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ÉDOUARD SCHURÉ FUT UN GRAND ADMIRATEUR DE RUDOLF STEINER


 
 
Comment se sont-ils connus ?
 
En 1900, Édouard Schuré publie sa pièce de théâtre Les enfants de Lucifer, qui attire l'attention de Marie de Sivers qui est la principale collaboratrice de Rudolf Steiner, et qui sans connaître à Schuré, propose de traduire cette œuvre en allemand.
 
Une correspondance commence alors entre deux, et par son intermédiaire il fait la connaissance de Rudolf Steiner.
 
En 1906, Steiner et Sivers organisent une représentation de cette pièce.
 
Rudolf Steiner était alors le secrétaire général de la section allemande de la Société Théosophique et il s'est rendu à Paris pour donner un cycle de 18 conférences, ce qui a permis à Steiner et à Schuré de se rencontrer personnellement.
 
Schuré prend des notes très complètes sur ces conférences, qu'il a ensuite publiées à la Librairie Académie Perrin (aujourd'hui Éditions Perrin), précédées d'une importante introduction. Et ces notes ont également été publiées plus tard dans la revue anthroposophique La Science Spirituelle sous le titre "Esquisse d'une cosmogonie psychologique" et ont ensuite été compilées dans un livre intitulé "L'ésotérisme chrétien".
 
 
 
 
Une grande amitié se crée entre eux
 
En 1907, Édouard Schuré devient membre de la Société Théosophique.
 
En septembre de cette même année, il invite Rudolf Steiner et Marie de Sivers pour un séjour chez lui à Barr où il le questionne inlassablement sur toutes sortes de sujets. Et à sa demande, Steiner rédige une courte esquisse autobiographique connue sous le nom de Document de Barr.
 
Schuré accepte que son drame Les Mystères d'Éleusis soit joué au Congrès théosophique de Munich.
 
En 1909, sa pièce Les enfants de Lucifer fut jouée à Munich à plusieurs reprises jusqu'en 1914.
 
Schuré s'est rendu à Munich chaque été où il a dit avoir trouvé de la joie, de la confiance et de l'inspiration au contact de Rudolf Steiner, puis il rentrait à Barr plein d'enthousiasme et plein de projets.
 
1913, Schuré démissionne de la Société Théosophique, soutenant le point de vue de Steiner sur l’impossibilité d'une nouvelle incarnation du Christ dans la personne de Krishnamurti, comme le soutenaient Annie Besant et Charles Leadbeater.
 
 
 
 
Rupture et réconciliation
 
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate, et bien qu'Édouard Schuré admire toujours beaucoup à Rudolf Steiner, il le considère comme trop entouré d'influences pangermaniques, et c’est pour cette raison que Schuré démissionne de la Société Anthroposophique malgré sa profonde affection et sa vénération pour Steiner. Ce que Schuré considère comme un acte tragique mais nécessaire.
 
Cependant, la rupture avec celui que Schuré considère être son maître spirituel est une souffrance qui ne cède pas, et finalement en 1921 Schuré se réconcilie avec Steiner aux Semaines françaises au Goetheanum à Dornach.
 
Édouard Schuré mourut à Paris le 7 avril 1929, et il dit de lui-même dans son journal:
 
« Trois grandes personnalités ont agi de manière souveraine sur ma vie : Richard Wagner, Margarita Albana et Rudolf Steiner. Et si j'avais pu enquêter sur le mystère de ces trois personnalités et faire la synthèse, alors j'aurais résolu le problème de ma vie. »
 
 
 
 
 
 
 
OBSERVATION
 
Mais malheureusement cette immense admiration qu'Édouard Schuré a eue pour Rudolf Steiner me montre que Schuré était très ignorant des véritables connaissances ésotériques, parce que l'œuvre de Rudolf Steiner est l'un des enseignements les plus délirants, erronés et faux que j'ai connu, et comment je vous le montre en cet autre article (voir lien).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LA TÉLÉPATHIE EXPLIQUÉE PAR MAÎTRE PASTOR



 
Lorsqu’on lui a demandé à Maître Pastor :
 
Quelles sont les meilleures méthodes pour développer la réceptivité télépathique ou quels sont les conseils à donner aux disciples qui recherchent un contact télépathique avec des guides spirituels ?
 
 
Il a répondu ceci :
 
 
« Nous entrons par cette question en plein dans le domaine de l’alchimie, même si ce mot-là, télépathie, évoque quelque chose de très technique et de très mental. En fait il s’agit de pure alchimie. Et c’est pour cela que tout en parlant de télépathie, il faudra bien comprendre qu’en fait ne pourront être télépathes que ceux qui en auront la nature, et que l’on ne pourra jamais forcer la nature d’être, si elle n’est pas.
 
