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LES ZOMBIES DU PLAN ASTRAL




Sur ces cas particuliers, Maître Pastor a mentionné ce qui suit :

Vous connaissez tous le mythe du zombie : du mort réveillé de sa tombe qui mécaniquement avance et exécute les ordres que le sorcier lui ordonne.

Eh bien, quelque chose de semblable se passe sur le plan astral. Naturellement il n’est pas question de faire sortir un cadavre de sa tombe, mais c’est une image qui illustre bien ce qui se passe, car les mages noirs tirent un mort de son plan d’inaction, mais ne leur rendant pas pour autant conscient.

Et pour faire cela, ils utilisent l’énergie vitale contenue dans le corps astral, et la programment pour agir de telle ou telle manière criminelle.

C’est un peu le même mécanisme que s’utilise dans l’hypnose, et les zombies du plan astral son utilisé de cette manière. Les mages noirs soulèvent du royaume des morts l’être qui reste tout aussi inconscient que si on ne l’avait pas touché, mais grâce à l’énergie vitale que contient son corps astral, ils le programment pour aller à un tel endroit et effectuer une telle action, comme par exemple diffuser un maléfice (comme une fleur diffuse son parfum).

Et ensuite le zombie est renvoyé à sa zone astrale et on lui dit de se recoucher.

Alors vous allez me dire :

Mais comment est cela possible ?

Si un Seigneur du Karma veille sur les sphères, comment est qu’un mage noir sur la Terre arrive à percer cette coque, éclipser le gardien, éveiller un mort, le manipuler et le renvoyer ?

La chose est possible parce que le Seigneur de Karma ne vient qu’au moment du réveil, et que le Seigneur de Karma est dépendant lui aussi du libre arbitre des hommes.

De la même manière comme Dieu est dépendant du libre arbitre de l’homme pour l’état de la Terre, de la liberté qu’a un homme d’agir comme un diable ou comme un ange, car l’homme a la possibilité de choisir.

Mais il y a des zones denses du plan astral où les âmes décédées et endormies sont complètement inatteignables par les mages noirs, et s’est ainsi que des gens qui sont complètement profanes mais qu’ils ont quand même un peu de gentillesse dans leur âme. Ces gens ne risquent jamais d’être manipules de cette manière.

Ce sont vraiment dans les zones très basses du plan astral où les Seigneur du Karma n’y vont qu’uniquement pour sonner la corne parce qu’eux-mêmes ne peuvent aller dans ces zones si basses, que ce type de choses est possible.



Vous voyez, il y a de tout dans les mondes invisibles, mais l’important est que par l’évolution que vous accomplissez dans le monde visible, vous atteignez chaque fois de nivaux supérieurs de ces mondes invisibles, car tout passe par les correspondances et selon comme vous vibrez dans le plan terrestre, vous allez être raccordés au plan invisible vibrant de la même manière. Et si vous vibrez positivement alors il y a harmonie

Tandis que pour ceux qui font des choses négatives et commettant des actes négatifs, pour ces gens il n’y a correspondance qu’avec les plans obscurs, avec les forces dites involutionaires. Et à ce moment-là, l’homme paraît être chargé de force, car il est évident que faire le mal est plus facile que faire le bien.

Pourquoi ?

Non pas que la chose soit plus aisée comme si c’était plus facile de contacter les forces involutionnaires que les forces évolutionnaires, mais parce qu’à cause du plan d’évolution où se trouve en général l’homme actuellement, il y a tellement de dualité en lui qu’il est plus facile, c’est vrai, de faire les choses en accord avec les forces involutionnaires, que de se forcer un petit peu à faire les choses en harmonie avec les forces évolutionnaires.

Mais ça c’est le choix que l’humain dispose.


(Conférence du 8.11.86)









L’ÂME VUE ÉSOTÉRIQUEMENT




(Observation : le mot âme a plusieurs sens et ici se réfère à la partie supérieure et divine de l’être humain, ce que la théosophie appelle Atma.)


Quand on lui a demandé a Maître Pastor :


Comment sentir la présence de l’âme en nous ?


Il a répondu ceci :


Il est vrai que c’est difficile de pouvoir se rendre compte que l’âme est la partie principale de l’être humain. Comme je l’ai déjà dit souvent, l’homme se rend suffisamment compte de sa part émotionnelle, de sa part affective et nerveuse.

Il se rend compte à cause des émotions qui l’entrainent à ressentir justement cette partie-là de sa vie intérieure. C’est-à-dire en fait, le corps émotionnel ou astral, car c’est le corps où naissent et où sont vécus toutes les émotions, tous les états et toutes les zones de l’humeur, et aussi tous les attachements, tous les vices, toutes les imaginations, toutes les illusions, etc. C’est le monde que nous appelons « phénoménal ».

Et c’est ce qui a été exprimé par Platon lorsqu’il a créé le mythe de la caverne, et des hommes renvoyant par l’effet de la flamme, du feu central. Les hommes renvoyant leurs ombres sur les parois et croyant que les ombres représentaient la réalité. La vie du monde.

Les ombres se projetant donc sur les murs, sont  les seules choses dont les hommes puisent se rendre compte, car elles sont en vis-à-vis avec eux.

Imaginez des gens aveugles qui ne peuvent pas se voir les uns avec les autres, parce qu’imaginons par exemple une race étrange, par exemple imaginons des extraterrestres particuliers qui ne pourraient voir que ce qui est projeté a une certaine zone et à un certain degré vibratoire. Et ces ombres-là correspondraient à cette zone vibratoire à laquelle ils sont uniquement et seulement sensibles. Leur vision est donc axée uniquement là-dessus, au monde phénoménal.

Maintenant prenez quelqu’un qui par un certain développement ou appartenance à une autre race, a une vision différente. Nous ne parlons pas de supérieure ou d’inférieure, mais seulement de différente. Alors à ce moment la zone de vision située sur les parois ne le concerne plus, mais par exemple il pourra voir un monde qui est au-delà de la paroi ou derrière de la paroi.

Maintenant mettez ces deux races extraterrestres en présence et elles vont chacune parler de leur monde. Elles vont décrire un monde complètement différent et il n’y aura pas d’entente. Et chacun va se gratter la tète en se disant :

« Tu décris un monde, mais je ne le vois pas, donc il n’existe pas pour moi. »

Car là est le problème, parce que pour les gens : tout ce qu’ils ne voient pas, ne peut pas exister. Et en fait il n’y a que par l’expérience que l’on admet la chose comme étant existante.

Et c’est pour cela que le monde lumineux, le monde divin est difficile à percevoir et donc à approuver, car il ne s’agit pas même de donner une preuve pour le rendre évidant, puisque la preuve ne suffit pas.

