomber dans la matière, pour ensuite repartir dans le ciel, puis à nouveau retomber, et ainsi incessamment…

Tout cela en fait, n’existe pas vraiment, car comme toute chose qui se meuve dans les eaux de l’illusion, dans les eaux de la polarité, la façon comme vous percevez le processus n’existe pas vraiment. Vous n’allez pas d’une vie à une autre, mais d’une forme à une autre et votre vie se poursuit. Ce qui est différent.

Les gens lorsqu’ils pensent à la réincarnation, ils se disent :

« Je vais me perpétuer. Là, je commence à bâtir un mur et si la mort vient me frapper à midi, je me réincarnerai cinquante ans plus tard et je viendrai le terminer. »

Mais non, cela ne se passe pas ainsi, parce que ce que vous n’avez pas terminé un certain jour, plus jamais vous n’aurez l’occasion de le faire. À cause que ce n’est pas important, étant donné qu’il n’y a que la substance, juste le parfum qui est pris.

Alors ceux qui se disent : je vais mettre en marche telle et telle affaire, je vais commencer à construire ceci, cela, ou je vais commencer à me construire telle et telle sagesse, telle et telle connaissance, je vais apprendre les langues, ou telles autres sciences, en espérant qu’ainsi, dans ma prochaine vie, je n’aurai plus à les réapprendre, je n’aurai plus qu’à les réveiller.


C’est juste, mais c’est faux.


C’est juste, parce qu’étant donné que tout est substance et que tout devient une essence lorsque l’âme est dégagée de la forme, et que tout rentre dans la mémoire, exactement comme dans un ordinateur programmé.

C’est aussi faux, parce que l’individu, en fait n’en a absolument rien à faire sur un plan initiatique, car cela ne lui sert que sur le plan physique de manifestation. Et comme votre but ce n’est pas de devenir performant dans la manifestation, mais dans le royaume de l’âme, alors centrez-vous davantage sur tout ce qui peut vous illuminer.

Il faut voir la réincarnation comme un cheminement et uniquement comme cela. L’esprit ne change pas, il a toujours été depuis le premier jour, son premier souffle, sa première expérience dans la forme, mais il en tire des substances différentes.

Donc, vous, tel que vous vous sentez aujourd’hui, tel que vous êtes aujourd’hui, vous ne vous réincarnerez jamais, parce que vous n’êtes pas ce que vous vous sentez être aujourd’hui. Par contre, tout ce que vous pourrez acquérir comme alignement, richesse spirituelle, découverte de l’harmonie, alors cela, oui, c’est vous et cela oui, se réincarnera.

Il faut le voir comme une suite et non pas comme des dents-de-scie : un jour je vis et un jour je meurs. Non, c’est une continuité et dans cette continuité il y a à un moment donné, une expérience qui permet de tirer cette substance.

Donc, quand vous vous interrogez sur la réincarnation, interrogez-vous sur votre véritable nature, et vous vous apercevrez que, dans ce cas-là, on ne peut pas parler réellement de réincarnation, mais plutôt de manifestation. Mais le terme est utilisé ainsi aujourd’hui, réincarnation. Il n’est pas tout à fait faux, car il permet de répandre plus de vérité, que d’idées fausses. D’autant plus que l’individu lorsqu’il arrive à un certain développement spirituel comprend exactement ce que veut dire ce mot.

Mais puisque nous pouvons en parler avec nuance, rappelez-vous, il n’y a pas réellement de réincarnation, il y a un esprit qui se manifeste, et ce que vous appelez réincarnation n’a pas de réalité à côté de sa vie véritable.

(Observation : Blavatsky simplifie ceci comparant l’humain à un acteur, et sa réincarnation au personnage qu’il interprète lorsqu’il est sur terre.)

Et c’est pourquoi même dans certaines parties du monde, certains groupements très saturés de sagesse, très inondés de la véritable connaissance, en arrivent à renier l’existence même de la réincarnation. Mais ce n’est pas parce qu’ils renient cette loi comme d’autres renient Dieu ou d’autres vérités, c’est tout simplement parce qu’ils connaissent la nuance, et qu’ils combattent en fait, une idée fausse.

Le véritable initié préférera contredire la loi, si la loi telle qu’elle est énoncée, dans un esprit faux, met en route des idées fausses. Parce qu’à ce moment-là, la loi n’est pas une vérité, même si en elle-même elle est véritable.


(Conferencia del 24.06.87)








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