Par contre, exactement comme les graines qui existent en tout lieu de la terre, puisque même dans les endroits les plus secs du monde les graines peuvent pousser, même si les terres sont de différents degrés de fertilité, il faut arroser.
 
Mais entre arroser et provoquer la germination il y a une différence. C’est-à-dire qu’en parlant de télépathie, je ne veux pas vous donner une technique pour que vous tous deveniez des télépathes. Absolument pas. Parce que l’on ne pourra pas forcer la graine à germer.
 
Par contre, si la graine veut germer ou si elle est en phase de germination. Alors-là, le simple fait de l’arroser va pouvoir lui permettre d’éclore complètement au soleil. Donc, ne voyez pas dans ce que je vais dire une technique, mais simplement un conseil pour ceux qui sont à la lisière de devenir télépathe ou ceux qui le sont déjà et qui voudraient se perfectionner et l’appliquer d’une manière un petit peu plus rationnelle.
 
Car quoi que l’on en pense, il y a beaucoup plus de télépathes dans le monde que ce qu’on le croit. Le problème c’est que l’homme est submergé de pensées qu’il ne dirige pas, et ceci vient surtout de sa culture. Parce que dans la culture actuelle (et c’est un défaut de la civilisation) l’homme n’est pas habitué à considérer sa pensée comme un organe dont il doit prendre soin.
 
Quelqu’un qui se sent malade doit prendre soin de son estomac, faire attention à ce qu’il mange. Quelqu’un qui a des problèmes respiratoires doit faire attention à ses poumons, faire attention à ce qu’il respire. La pensée est ce genre d’organe, mais beaucoup plus subtile. Et c’est pour cela que l’homme ne s’en doute pas que c’est un organe, et c’est pour cela qu’il fait n’importe quoi avec sa pensée.
 
Si vous voulez savoir comment devenir télépathe, ou meilleur télépathe, interrogez-vous d’abord sur ce qu’est la pensée.
 
L’activité de la pensée n’est pas la racine de la télépathie, mais selon la propreté, la stabilité, la qualité de votre pensée, la télépathie va pouvoir germer, ou tout simplement s’épanouir.
 
C’est-à-dire qu’un télépathe qui a déjà en lui l’éclosion possible, mais dont le mental inférieur est encore tout bloqué, c’est-à-dire que tout le processus de sa pensée est encore paralysé par des tabous, par des traumatismes, ou pollué par de mauvaises pensées, des manques de détachement. Alors automatiquement sa télépathie va être tronquée de moitié et ne pourra fonctionner que d’homme à homme, au lieu de fonctionner d’homme à Dieu par exemple, ou d’homme à guide.
 
Si vous voulez que votre réceptacle d’en bas, que ce soit le corps physique, mais aussi vos chakras énergétiques et même votre pensée, puissent recevoir ce qui vient d’en haut, quels que soient le degré et le plan atteints, il faut penser à nettoyer complètement et totalement les choses vivant sur le plan physique ou par le plan physique.
 
Et quand je dis les choses vivant par le plan physique et sur le plan physique, il ne s’agit pas seulement du corps, mais tout ce qui se manifeste grâce au plan physique, donc aussi l’astral, la pensée, les désirs, l’attachement, le détachement, etc. Tout ce que l’on retrouve dans l’astral sur le plan supérieur comme inférieur.
 
Une fois que l’homme arrive à maîtriser sa monture, comme disent les alchimistes, il peut faire n’importe quoi. Il peut convoquer les anges, prendre un mot dans un livre sacré et convoquer même un aspect de Dieu, comme il peut devenir télépathe.
 
Ce qui empêche l’homme d’entrer en relation complète, totale et je dirais même constante avec l’invisible, avec les différents plans de l’invisible, c’est tout simplement le manque d’alignement de ses véhicules astraux et physiques. Plus le corps physique et le corps astral de l’homme ont des endroits obscurs, et moins ces corps pourront faire la synthèse pour déclencher une communion avec l’invisible.
 
Donc première réaction, quand vous voulez être efficace sur un plan invisible, soyez efficace d’abord sur un plan visible. Tous les magiciens vous diront cela. Et en vous disant ceci, je n’invoque pas la magie, mais prenez exemple un peu sur eux.
 