Il faut créer ou permettre à l’individu de faire l’expérience, car tant que cette expérience n’est pas vécue, l’individu ne peut pas se ranger du côté des adeptes, et c’est tout à fait normal et c’est logique et c’est bon que cela soit ainsi. Car nous voulons des êtres authentiques. Nous ne voulons pas des gens qui croient ou qui n’y croient pas, mais qui adhérent.

Mais la spiritualité ce n’est pas un club. Ce n’est pas un club de bridge, ce n’est pas un club religieux. C’est au contraire le terrain même de la vie, c’est au contraire le terrain même de l’expression de l’intelligence. C’est la réalité.

Et lorsque l’intelligence et la réalité sont de pair et vont ensemble, il n’y a que l’expérience pour la relater.


Donc, pourquoi est-ce que les hommes dans leur majorité ne ressentent pas et ne sont pas conscient de leur âme ?


En fait, vous en êtes conscient. Tout le monde (à son degré) est conscient de son âme, seulement, où est le problème ?

Le problème est que chacun en a conscience grâce au niveau de conscience qu’il a pu développer.

Considérez par exemple un énorme soleil. Un soleil qui a un degré de chaleur tellement énorme que vous ne pouvez pas l’imaginer. Ce soleil vous a fait naître et vous a plongé dans la matière.

Et au fur et à mesure que vous évoluez (pour le moment n’imaginons pas pourquoi, simplement prenons le fait). Et au fur et à mesure en évoluant, en se rendant compte de certaines réalités, en éprouvant certaines expériences. Vous développez une conscience qui fait que chaque fois vous ressentez davantage la chaleur du soleil, jusqu’à un certain jour devenir vous-même le soleil qui est véritablement en vous puisque c’est le soleil principal qui vous a créé.

Donc, il ne sert à rien de donner des preuves, d’affirmer ceci, d’enseigner cela. Ce qu’il faut c’est toujours créer la circonstance, amener l’individu vers un événement qui pourra le faire expérimenter cette réalité qui est en lui.

Ce qui ne veut pas dire que l’enseignement est quelque chose d’inutile. Absolument pas. Mais nous préférons engager l’individu dans l’expérience pour qu’il vive la réalité.

Analysons la majorité de l’humanité, et comme je l’ai dit mille fois la majorité des hommes se trouvent syntonisé avec le plan astral, où l’émotionnel a été pleinement développé car il était à développer ce corps-là.

Donc, vous avez conscience de votre âme par les attributs et grâce aux attributs de l’émotionnel, et ainsi par exemple vous pouvez aimer de manière passionnelle. C’est certain. Mais vous pouvez aimer, vous pouvez ressentir, vous pouvez désirer, vous pouvez imaginer, vous pouvez être artiste.

Tout ceci vous est permis par le corps astral. Mais le problème c’est que ce corps astral ne vous renvoit qu’un reflet fortement diminué et contrarié de la vie de votre âme.

Les sages de l’Orient le comparent à un lac : si le lac est limpide, il reflète parfaitement le ciel, mais si le lac est perturbé, alors le reflet du ciel va l’être aussi.





Et c’est pour cela que les personnes vivant sur ce plan-là ne trouvent pas réellement un équilibre dans la vie. Ils n’arrivent pas bien à se situer dans  la vie même si souvent ils ont une profession satisfaisante.

Et ceci se produit parce que le monde et la réalité vécue par ce corps invisible, qu’est le corps astral, n’est qu’un reflet déformé, donc pas satisfaisant, Et même si on arrive toujours au bout de l’expérience par ce corps-là, celle-ci débouche toujours sur une illusion, sur une voie sans issue.

Pourquoi ?

Parce que le corps astral n’est pas le corps primordial de l’homme, ni même de l’âme. Le corps astral ce n’est qu’un instrument transitoire qui permet à l’homme de reconquérir son corps spirituel.

Ne me demandez pas cette fois pourquoi je dis reconquérir parce que cela nous mènerait vers une autre discussion et je ne veux pas faire trop de régression ce soir. Simplement sachez que l’homme est plongé dans la matière, et ceci pour des causes tout à fait naturelles et normales pour l’évolution. Parce que si l’homme n’était pas plongé dans la matière, il n’aurait pas le moyen de découvrir son individualité.

Je l’ai déjà dit mille fois mais je vais le répéter pour vous.

L’homme vit souvent son expérience matérielle comme un piège de l’univers. Un piège que Dieu aurait tendu. Une chute qu’un mauvais ange nommé Lucifer, ou je ne sais quoi d’autre, aurait tendu aux hommes. Mais ça c’est absolument faux.

La matière est une étape absolument nécessaire dans la prise de conscience de l’âme humaine.

Dans la grande leçon et la grande preuve de son individualité. Quand vous naissez pour la première fois en tant qu’âme, vous n’êtes pas conscient de votre individualité, comme le bébé exactement n’est pas conscient de son individualité. Il ne se vit, en tant qu’être humain, que par rapport à la relation qu’il entretient avec le père et la mère. Et ce n’est que plus tard au cours de son développement psychique et surtout affectif, qu’il développe la sensation d’être quelqu’un aussi, et à ce moment-là il devient excessivement égocentrique et égoïste.

Si bien qu’il envie la position du père et de la mère et se transpose régulièrement  à travers l’un et à travers l’autre pour occuper ces postes-là. Et c’est un jeu psychologique qui est naturel. Puis plus tard, il se sent lui-même. Il devient adolescent véritablement et il se cherche alors en tant qu’action, en tant que pensée.

Donc au cours de ce développement, l’adolescent manifeste en tout petit, d’une manière très rétrécie et réduite, le même développement que vous devez faire pendant des milliers et des milliers d’années pour arriver à la véritable conscience de vous-même.

En fait, l’humanité est actuellement dans un état d’adolescence le plus total, et c’est pour cela que l’état d’adolescence existe encore dans les petits corps que vous appelez les enfants.

Lorsque l’humanité d’une manière générale aura développé une pleine conscience de sa réalité intérieure, l’état d’adolescence dans sa progéniture n’existera plus.

Mais revenons à la question.



L’homme n’a donc conscience de ce qu’il est que par rapport à ce qu’il a développé en lui, comme moyen de percevoir son âme.

L’âme s’exprime à travers vos différents corps. Ce qui ne veut pas dire que vous êtes en dualité avec une âme qui est parfaite et une personnalité qui est imparfaite. Absolument pas. L’âme est vierge, sans que pour cela elle ne soit pas initiée, sans que pour cela elle ne soit pas divine, mais elle est inconsciente de sa divinité.

Les ésotéristes croient trop souvent que l’âme est arrivée à toutes les fins spirituelles, qu’elle possède toutes les sagesses, tous les pouvoirs et que la personnalité est là en bas dans la matière en train de s’ennuyer dans son roché, et trouver les moyens chaque fois plus farfelus ou plus difficiles pour raccorder les chaînons avec son âme.