Il y a tellement de méditants en ce moment qui suivent toutes sortes de mouvements venus de tous les coins du monde. Ils sont là, ils viennent et ils apportent leurs plexus pour qu’un tel vienne les initier. Ils sont là et ils amènent tout ce qu’ils ont fait ou pas fait pour que quelqu’un appelé X ou Y puisse emporter leurs péchés, puisse emporter leur lourdeur, ouvrir, écarquiller un chakra pour qu’ils puissent méditer, être illuminés.
 
Il n’y a rien de gratuit dans l’univers et surtout pas sur le chemin alchimique de l’évolution. C'est là où l’homme n’a pas compris la différence. L’évolution est une alchimie. C’est un peu comme une auberge espagnole, comme vous dites ; on y trouve ce qu’on y amène.
 
Et pourquoi ?
 
Parce que tout ce que vous-même vous ne pouvez pas accomplir, le Maître, aussi grand soit-il, ne peut pas le faire accomplir en vous. Donc le Maître va attendre. Il va attendre que le Maître qui est en chacun des hommes incarnés ou pas, se développe et accepte de venir lui serrer la main et de reconnaître la fraternité qui existe entre eux. Et c’est cela ce que l’on appelle l’initiation.
 
En fait, on fait un grand bruit autour de l’initiation mais elle ne représente rien. L’initiation n’est rien et je veux absolument exorciser le mot initiation dans l’esprit des gens, sinon ils ne sauront même pas devenir télépathes.
 
 
À l’heure actuelle, il est très à la mode de dire :
 
« Je veux travailler pour mon initiation.  Comment obtenir telle initiation ?  Dans quelle initiation suis-je ? »
 
Un peu comme les gens précieux d’autrefois qui ne se souciaient que de la marque de leurs vêtements. Maintenant on se soucie du degré initiatique que l’on a. C’est la nouvelle coquetterie. He oui.
 
« Où en est mon plexus ?  Est-ce qu’il est rose ?  Est-ce qu’il est bleu ?  Est-ce que vous connaissez un clairvoyant qui pourrait me le dire ?  C’est très important pour mon avenir. »
 
 
Or ce n’est pas l’initiation qui est importante, puisque l’initiation c’est juste la reconnaissance et la consécration à un plan que vous-même vous avez atteint. Donc le Maître ne vous initie pas, il enlève le voile ce qui vous permet de regarder tout ce que par vos efforts vous avez invisiblement bâti, sans vous en rendre compte, sans le savoir. Et c’est important, c’est vrai, car sans cette consécration vous ne pourriez pas être conscient de tout ce que vous avez acquis.
 
Donc, l’acte du Maître est important, mais l’acte du Maître ne fait pas tout. C’est vous-même qui accomplissez chaque jour un degré supérieur sur le chemin de l’initiation. C’est un peu comme un maçon qui, brique par brique, monte un mur.
 
Et c'est là où votre vie quotidienne est importante. J’en ai assez d’entendre les gens s’en plaindre de que leur vie quotidienne est plate et ne ressemble à rien, et les gens pleurent en se tordant les bras sur le plexus, en se disant :
 
« Seigneur je ne sers à rien, envoie-moi un esprit qui me guide. »
 
ou
 
« Envoie-moi une mission à accomplir. Est-ce que je dois partir au fin fond de l’Afrique pour apporter de la nourriture à ceux qui n’ont rien à manger ? »
 
Parce que dans le genre de l’inutilité, les gens feraient n’importe quoi, sans même se demander ce qu’ils peuvent faire réellement.
 
 
Alors je voudrais qu’une bonne fois pour toutes l’on arrête de pleurer sur la vie quotidienne. La vie quotidienne elle est ce que vous en faites. La vie quotidienne, ce n’est pas vos huit heures de travail que vous devez faire pour pouvoir vivre dans la société. À l'intérieur de ce travail, il faut regarder ce que vous pouvez accomplir d’alchimique, et combien de gens par exemple ont à acquérir la patience, la tolérance.
 
Et que font-ils dans leur travail ?
 
Tout le contraire, parce que pour eux d’un côté il y a la vie du bureau, et de l’autre côté il y a la vie du disciple.
 
Alors, quand on sort de la maison à huit heures du matin pour aller au bureau, on met les grosses chaussures pour écraser tout le monde, et puis quand on rentre le soir chez soi, on met les pantoufles pour aller s’agenouiller devant Kuthumi, et on oublie que toute la journée on a porté des grosses chaussures avec lesquelles on a écrasé tout le monde, on a dit des méchancetés, on a fait des remontrances et porté la médisance. Mais le problème c’est que quelles que soient les pantoufles que vous mettez le soir, le Maître voit bien que vous avez de gros sabots.
 