Mais il n’en est rien de tout cela.

Tous les raccords ils existent déjà, tous les liens ils existent déjà et fonctionnent déjà. Mais l’âme n’a pas encore suffisamment conscience de sa propre individualité.


Alors comment sa personnalité qui est sa projection matérielle, saurait avoir conscience elle aussi ?


L’évolution est une synthèse, et au même temps que la personnalité acquière des expériences, elle les envoie comme informations en tant que substance à la mémoire de son âme. Ce qui fait que chaque fois cela réveille un petit peu plus son esprit. Et quand l’âme est pleinement débroussaillée, comme Salomé dans la Bible, pleinement dévoilée. À ce moment-là la personnalité, le petit ego adapté à la personnalité est entièrement le reflet de l’âme.

Je voudrais que vous compreniez bien ce cheminement. Il n’est pas question d’attraper quelque chose, de conquérir quelque chose, de développer quelque chose, de purifier quelque chose.

Non

Il faut simplement enlever chaque fois plus le voile. Comme dans la Bible, quand Salomé cette danseuse se déshabille. Apparaît sa nudité. Et l’âme est de même. Au fur et à mesure des expériences de sa partie matérielle que représente l’ego personnalité et son corps physique. Au fur et à mesure l’âme se déshabille à des plus grandes clartés à la réalité.

Et c’est grâce à la réincarnation que cette alchimie a lieu, parce que sans sa partie matérielle, l’âme ne pourrait pas prendre conscience d’elle-même, et par conséquence vous n’arriveriez jamais à l’état d’initié.

Ce qui fait que vous n’avez pas besoin de travailler pour forcer votre personnalité à prendre conscience de votre âme. Non. Pas du tout. Mais vous devez chaque jour être vigilant et attentif à la moindre des expériences, à la moindre des émotions, au doigt pointé de Dieu qui vous fait remarquer ceci ou cela pour vous instruire et vous évoluer et vous élever.

Et ainsi au fur et à mesure vous allez développer en vous de plus en plus des connaissances, de discernement, de sagesse. Et en développant de plus en plus ces qualités, alors vous déshabillez votre âme qui se trouve cachée à vos yeux, et en la déshabillant un jour elle apparaît telle qu’elle est. Et c’est à ce moment-là que vous devenez des véritables initiés.

C’est là que vous avez conscience comme vous dites de votre âme. Mais en fait vous ne trouvez pas la conscience de votre âme. Vous devenez ce que vous êtes. Mais de cette Isis voilée, vous devenez une Isis dévoilée. C’est là toute la différence.

Et tout ceci parce que vous et votre âme, vous êtes une même entité. Simplement votre nature divine est encore voilée.





Dans le temple d’Égypte justement  il y avait deux déesses : il y avait Isis voilée et il y avait Isis dévoilée. La première représentant au peuple la nuit et la deuxième représentant le jour. Car il faut pour faire passer dans le peuple certaines notions, toujours se fonder sur des choses très apparentes, très démonstratives.

Parler du jour et de la nuit c’est très facile, puisque le jour et la nuit existent sur la terre et c’est quelque chose que les gens conçoivent avec facilité. Mais parler du jour et la nuit dans un sens plus ésotérique, c’est aussi parler du côté diurne et du côté nocturne de la conscience de l’homme.

Or qu’est-ce qu’expérimentent les hommes ?

De façon objective ils expérimentent leur côté diurne, c’est-à-dire le jour qui est en eux. Ce dont vous avez conscience dès que vous ouvrez les yeux, dès que vous dîtes « je », dès que vous êtes debout, dès que vous brulez et que vous sentez la douleur, dès qu’on vous blesse et que vous sentez la souffrance, dès que vous manquez de nourriture et que vous avez faim.

C’est votre côté objectif, c’est votre côté diurne.

Par contre le côté subjectif, le côté nocturne (dans ses premiers paliers) commence par l’inconscient et le subconscient, qui sont en fait les voix profondes et ténébreuses de l’âme. C’est un peu comme la cave d’une maison. Tandis que l’âme elle-même résidant par exemple dans le grenier. Et un grenier pas rempli de toiles d’araignées. Non. Un grenier qui est comme un sas ouvert sur l’infini. Une maison sans toit, en fait.

Ce que les psychologues appellent l’inconscient et le subconscient. Je vous le dis, en fait sont les caves de votre maison divine, de votre conscience, de votre âme.

Mais par ces caves, vous arrivez aux étages divers qui donnent ensuite accès à l’âme véritable. Par ces caves vous édifiez la santé de votre individualité spirituelle. Et c’est pourquoi il faut toujours avoir des caves propres. C’est pourquoi il est capital de passer par la purification, dans un sens non pas religieux, mais d’hygiène spirituelle.

Un bon temple ne s’édifie qu’avec des caves propres, nettes, claires. C’est la nécessité. Vous ne verrez jamais un temple supérieur, rongé dans ses racines par les rats et la vermine. Cela n’existe pas. Donc, pour que votre temple soit de première classe, il faut d’abord créer des bonnes fondations, et ensuite les colonnes montent sans aucun effort.

Pourquoi des bonnes fondations ?


Parce que selon les clichés, les traumatismes, les complexes, les anciennes mémoires,  qui vont occuper cette zone nommée : inconscient et subconscient. Eh bien, tout le monde phénoménal va être interprété par cette zone. Et c’est ainsi qu’il y aura création de ces ombres sur la paroi.

Prenez quelqu’un qui par exemple a une mémoire traumatisée à cause de ses autres vies, ou à cause des expériences qu’il a eues dans sa présente vie. Prenez quelqu’un qui a une mémoire chargée de détresse et de complexes, de traumatismes, ou de je ne sais quoi d’autre. Eh bien, cette personne va à interpréter tout le monde, et même le monde de la spiritualité, à travers de ces clichés.

Par contre allez près d’un lac, un lac limpide, et il fera miroir au ciel. Mais jetez une pierre dans ce lac, troublez les eaux et le ciel lui-même paraîtra tourmenté. Et ainsi en est-il de celui qui a des caves malsaines, de celui dont la mémoire est chargée de traumatismes, de choses chaotiques.

Sa vision, son interprétation de la vie va être troublée, et même le monde spirituel paraîtra difficile, paraîtra agressif pour lui. Ou même ne paraîtra pas, tellement le chaos régnera, car même le monde spirituel pour cet homme paraîtra chaotique.

Je veux vous faire comprendre que la vision que vous obtenez du monde est un résultat de vos clichés. Clichés qui sont entrés avec votre permission, ou même sans votre permission à cause de leur violence, mais qui sont quand même entrés en vous.

Donc la première chose à faire pour prendre conscience de votre âme, pour la faire rayonner. La première étape est de nettoyer vos caves que sont votre subconscient et inconscient.


Comment on nettoie ces caves ?

Comment on nettoie l’inconscient, le subconscient, c’est-à-dire le côté nocturne de votre être ?


C’est simple. Vous pouvez pour cela avoir recours aux méthodes diverses qui existent déjà, mais qui ne correspondent pas forcément à chaque type de problème, à chaque type d’individu. Vous pouvez aussi vous prendre en main vous-même, sans penser à être assisté. Vous prendre en main et faire l’effort. Mais pour cela il faut établir des données, des bilans, et il faut donc s’observer. Avoir le réflexe de s’observer et aussi de se connaître.

Par exemple, observez comment :

« Dans tel cas, je réagis de cette manière, avec trouble, ou avec timidité, ou avec émois. Dans tel autre cas, je réagis avec complexe, par exemple ce lundi je n’ai rien dis, je me suis renfermé parce que j’étais complexé. Dans tel autre cas, je réagis avec enthousiasme, mais ce n’était qu’une illusion. Par contre, dans cet autre cas cela valait le coup, mais je n’ai pas réagi parce que je n’ai pas vu. »


Faites des bilans comme cela et ainsi vous arriverez à déduire où se trouve votre problème, où se trouvent vos points forts et où se trouvent vos points faibles. Et ainsi développer les choses.

L’homme se sent toujours victime, ou psychologiquement, ou émotionnellement.

Il se dit :

« C’est un tel qui m’a traité de la sorte, c’est un tel qui m’a traumatisé a ce point, qui m’a fait souffrir ceci et endurer cela, qui m’a enlevé ceci. »


Il est certain que l’interférence des humains les uns avec les autres est énorme, et qu’ils se programment les uns les autres. Mais l’humain à un moment donné a le pouvoir de dire NON à cette programmation, à ce conditionnement. Et il doit réagir pour être lui-même et se chercher lui-même. À moins de cela il ne se trouve pas. Il reste toujours voilé.

Alors que le principe est de prendre cette Isis dévoilée, c’est-à-dire le côté diurne de votre être, pour taller les lianes, taller la jungle qui entoure Isis voilée. Et au jour où le défrisage est fini, respectueusement baiser l’épée et retirer le voile. Et c’est là la surprise !

Tous ceux qui passent par cette initiation sont surpris, car ils s’imaginent rencontrer quelqu’un, ne serait-ce qu’eux-mêmes en tant qu’être parfait. Mais lorsqu’ils enlèvent le voile, comme on ouvre une porte mystérieuse, ils découvrent qu’il n’y a rien. Il n’y a pas plus de visage, il n’y a pas plus d’individu, même divin ou supérieur. Il n’y a rien.

Que doit-on conclure ?

Eh bien, on doit conclure que cet être intermédiaire qu’est Isis voilée, en fait est tout simplement un argument pour faire voyager la conscience objective de l’homme jusqu’à la conscience universelle. Ce qui ne veut pas dire que comme certaines théories le proposent, lorsque l’on arrive à la grande initiation, on se retrouve face à un néant, c’est-à-dire une forme d’inexistence.

Non

Je veux simplement exprimer par ceci que, chercher votre véritable être, sous la forme d’un être même divin est une erreur. Et c’est pourquoi Isis voilée lorsqu’elle est dévoilée ne renvoie aucune image, car il n’y a pas d’image. Il n’y a qu’infini.

Il n’y a personne à contacter, il n’y a personne à rejoindre. Il n’y a pas un initié qui est vous-même et qui se promène là-haut dans les cieux, tandis que son ego va se joindre à elle. Absolument pas. Il y a tout simplement une conscience objective qui depuis sa forme la plus basse, essaye de passer par divers stades à la notion de l’infini.

Et la notion d’infini ne revêt aucune forme, pas même celle d’un initié, pas même celle d’un maître. La conscience supérieure n’a aucune forme et c’est pourquoi,  lorsque vous dévoilez Isis, il n’y a rien. Rien d’autre que l’infini.

Et c’est dans cet infini que naît la béatitude, la plénitude, la source de tous les pouvoirs, la source de l’immortalité, car si Isis dévoilée était une représentation de votre âme, un aspect de votre âme. Eh bien, vous auriez encore à conquérir l’infini. Vous auriez encore à développer d’autres expériences. Or à ce moment-là, l’initié est un. Un avec son Père comme il a été dit. Un avec sa propre trinité.


Donc, comment avoir conscience de votre âme ?


Il n’y a pas de magie pour cela, je ne peux pas vous dire :

« Faites telle chose et vous vous rendrez compte de ce que vous êtes. »

Non

C’est une alchimie, au fur et à mesure de votre évolution, de votre entendement, de votre bonne volonté à être semblable aux harmonies célestes, vous prenez conscience de votre nature divine. Vous devenez ce que vous êtes.

Je ne peux pas créer un système pour cela, car même ce système ne fonctionnerait pas, parce qu’il dépend toujours de votre bonne volonté, de votre capacité à comprendre, à fléchir, à vous retourner de ces ombres trompeuses, du monde phénoménal, des illusions.

Et c’est pourquoi nous ne pouvons pas espérer un monde parfait. Nous n’engageons aucune lueur d’espoir envers un monde parfait, car ce serait contre-productif. Et c’est pour cela qu’aucun Maître n’aurait l’esprit d’envisager un monde parfait pour les hommes, car aussitôt que ce monde s’installerait, il couperait aux hommes la possibilité de devenir parfait.

Et alors la terre ce n’est plus un milieu d’expérience qu’il pourrait créer, mais une pâle copie, parce que tout ce qui est artificiel est une pâle copie, et dans ce cas-ce ce serait une pâle copie du temple céleste.


Or la terre est quoi ?

Tous les mondes matériels sont des terrains d’expériences, comme il existe des terrains de football, des terrains de basket-ball, des terrains de volley-ball, qui représentent l’enjeu d’un match où deux équipes se font face, où deux équipes doivent faire leurs preuves. Eh bien, les planètes habitées sont exactement comme cela, sont des terrains où l’on s’affronte pour évoluer.

Mais non pas dans un climat de bataille, mais dans un climat d’école, pour comprendre, pour faire l’expérience de, et c’est grâce à l’expérience que l’homme arrive peu à peu à dépouiller Isis, pour se rendre compte de ce qu’il est.


Naturellement, il existe des méthodes qui vous permettent d’entrer par moments en un plus état grand de conscience. Mais ces grands états de conscience ne veulent pas dire que vous atteignez un état de communion avec votre âme. Car même certains états de méditation ne sont encore que des états intermédiaires avec votre propre âme.