C’est cette clarté-là de l’esprit que je voudrais vous faire acquérir. Comme je l’ai dit mille fois, je ne veux pas vous rendre plus savants, plus illuminés. Je ne veux même pas vous initier, je ne veux pas toucher un seul de vos chakras, ni vous donner un atome de lumière. Et non pas parce que je sois désintéressé ou égoïste, mais c’est parce que vous avez l’océan de lumière autour de vous, et que vous donner une goutte, alors que vous avez la capacité de prendre la lumière dans son entier, ce serait ridicule. Donc mon but c’est de vous montrer comment prendre la lumière dans sa totalité.
 
 Forcément il y en a qui sont très heureux de pouvoir dire :
 
« Je te donne un peu. Viens, je te bénis. Viens, je t’initie. »
 
Je n’ai rien contre ces gens-là, car ils font une œuvre très utile malgré tout. Mais vous savez que lorsque vous venez vers moi, vous êtes face à l’implacable clarté de la pensée, du mental correct et de la lucidité.
 
Donc, je ne vais pas vous dire :
 
« Venez, je vais vous ouvrir un chakra, venez, je vais vous bénir, venez, je vais vous donner un peu d’énergie pour accomplir votre vie, pour accomplir votre alchimie spirituelle. »
 
 
Ce serait une aberration. Et si je pensais cela, la lumière descendrait instantanément sur mon esprit et détruirait toute ma possibilité d’entrer en communication avec la terre.
 
Mon travail c’est de vous dire comment, ici et maintenant, en étant Pierre, Paul, Jacques, ou n’importe quel autre, comment en vous-même pouvoir puiser dans la lumière, sans limite, sans avoir recours à un mantra, sans avoir recours à la projection de mon esprit, à mon alliance.
 
Mais par contre vous-même ici et maintenant, comment puiser directement dans le soleil, directement dans les entrailles de la terre, comment être fort, en bonne santé, rayonnant, et dans l’axe du divin.
 
Je ne veux pas vous porter, comme je vous l’ai déjà dit. Je veux vous jeter au contraire dans l’immensité. Et forcément, le petit aigle, a peur du premier vol lorsqu’il n’est pas sûr d’avoir suffisamment d’envergure. Et c'est là où je voudrais vous crier très fort :
 
« Mais avance, n’aie pas peur. Quel que soit le travail que tu as à accomplir, n’aie pas peur. »
 
 
Et ainsi le quotidien ne devient plus banal, il prend une envergure complètement différente, parce que le quotidien devient alors un moment d’alchimie. Et à chaque minute il y a quelque chose à transmuer, quelque chose à transformer, à faire devenir meilleur, ne serait-ce que le sourire que vous donnez par exemple à la réceptionniste dans votre bureau.
 
Imaginez ce que ce sourire peut produire sur cette personne, qui s’ennuie toute la journée à ce poste, ou qui est en instance de divorce, ou avec un enfant malade qui a la rougeole ou la coqueluche. Imaginez n’importe quoi, c’est la vie après tout.
 
Essayez d’apporter du bien dans le monde. Mais essayer d’apporter du bien, ce n’est pas en se demandant à quel pays d’Afrique ou autres je pourrais envoyer un bol de riz. Ici et maintenant vous pouvez faire quelque chose qui aura ses répercussions aussi au fin fond de l’Afrique et des autres pays qui ont des problèmes, ne serait-ce qu’à cause de l’énergie de bien que vous déclenchez.
 
 
Pourquoi les gens meurent-ils de faim ?
 
Ce n’est pas parce que le riz et le blé ne poussent pas, ou que les fruits ne mûrissent pas, mais parce que l’esprit total de l’humanité a faim.
 
Vous allez me dire que c’est résumer en très peu de mots le problème de la famine. Je dis simplement que la puissance de l’homme est telle qu’il a la domination sur tout ce qui a vie sur la terre. Si les hommes pouvaient se rassembler pour créer une fraternité de la volonté de bien, pour faire en sorte que la terre soit florissante, tempérée, agréable, aimable. Alors à ce moment-là, même les coins les plus déserts verraient des nuages s’amonceler pour créer la fertilité du sol. Cela paraît complètement illusoire et utopique, mais c’est la vérité.
 
 
Pourquoi est-ce que les nuages passent dans certains endroits et pas dans d’autres ?
 
Pourquoi y aurait-il dans l’esprit du nuage l’idée saugrenue de ne pas arroser telle ou telle partie du monde ?
 
Avez-vous pensez à cela ?
 