Le point capital est de développer journellement l’état de disciple, car ce ne sont pas véritablement les méditations ou les techniques diverses qui peuvent vous amener à prendre conscience de l’âme, et ainsi à devenir l’âme divine. Mais c’est plutôt par le fait que journellement vous vous entrainez avec bonne volonté à être un disciple.

Ce qui ne veut pas dire que vous devez vous mettre sous pression. Ce qui ne veut pas dire que vous devez rentrer en conflit avec votre personnalité terrestre. Non. Je mets toujours en garde contre ça.

Vous devez de manière souple créer une voie qui est la vôtre, où vous dialoguez avec vous-même, où vous vous entendez avec vous-même, où vous reconnaissez sans complexe et sans honte vos limites, et vous les assumez. Mais vous reconnaissez aussi vos perfections, vos forces, vos valeurs, et vous les assumez aussi.

Pour en revenir à la question posée, j’espère maintenant qu’il est clair que cette perception de l’âme, dépend tout simplement du plan de conscience que vous développez.

Pourquoi n’avez vous pas conscience de votre âme ?

Je vous le répète, en réalité vous en avez conscience, mais c’est seulement grâce aux plans que vous avez pu développer jusqu’à présent en vous, et qui sont surtout le plan émotionnel, le plan affectif, le plan cérébral, le plan artistique, le plan intuitionnel. Et quelquefois le plan paranormal pour certaines personnes. Le plan de tous les aspects de la création des hommes. L’intellect et autres.

Par tous ces plans-là, vous avez conscience et vous exploitez les forces et la vitalité de l’âme. Et plus vous poussez loin les limites de l’exploitation de ces instruments, et plus vous prenez conscience de votre âme.

Comme un petit filet d’eau devient ruisseau, puis le ruisseau devient ensuite un torrent, puis devient ensuite une rivière, un fleuve, et enfin devient l’océan.

Il en est de même avec le trajet de la conscience.

Ne vous inquiétez pas donc, pourquoi vous ne sentez pas, par contre faîtes les choses pour sentir.


(Conférence du 8.11.86)






OBSERVATION

Il est intéressant de constater que ce que Pastor a dit coïncide avec ce que la théosophie enseigne, puisque les maîtres théosophiques ont expliqué que la partie divine de l'être humain (Atma) est un principe universel et donc n'a pas de manifestation individuelle (c’est l'infini).

Pour vous donner une analogie, imaginez l'air. L'air ne peut pas être vu parce qu'il est imperceptible, mais si vous introduisez l'air dans un ballon, alors le ballon manifeste la présence de l'air. Et il en va de même pour l'être humain, qui à mesure qu'il évolue, manifeste de plus en plus à travers lui à la divinité universelle.









L’ÉVOLUTION DE LA CONSCIENCE




Sur ce thème, Maître Pastor a mentionné ce qui suit :


Imaginez un fruit quelconque, qui est vous-même. Ce fruit est recouvert de plusieurs écorces, et sur la dernière écorce, celle qui est la plus extérieure, se situe un ego, une conscience donc.

Et cet ego extérieur dans un premier temps n’a conscience que de cette première enveloppe. Mais au fur et à mesure des expériences, la conscience de cet ego pénètre la deuxième enveloppe, la deuxième écorce. Et c’est ainsi que l’homme a pu avoir conscience de son plan émotionnel.

Alors que dans le premier aspect de la création, il n’avait pas du tout des émotions ni même des sensations, ne serait-ce que tactiles. Il n’était qu’un plan physique, tel que l’est par exemple une amibe, conditionnée instinctivement à ne perpétuer que sa cellule. Et de même dans ce premier homme il n’y avait que le souci de manger, de boire et de dormir.

Mais l’homme ensuite avec les cycles a été perfectionné. Son système nerveux a pu s’améliorer parce que le cerveau a pu se développer. Car tout le système nerveux dépend, non pas du tout le réseau créé dans le corps lui-même, mais dépend avant tout du cerveau et de l’interprétation que fait le cerveau de son environnement.

Et c’est pout ça que toute l’évolution de l’homme se situe en fait dans l’évolution de son cerveau et de sa cavité.

Pourquoi ?

Parce qu’un corps, aussi sophistiqué soit-il, ne sert en fait à rien s’il n’y a pas une zone de traitement et de mémorisation des informations reçues. C’est là en fait que se situe le premier aspect, la première manifestation de l’âme. C’est dans cette mémorisation.

Mais ne mélangeons pas tout, je ne veux pas vous expliquer jusqu’à quel point fonctionne cette zone, mais sachez tout simplement que le premier aspect de la conscience, la première fois qu’est née la conscience chez l’homme, c’est simplement par le phénomène de la pensée.

Pensée qu’elle-même a pu naître et s’est établie grâce à la mémorisation des expériences. Donc la pensée c’est avant tout une activité cérébrale. Activité cérébrale elle-même possible et générée par la mémoire.


Il a fallu donc attendre que dans le corps se soit développé suffisamment le cerveau pour qu’en fait l’adombrement de l’âme ait lieu, c’est-à-dire que l’homme, l’humain naisse.

(Ici le mot âme se réfère à la partie de l’être humain qui réincarne, ce que la théosophie appelle Kama-Manas.)

Avant les corps étaient sans occupants. Il n’y avait pas d’âme, il y avait tout simplement que l’âme générale de la nature. L’Anima Natura. Mais l’homme en tant qu’âme n’était pas descendu dans ces corps-là. Ce n’est que plus tard lorsque le cerveau a commencé à fonctionner, lorsqu’une race a pu enfin donner lieu et naissance au langage, que les âmes humaines ont accepté d’incarner les corps.

Et à ce moment-là tout le phénomène de la pensée a pu avoir lieu, car à ce moment-là le corps était exploitable parce qu’il pouvait engranger des données, tirer des expériences, et peu à peu donc déshabiller son âme divine. Prendre conscience de son individualité divine.


Au fur et à mesure, cette pensée engrange donc les données. Et au fur et à mesure donc par ces données, l’homme arrive à percer les différents plans, les différentes écorces.

Et ainsi cet homme, bien qu’encore primitif mais plus évolué que l’homme primaire, cet homme a pu faire l’expérience des premières émotions, parce que tout son système de mémoire pouvait engranger les données.

Alors son premier sentiment a été la possessivité, le territoire, le conjoint. Tout ce qui représente son lot. Tout ce qui est possessif. Et de là sont née les premiers sentiments, les premières émotions, et plus tard, l’amour, l’affection, la tendresse. Toutes ces notions étant des faces ya anoblies de ce premier sentiment de possession.

Et petit à petit lorsque ces faces s’anoblissant, la conscience de l’homme s’installe en se déplaçant, s’installe dans le corps astral. Et au même temps son cerveau se développe, ses pensées aussi se développent. Le questionnement de choses peut avoir lieu. La cogitation peut avoir lieu. Et dans le plan astral né alors la capacité d’imaginer, de transposer, de créer, de conclure, de penser, de philosopher.


À l’heure actuelle, l’humain a largement sur la planète conquis cette étape. Et c’est un bien pour l’évolution, mais l’évolution ne s’arrête pas là, car même si vous pouvez dialoguer, même si vous pouvez créer, scientifiquement, artistiquement et autres. Même si vous pouvez philosopher, même si vous pouvez pleinement et subtilement ressentir les émotions, les plus hautes comme les plus basses.

Cela n’est pas encore le véritable aspect de la vie ni de l’âme. Donc il y a insatisfaction.

Il faut donc conquérir maintenant un autre corps et c’est justement le passage qui est proposé actuellement à l’humanité. C’est l’initiation prochaine qui est proposée aux hommes en général. Et ce passage se fait dans le corps appelé mental.

La plupart des humains ont déjà d’ailleurs un pied dans ce corps, car ils sont capables de pousser par exemple très loin leur intellect, avec même des infiltrations d’inspirations, d’intuitions, des aspects visionnaires.

Et au fur et à mesure que vous développez la pensée, vous développez au même temps des percées dans le corps appelé mental, qui en fait est le corps de l’idéation. Le corps où l’âme a sa propre pensée.

(Ici le mot âme correspond à la partie spirituelle de l’être humain qui reste dans les plans supérieurs, ce que la théosophie appelle Buddhi-Manas.)

Alors que l’âme n’a pas sa propre pensée dans votre pensée cérébrale, car la pensée cérébrale n’est en rapport qu’avec les expériences sur la terre. Elles sont là pour débroussailler en quelque sorte, pour dévoiler. Tandis que l’âme a son propre terrain de pensée, d’idéation plutôt, car l’âme ne pense pas de la manière comme vous pensez cérébralement.

L’âme a tout simplement en elle certaines notions, et c’est pour cela que je l’appelle le corps de l’idéation, et non pas « l’espace où l’âme pense ».

Mais en entrant dans le corps mental, vous prenez peu à peu conscience des différents aspects qui composent l’âme, et c’est ainsi que vous êtes face aux idéations de l’âme. Et ces idées sont justement tout ce qui est religieusement appelé : la fraternité, l’amour universel, la bonté, la charité. Tout cela sont des aspects, des flux de l’énergie de l’âme, ce sont les idées donc de l’âme, les substances manifestées de l’âme.

Donc peu à peu, vous devez vous tirer de chacun des différents corps pour entrer chaque fois dans un corps différent et supérieur qui vous rapproche de plus en plus de l’intégrité absolue de l’âme.

Et chaque fois que vous dépassez un de ces corps, vous l’allumé. C’est pourquoi à la manière de Salomé, vous déshabillez votre être, jusqu’un jour vous retrouver face à l’infini.


Ce phénomène paraît très compliqué, mais pourtant il est simple et ce passe naturellement depuis le début du monde et continuera jusqu’à la fin. Et c’est pourquoi l’évolution ne peut pas être accélérée dans une humanité. On ne peut pas, même par amour pour l’humain, accélérer le processus.

No

Car cela dépend, encore une fois je le dis, de la capacité d’assimilation de l’homme. Et c’est pourquoi il ne faut pas rêver, en quelque sorte. Rêver par exemple que le sacrifice d’un maître ou un messie (comme ce fut le cas de Jésus) va pouvoir accélérer l’évolution de l’humanité.

No

Mais par contre à un moment donné, un témoignage est utile pour créer une prise de conscience qui en fait est latente et potentielle chez les hommes, mais non encore activée. Et c’est pour cela qu’à chaque changement de cycle, arrive un messie avec un type de rituel, un type de message, un type de témoignage. Et il réveille et met en route ce qui est potentiel mais endormi.

Mais potentiel comme même, il ne crée pas un nouvel état de conscience chez les hommes, car ça c’est impossible. Mais par contre il actionne le bouton et allume dans les humains, où en fait déjà « l’électricité » est déjà arrivée. Il ne crée pas un réseau électrique. Il actionne ce qui est déjà potentiellement utilisable et installé dans les humains.


La question est vaste à propos de l’âme, car là est tout le problème de l’humanité et je pourrais vous en parler pendant des heures et des heures, et même des années entières, et répéter cent fois les mêmes mots, les mêmes phrases, parce que c’est votre problème. C’est le problème des hommes justement. Prendre conscience chaque fois plus de son âme.

C’est une alchimie. Et quelle que soit votre bonne volonté, quelle que soit votre aspiration profonde, vous êtes dépendant de votre niveau de conscience déjà atteint, de votre capacité de comprendre et d’agir.

Ce qui ne veut pas dire que vous êtes coincé. Vous pouvez toujours vous dépasser, mais pour cela il faut employer la méthode juste.

Et la méthode juste c’est laquelle ?

C’est l’observation


(Conférence du 8.11.86)








LES MASQUES DE LA PERSONNALITÉ





Sur ce sujet, Maître Pastor a expliqué ce qui suit :


Pour vous libérer de ces masques et accélérer votre évolution, observez-vous. Et en vous disant cela, je ne veux pas dire que vous deveniez infernal vis-à-vis de vous-même en vous examinant jusque dans les moindres détails. Ne soyez pas contraignant, mais au contraire soyez souple. Mais observez-vous.

« Tiens, là j’ai agi de cette manière. Et là j’aurais dû faire cela. Là j’ai montré une limite. Ah tiens, là ça a été une énigme pour moi parce que je n’ai pas eu la suffisante connaissance pour comprendre ce point, etc. »


Et aussi instruisez-vous, lisez, apprenez. Construisez votre temple, construisez votre être. Et ainsi vous arrachez les limites de ce que vous êtes. Et vous n’êtes plus assujetti au plan que vous avez atteint maintenant. Mais au contraire, vous créez constamment votre plan que vous dépassez continuellement.

Mais pour faire tout cela, il s’agit là de votre bonne volonté, de votre mise en route face au ciel.

Aucun humain est limité si ce n’est que par lui-même, par sa mauvaise volonté, par sa paresse, par son ignorance. Mais si l’humain enlève toutes ses limites, alors quel que soit son niveau, il peut d’un seul coup devenir un initié. Non pas du jour au lendemain. Mais en une vie il peut conquérir des plans qu’il aurait mis plusieurs autres vies s’il ne s’était pas mis au travail.

Mais il faut pour cela une observation journalière, une étude journalière, un effort journalier. Sans pour cela rendre le chemin difficile parce que vous vous contraignez à la chose. Non. Si vous le faites avec joie, vous le ferez d’autant plus facilement.