 
Eh bien, sachez que l’esprit des nuages est programmé pour agir de manière à créer la vie partout et à répandre l’eau partout. Mais il se trouve que l’homme se trouve actuellement entre deux règnes, c’est-à-dire entre le règne des animaux et le plan des Maîtres. Et entre ces deux règnes, il y a le règne de l’homme, de l’homme qui est encore inachevé.
 
Et que fait l’homme inachevé ne connaissant pas ses forces et sa puissance ?
 
Il les utilise mal, mais comme il est dominant malgré cela sur le règne des animaux et sur la nature, il arrive par ses mauvaises pensées, par ses mauvaises vibrations et par ses mauvaises conceptions, à bouleverser le schéma parfait entretenu par le règne des Maîtres.
 
Par contre si les hommes se réunissaient pour penser, pour visualiser une terre florissante, ils n’auraient pas besoin d’acheter des graines, ils n’auraient pas besoin de faire des irrigations, parce que le vent apporterait la graine et le nuage apporterait l’eau. Mais tout ce cycle d’harmonie ne vit et ne s’articule que si celui qui est l’intermédiaire entre ces deux plans fonctionne correctement.
 
Et je ne veux pas en disant cela faire reposer sur l’homme toute la responsabilité du malheur humain. Ce n’est pas mon propos. Je dis tout simplement : Attention là où l’homme est actif, là où il a la responsabilité, là où il a le pouvoir. N’accomplissez pas avec des pelles et des pioches ce qui doit être accompli par la pureté de l’esprit, par la pureté du cœur, par les bonnes intentions, parce que les pelles et les pioches n’y arriveront jamais.
 
Mais revenons à la télépathie.
 
 
J'ai fait ce long discours pour vous montrer combien il est important que l’homme sache tout d’abord bien se gérer, exactement comme une balance gère l’équilibre de ses deux plateaux. On ne peut pas essayer de développer la télépathie sans qu’il y ait un parfait équilibre entre les forces qui constituent l’homme : le yin et le yang, le chaud et le froid, etc., qui sont en fait, le manifesté et le non-manifesté, soit la matière et l’esprit.
 
Tant que vous n’aurez pas amené tous vos véhicules sur un plan d’harmonie, vous ne pourrez rien faire de manière harmonieuse, parce que si vous le faites, alors ce sera de manière chaotique et avec de grands risques.
 
Pourquoi ?
 
Parce que si votre esprit s’ouvre (comme beaucoup d’hommes en sont capables) mais que vous avez encore beaucoup d’attachements, une pensée qui va à droite et à gauche, qui s’articule mal, qui crée encore de la médisance, qui envoie des énergies négatives. Alors automatiquement lorsque vous vous ouvrez, que ce soit pour faire de la télépathie, du magnétisme ou autre chose, votre montée est alourdie et vous avez toutes les peines du monde à passer le plan astral.
 
Et ceux qui ont le plus de chance vont pouvoir arriver à dépasser le plan astral pour entrer un petit peu dans le plan divin, mais la plupart vont rester coincés dans le plan astral, et c’est là que je dis qu’il a des risques parce que sur ce plan-là il y a toutes sortes d’entités qui vont pouvoir venir faire du bien comme faire du mal. Mais de toute manière, même dans le cas où vous rencontrez des entités capables de faire du bien, c’est toujours aux dépens de votre énergie vitale.
 
Et c’est pour cela que tant de guérisseurs deviennent épuisés et ne peuvent exercer qu’une dizaine ou une quinzaine d’années, et si certains persistent, ils finissent par en mourir. Parce que les entités qui œuvrent sur le plan astral ont besoin d’énergie pour pouvoir joindre le plan physique, et pour cela ces entités utilisent l’énergie vitale, l’énergie qui parcourt tout le corps éthérique et qui travaille d’un plexus à l’autre dans les guérisseurs, mais aussi dans les médiums ou dans d’autres individus qui travaillent avec les entités qui se trouvent dans le plan astral.
 
Et à partir de ce moment-là, eh bien, on ne peut plus rien faire pour ces individus-là. C’est à eux de comprendre que leur plan physique doit être harmonisé et ainsi, lorsqu’ils s’ouvrent, même s’ils n’ont pas le degré initiatique pour monter plus haut, du moment qu’ils s’ouvrent en état de pureté, d’équilibre et d’harmonie, ils ne peuvent qu’atteindre le plan divin. Naturellement ils l’atteindront dans la mesure de leurs possibilités initiatiques, mais ils l’atteindront. Alors que d’autres bien qu’ils soient très capables mais s’ils n’ont pas cet alignement dans la clarté, la pureté et la droiture de l’esprit et des intentions. Eh bien, malgré leur valeur vibratoire, c’est-à-dire leur degré initiatique, ils resteront sur le plan astral.
 
Cela est étonnant, mais c’est la vérité, parce que les initiations ne font pas tout comme je l’ai dit au début, et surtout pas les premières. L’initiation qui compte le plus et qui détermine véritablement l’individu sur un plan divin, c’est celle que les Maîtres ont appelé pour schématiser, la troisième initiation majeure. À partir de ce moment-là, il n’y a plus besoin de se soucier du plan astral, il suffit de garder l’attitude de la pensée dans l’axe divin. Pensez à cette image.
 
Dessinez dans votre esprit un axe vers le divin, et dès que vous vous sentez éparpillés, tombés à droite, tombés à gauche, dans les peurs, les craintes, la médisance, les mauvaises pensées à propos de quelqu’un, pensez à cet axe.
 
Ramassez tous vos atomes, comme si un aimant les attirait et centrez-les et pensez à cet axe de lumière, cet immense couloir qui va directement jusqu’à votre moi suprême ou vers le Maître que vous aimez prier. Et vous verrez que si chaque fois que vous avez ce réflexe, de plus en plus vous allez pouvoir vous dépurer et devenir scintillant, rayonnant. Alors que si vous comptez sur des heures et des heures de méditation, des respirations, des visualisations de chakras, des pèlerinages, des séminaires, vous n’y arriverez pas.
 
Tant que vous n’avez pas arrosé la racine, la fleur ne pourra pas faire bonne figure. Arrosez les pétales d’une fleur qui a soif et vous verrez la tête qu’elle va vous faire. Les pétales se moquent complètement de l’eau que vous pouvez leur apporter. Par contre arrosez la racine et vous verrez comme elle sera heureuse.
 
En vous existe la même fleur et sa racine n’est pas autre chose que la synthèse de tout ce que vous êtes en tant que corps, en tant que chakras, en tant que pensées, en tant qu’âme. Et tant que l’homme n’aura pas compris qu’il doit parfaitement s’aligner et se tenir dans l’axe, il ne peut même pas espérer rencontrer l’ombre d’un Maître.
 
Alors, que faire pour rencontrer sa lumière, je vous le demande, si vous ne pouvez même pas marcher dans son ombre ?
 
 
Et pourtant c’est si facile d’atteindre la lumière du Maître. Il ne s’agit pas d’être un grand méritant, il ne s’agit pas de se faire pendre pour l’humanité, il ne s’agit pas non plus de faire de longues heures de prières ou de méditations, mais simplement d’être tel qu’il a dit ce grand initié que l’homme devait être : un enfant simple et pur.
 
Et pour être télépathe c’est très important, parce que dans le cadre de la télépathie, le canal reste puissamment conscient, puissamment terrestre. La pensée elle-même a le recours de s’articuler, de bouger. Donc comme dans l’exercice du pendule, si l’homme n’a pas pris l’habitude d’avoir une pensée propre, stable, qui s’arrête à volonté pour écouter, alors il ne peut pas être un bon télépathe.
 
Il va entendre mille et une voix en même temps, sans s’en rendre compte. Et en même temps qu’il entendra la voix venant d’un plan divin, il entendra les voix de l’astral. Et toutes ces voix vont se mélanger et lorsqu’il entendra un message, il ne comprendra pas la relation de certains mots avec d’autres, ou d’une certaine phrase avec une autre, ou pourquoi un jour le message a été bon et le lendemain ne l’est plus. Que la première fois il a expliqué une vérité, ou a donné une prédiction correcte et le lendemain la prédiction a été complètement fausse, ou l’avertissement totalement faux.
 
Ça c’est dans le cas où justement l’homme est encore entre les deux plans, et pas encore bien centré dans l’axe. Mais une fois que l’homme est pleinement centré dans l’axe, il n’a plus à avoir crainte, sans importer qu’il utilise seulement son cerveau, ou qu’il utilise le pendule, ou qu’il utilise le tarot, ou qu’il utilise d’autres supports, il pourra être le réceptacle de la télépathie sans courir des risques.
 
Maintenant,
 
Comment faire pour devenir meilleur télépathe ?
 
 
Pour ceux qui ont envie de travailler la chose. Alors, vous ayant dit ce long préliminaire, car il était nécessaire, je vais vous révéler qu’il faut tout simplement se mettre à l’état d’écoute. Cela paraît une banalité, mais c’est là toute la clé de la télépathie.
 
Qu’est que cela veut dire se mettre à l’état d’écoute ?
 