Il est certain que sur le chemin, il y a des contraintes. Mais que sont ces contraintes ?

Par exemple :

L’homme imagine que pour devenir parfait, il doit cesser de connaître l’amour, ou il doit cesser de s’habiller de telle ou telle manière, ou il doit cesser certains plaisirs. Il doit devenir un moine très sérieux, un ascète. Se restreindre dans la méditation, ne plus penser à autre chose.

Pourquoi l’homme envisage ces choses avec douleur et comme des restrictions ?

C’est simple. Si l’homme les envisage de la sorte, c’est parce qu’il n’a pas compris ce qui l’attache et ce qui le fait aimer ces choses.

Sitôt que vous comprenez quel est le processus qui vous fait aimer telle ou telle chose, qui vous attache à telle ou telle chose, qui vous fait préférer telle ou telle chose (et c’est pour cela que je parle d’observation). Sitôt que vous comprenez le processus, alors si la chose est d’un plan inférieur, du plan phénoménale, du plan des illutions, alors automatiquement vous vous en détachez.

Il n’y a pas besoin de vous astreindre à l’effort de vous détacher. Il n’y a pas besoin de vous contraindre, de souffrir et d’être frustré.

Si vous comprenez l’énergie qui vous pousse à faire ou à être attaché à cette chose. Alors automatiquement elle s’évanouit. Mais c’est du fait qu’il y a votre inconscience, c’est du fait qu’il existe votre ignorance vis-à-vis de ces attaches au monde phénoménal, que vous restez attaché au phénoménal.

Prenez quelqu’un qui ignore les sources et les racines de la colère. Il est donc ignorant de la colère, même s’il l’exerce, et il reste esclave de la colère. Tandis que si un jour de colère l’individu se décide à observer sa colère.

« Bon, là, face à moi il y a une entité que je ne connais pas bien qui s’appelle la colère. C’est un voisin qui vient souvent dans mon être et qui tape dans les murs, et commence vraiment à me déranger. Analysons sa nature. »


Et vous entrez profondément dans cette colère. Vous y diagnostiquez ce qui vous y a amené à sentir cette colère. Ce qui l’a soulevée, le déclic. Comment elle s’est propagée. À quel point vous la portez. Comment elle est soulagée.

Et ainsi vous soignez la plaie.

Mais il faut d’abord connaître la racine. Pour pouvoir l’arracher ou l’annuler, il faut connaître la racine. Sinon rien ne sert de vous reprocher d’être ceci, d’être cela, ou de reprocher un autre d’avoir tel ou tel défaut. Ce qu’il faut c’est vous aider, et aider l’autre à sortir de son problème, en prenant conscience des racines de son problème.


Prenez quelqu’un qui paraît très orgueilleux, ou si vous-même, vous vous faites le reproche d’être très orgueilleux, ce qui pour nous [les maîtres] nous fait profondément sourire, parce que pour nous n’existe pas d’orgueilleux. C’est l’homme qui se rougit la face en se pensant ou en pensant les autres orgueilleux.

En fait, qu’est-ce qu’un orgueilleux ?

Eh bien un orgueilleux c’est quelqu’un qui a dans ces caves, dans sa mémoire, des tas et des tas de complexes d’infériorité. Des tas de notions de non-être.

Alors comment il ne sait pas qu’il est. Il se crée une image. Une image que bien sûr est artificielle, puisqu’elle est création de sa personne. Mais comme il y tient à cette image, car il n’a que cela comme reflet. Alors il l’impose aux autres, mais pour l’imposer, eh bien, il faut la montrer. Et ainsi est l’orgueilleux.

C’est celui qu’impose une image à laquelle il tient parce que c’est la seule, parce que sans cette image il sent qu’il meurt. Et ainsi l’orgueilleux est aussi très susceptible, parce que si on ne croit plus à son image, il peut être détruit. Alors il devient en colère, il devient vexé et il impose encore plus fortement son image.

Priez pour les orgueilleux car ils sont très malheureux. Ce sont des gens qui au fond d’eux-mêmes ne sont rien du tout, et dans le fond ils ont tellement conscience de cela qu’ils hurlent de détresse. Et d’autant plus ils sont en détresse et d’autant plus ils sont orgueilleux.


Chaque fois que l’homme se sent dans le non-être (c’est-à-dire qu’il n’a pas une véritable existence), il crée une image, il se met un masque, et il veut l’imposer aux autres. Et il faut que l’autre participe, ou si l’autre lui donne par caprice un autre masque. Alors l’homme en question n’est plus d’accord et il en souffre.

Il faut que vous compreniez que la vie psychologique entre les êtres humains est un jeu d’échange de masques. Et que tant que la vie en reste à ce point-là, il y a forcément création de clans, préférences, isolement, frustration, délire, dépression et suicide.

Parce que cela dépend de la puissance que vous mettez pour faire accepter votre masque à l’autre, qui est tout autant porteur de masque que vous.

Ça dépend de la croyance que vous mettez vous-même dans ce masque que vous vous fabriquez.

Et c’est pourquoi il faut absolument sortir du monde phénoménal. Il faut absolument vous vivre en tant que des êtres authentiques. Même si vous ne vous croyez être pas grande chose en étant que vous-même. Mais peu importe. Soyez sain et équilibré, et vous serez davantage que les autres. Car les autres sont tellement perturbés, tellement complexés, tellement masqués, qu’ils sentiront l’intégrité en vous.

Et à ce moment-là vous, même si vous vous considérez un petit être, vous devenez au contraire la référence pour les autres. Et ils viennent chercher conseil auprès de vous. Et ils vous apprécient parce que vous rayonnez une certaine force.

Quelle force ?

Non pas la force d’un pouvoir, mais la force de la réalité, de la vérité et de l’authenticité.

C’est comme une oasis au milieu du désert, et les nomades viennent tous à l’oasis. Quelqu’un qui est authentique représente une fontaine de jouvence. Une oasis pour ces milliers d’hommes masqués qu’ont soif derrière leur masque.

Pour retirer tous ces masques, il faut apprendre à être authentique, à être loyale envers soi-même. La loyauté c’est ce qui devrait le plus entrer dans l’esprit des gens. Plus que le désir de devenir spirituel, plus que le désir de devenir un initié.

Il faut commencer par la basse, et la basse c’est quoi pour conquérir la réalité ?

C’est avoir les yeux parfaitement nettoyés, car vous ne pouvez pas voir le ciel à travers des lunettes fumées, brouillées, rayées. C’est ça le masque. Alors enlevez cette paire de lunettes, enlevez ce masque. Cassez-le et regardez les choses avec votre véritable regard.

Enlevez du subconscient tous les fantômes qui trainent et regardez le monde avec une mémoire propre.