 
Ce n’est pas entrer dans un grand vol plané et se dire : « Jésus ou Kuthumi, j’attends que tu me répondes. » Non, ce n’est pas ça du tout, il ne s’agit pas de planer. Mais au contraire, lorsqu’un individu veut se mettre à l’écoute, il doit créer par une focalisation intense, une boule de lumière vibrante. C’est-à-dire que tout en ne pensant à rien, il doit se centrer et se concentrer extrêmement, aussi bien dans ses atomes physiques que dans son esprit, dans son mental.
 
Alors ce que je conseille comme cliché, puisque l’homme travaille beaucoup plus facilement par clichés, en utilisant la visualisation, que tout simplement avec des mots. Donc ce que je vous conseille c’est de choisir la posture qui vous convient et de penser que vous centralisez une grosse boule de lumière intense et rayonnante au niveau du troisième œil, et que dans cette boule rayonnante vous y concentrez le maximum de votre conscience.
 
Il faut qu’au bout d’un moment vous vous sentiez conscient dans ce soleil-là. Il faut que toute votre conscience soit transposée dans ce soleil et que vous ayez l’impression, soit d’être ce soleil, soit que ce soleil est conscient.
 
Et une fois que vous avez déclenché ce processus, vous n’avez qu’à envoyer votre demande. Dans le cas où vous voulez une réponse précise à une question, ou bien si vous voulez simplement vous ouvrir à un message, vous vous mettez à l’écoute, vous restez dans le soleil, et vous priez la lumière, vous appelez votre Maître, que ce soit en utilisant des mots ou de façon silencieuse, tout simplement en espérant entendre sa voix. Vous pouvez utiliser n’importe laquelle de ces deux méthodes, cela dépend de votre terrain personnel. Ça c’est pour envoyer.
 
Maintenant pour réceptionner, il faut maintenir un certain temps cet état d’écoute, et si vous vous apercevez que durant ce temps d’écoute rien n’est venu, que rien n’est passé, qu’aucun message télépathique, qu’aucune image n’est venue vers vous, il ne faut pas vous en inquiéter. Cela ne veut pas dire que votre appel n’a pas été entendu, cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas télépathe. Cela veut seulement dire que peut-être un corps x des nombreux corps de votre constitution occulte a réceptionné le message, mais, qu’il n’a pas pu le faire passer jusque dans votre mental concret.
 
Et c’est ce qui arrive très souvent.
 
C’est-à-dire que votre conscience du plan x, du plan de l’invisible pour schématiser puis que pas tout le monde connaît la constitution occulte, imaginez donc la partie de l’homme qui est subtile. Eh  bien, il se pourrait qu’un de ses corps de l’invisible ait bien réceptionné la réponse des guides, la réponse du maître, mais qu’il n’arrive pas à la faire passer dans votre mental concret, dans ce que vous appelez la pensée.
 
D’où vient le problème à ce moment-là ?
 
 
Le problème vient que l’individu sans doute a réussi à faire une bonne ouverture, a réussi à maîtriser sa pensée pour créer cet axe de lumière, mais en lui résident encore certains principes, certaines idées fausses, certaines limites, certains tabous. Ce qui fait que lorsque ce corps subtil a réceptionné la réponse du Maître, lorsqu’il a voulu la projeter dans le mental concret, il a rencontré tout le contraire de la réponse.
 
Par exemple, si un individu demande :
 
« Mais explique-moi qui est Jésus ?  J’en ai assez d’entendre dire d’une part qu’il est le fils de Dieu, l’Unique, et d’autre part d’entendre dire qu’il est un Maître qui a été adombré par le Christ.  Quelle est la vérité ? »
 
 
Prenons cet individu en crise, face à ces deux théories et qui voudrait une bonne fois pour toutes entendre du ciel la véritable version. Mais si en lui persiste, et je dirais même malgré lui, une certaine croyance que Jésus est forcément le fils unique de Dieu, le deuxième aspect de La Trinité, lorsque son corps subtil va recevoir la vérité que Jésus était un Maître adombré par le Christ, il va y avoir un conflit entre la croyance entretenue dans le mental concret de l’individu et la vérité perçue par son psychisme.
 
À ce moment-là, son psychisme va retenir la réponse, et ne va pas pouvoir la projeter puisque l’individu fait obstacle. C'est un peu comme lorsqu’il y a un barrage, et c’est là où les Maîtres lorsqu’ils voient quelqu'un de bien intentionné, ils interviennent puissamment.
 