Vous avez eu besoin de cette mémoire, c’est un fait. Et c’est pourquoi le monde et l’évolution apparaissent comme un cheminement paradoxal, parce que la chose qui vous permet d’avancer, après un temps devient un obstacle et une limite.

Et l’homme doit comprendre qu’il doit se débarrasser de cette limite, pour prendre un autre cheminement qui mené à son terme un jour deviendra lui aussi une limite. Mais qui était absolument nécessaire pour gravir des échelons, car sans cela il ne lui était pas possible d’arriver au but.

Donc ne soyez pas en conflit avec le fait que vous êtes composés d’un conscient et un subconscient, d’une mémoire, d’un passé. Ces notions-là étaient absolument nécessaires pour faire évoluer l’homme, la civilisation. Pour faire en sorte que ce corps, que cette pensée cérébrale, deviennent des instruments très subtils, très adaptés, très performants. Ce qu’il faut c’est savoir faire mieux avec.


(Conférence du 8.11.86)








LES LOIS DIVINES ENVOYÉES AUX HOMMES




Quand on lui a demandé a Maître Pastor :


On nous demande de suivre les lois universelles; pourriez-vous nous énumérer les principales, les plus importantes à suivre pour le règne humain ?


Pastor a répondu ceci :


Les lois universelles changent d'aspect avec chaque civilisation. Et quand je dis qu'elles changent d'aspect, cela ne veut pas dire que leur nature change, mais c'est la façon dont elles sont acceptées, énumérées et dites par les hommes. C'est ainsi que Moïse a donné des lois qui déterminaient quel devait être le comportement conjugal. Lorsqu'il disait :

« Tu ne regarderas pas et ne convoiteras pas la femme de ton voisin »

Mais ce n'était pas faire référence à une loi universelle, parce que Dieu ne s'occupe pas des affaires matrimoniales des hommes, et comment aurait-Il pu l'imaginer !

Lui qui de toute manière n'a même pas de compagne vu qu'Il est UN.

Simplement les lois sont telles, et à la manière des Rayons, elles ont des degrés et chaque fois que la pénétration de ces degrés s'effectue dans la matière et prend contact avec le degré de conscience des hommes, elles prennent un aspect et se subdivisent pour créer d'autres lois subsidiaires et inférieures, mais qui sont quand même rattachées à la Loi primordiale.

Cette Loi primordiale se met donc à la portée du plan de conscience, du plan de civilisation des êtres concernés. Et c'est ainsi que tel ou tel prophète, tel ou tel guide peut édicter un certain nombre de lois, mais qui en fait, n'ont rien d'universelles, mais sont quand même des lois rattachées à l'universel.

Sans cette base, l'homme n'arriverait pas à comprendre la loi. Donc, en fait, la Loi divine passe d'abord par un aspect social. La première manifestation de la Loi cosmique c'est une loi sociale, quoi que l'on en pense. Et c'est pour cela que l'effort est toujours porté pour construire des civilisations, pour construire des sociétés.

Vous êtes-vous demandé pourquoi l'homme, presque instinctivement, construit-il toujours des sociétés ?


Que vous remontiez très loin dans le temps, il y a toujours eu des villages, des tribus, des peuples. Si le regroupement a toujours été à la base en fait de la construction de la civilisation du monde, c'est parce qu'avant tout, la Loi cosmique devient une loi sociale.

Donc, pour être un disciple qui respecte les lois cosmiques, il faut avant tout respecter les lois sociales, ces lois toutes bêtes du genre : tu ne voleras point, tu ne tueras point. Je ne vais pas vous les citer, vous les connaissez bien.

Il faut donc être un bon citoyen en fait, et en vous disant cela, je ne veux pas éveiller en vous ce sentiment de patriotisme ou autre, mais d’être responsable avec la société et les autres humains. Ça c'est d'une clarté tellement évidente que Je ne devrais pas avoir à le dire.

Lorsque l'on veut être un disciple intègre, la première chose que l'on respecte c'est l'environnement, que ce soit l'environnement de la nature ou de la société. Donc respectez les lois, même si la loi vous semble banale.


Lorsqu'on lui demanda à Jésus :

« Pourquoi dois-je payer l'impôt, cet impôt trop lourd qui nous appauvrit ?  Qu'est-ce que tu as à dire là-dessus, toi le fils de Dieu ? »

Jésus répondit :

« Rends à César ce qui est à César. »


Or il n'y a aucun Maître (si un jour vous montez nous voir, on en discutera) qui soit favorable à l'impôt !

(Rires dans la salle)


Cette notion même n'existe pas dans l'esprit d'un Maître. C'est une affaire de finances, ce n'est pas une affaire de spiritualité. Dans la spiritualité le partage est total. Mais il faut respecter la loi sociale, car c'est ce qui maintient le système d'évolution, c’est ce qui maintient le système d'avancement, c'est ce qui permet à certains individus de se développer.

Donc, "rend à César ce qui est à César". Ne grimacez plus lorsque vous payez vos impôts, et je ne dis pas cela pour que vous aimiez le fisc soudainement. Je le dis seulement pour que se développe en vous un certain état de disciple, une conscience de votre devoir vis-à-vis non seulement de vous-même, mais aussi vis-à-vis de la société dans laquelle vous vivez.

Ceux qui commencent à marcher sur le chemin sont souvent en rupture avec le monde traditionnel, le monde social. Ils voudraient un monde particulier, un monde fantastique. Alors certains créent des mondes artificiels, ils vivent en autarcie, ils se créent leurs lois, leurs systèmes, tandis que le monde profane se trouve dehors.

Erreur

S'ils ont cette rupture, c'est justement parce qu'ils n'arrivent pas encore à faire la synthèse, donc il faut les aider. Il faut les aider à intégrer ce monde spirituel dans le monde de la société.

Un disciple ou un initié, Je ne dis pas qu'il est heureux, qu'il saute de joie en payant ses impôts, et qu'il pense avoir fait un acte de charité vis-à-vis de la société. Il doit avoir la conscience que c'est son devoir de participation à la vie de la cité.

Le disciple ne fait que passer dans le monde. Il vit quelques soixante ou soixante-dix ans mais après lui, le monde doit durer. Il doit léguer un monde intact pour qu'il puisse servir à d'autres, comme lui-même s'est servi de ce monde.

Donc, respectez les règles. Et bien sur, cela ne signifie pas que vous devez vous soumettre aux règles quand celles.ci sont injustes, car à l'intérieur du monde, vous avez aussi le droit et le devoir de transformer les règles pour les ennoblir, mais vous n'avez pas le droit de les détruire, vous devez avant tout les respecter. J'espère que c’est compris.


(Conférence du 6.12.86)




(Note : Pastor a détaillé plus sur ce thème dans une autre conférence, voir lien.)