Ils se disent :
 
« Bon, mon message ne peut pas en ce moment passer, car cela fait une heure qu’on essaye de lui faire admettre la chose, mais son mental ne desserre pas. »
 
Alors, les Maîtres vont créer des événements ou vont faire que l’individu rencontre une personne, qui vont lui permettre d’apercevoir la vérité, et c’est à ce moment-là que va se produire tout un réseau des circonstances pour que l’individu puisse être amené à des considérations plus profondes, plus ésotériques, plus occultes.
 
Et ainsi, en apportant un peu de culture ésotérique, donc en formant le mental concret à recevoir la largeur des idées divines, automatiquement lorsqu’un an plus tard cet individu s’ouvre, il entend comme si on le lui criait :
 
« Jésus est un Maître »
 
 
Et c’est ce qui se passe pour tout le monde, car tout le monde est en télépathie, à chaque instant. Vous êtes en télépathie les uns avec les autres, et le groupe familial avec un autre groupe familial, par exemple les amis, et les différents groupes familiaux avec l’entité que représente la nation, et la nation vis-à-vis d’une autre nation, et toutes les nations vis-à-vis du logos, le logos planétaire.
 
Tout est télépathie, parce que tout est échange, résonance comme je l’ai déjà dit. Donc tout dépend de la pureté de votre véhicule, de votre degré initiatique, de la largeur des idées de votre mental concret, et là aussi il y a beaucoup d’efforts à accomplir.
 
Et c’est pour cela qu’il est besoin chaque fois pour atteindre un autre niveau initiatique, il est besoin d’une nouvelle race. Parce qu’une race amène une civilisation, et une civilisation amène des mœurs, une culture, et cette culture c’est un aspect, c’est une façon de voir les Dieux et les énergies.
 
Et lorsqu’il faut atteindre une autre initiation, eh bien il faut donc une autre façon de voir les choses, il faut une autre race, une autre culture, d’autres mœurs, un autre ésotérisme, bien que l’ésotérisme de racine, de base, ne change jamais. C’est un peu comme lorsque vous étudiez vos religions, vous vous apercevez qu’elles disent toutes la même chose, et pourtant elles ne peuvent pas aller plus loin que le système qu’elles ont créé pour se perpétuer, parce qu’elles avaient un certain degré vibratoire à accomplir, une certaine initiation à donner aux hommes.
 
Et ce degré initiatique étant acquis, eh bien maintenant il faut un autre système. Donc, ce qui change comme je l’ai dit mille fois, c’est tout simplement l’instrument, mais ce n’est pas la vérité qui est à l’intérieur et qui lui sert de moelle épinière, de substance et de vitalité.
 
C’est pour cela qu’il ne faut pas avoir peur du changement et qu’il faut au contraire louer et apprécier le changement, même s’il paraît à hauts risques. Parce que c’est dans le changement que réside le nouvel homme, une nouvelle race, un nouvel état d’esprit, une nouvelle façon de voir les choses.
 
C’est dans ce changement qu’il y aura la possibilité d’obtenir de nouvelles réponses à ce qui semble être à l’heure actuelle complètement énigmatique, parce que l’individu est saturé de conditionnements : conditionnements occultes, conditionnements religieux, scientifiques ou profanes, c’est-à-dire à l’état des mœurs.
 
Alors pour faire fi de tous ces conditionnements et vous rendre libre, il faut que vous soyez conscient de ces conditionnements. Mais je ne veux pas vous forcer à vous battre contre ces conditionnements. Absolument pas, car bien de fois ils sont nécessaires, car sans ces tuteurs, bien des hommes ne seraient arrivés à rien. Ils seraient restés marginaux, ils n’auraient même pas appris l’alphabet, la chose la plus élémentaire dans l’activité de la pensée.
 
Donc ce qu’il faut c’est regarder le conditionnement comme ayant été une chose utile pour amener le côté cérébral de l’être humain à un certain niveau de maturité. Et une fois que le côté cérébral de l’être humain a acquis cet état de maturité, il faut se débarrasser du conditionnement, des principes, etc., pour faire en sorte que cette maturité vous conduise à la liberté.
 
Et c’est cette liberté-là que je veux pour vous. Ce n’est pas la liberté de l’âme épanouie dans son ciel divin. Ça c’est très bien, mais ce n’est pas seulement ça la liberté. Je ne veux pas avoir des disciples libres dans l’esprit et complètement emprisonnés sur la terre. Je ne veux pas de ces moines-là qui vivent dans des tours.
 
Non
 
Je veux que l’homme soit libre de la tête aux pieds, du corps jusqu’à l’esprit, de la pensée jusqu’à l’âme. Et pour cela il faut un mental lucide, pour cela il faut une société lucide, et tout cela justement va changer.
 
Tout va être fait pour apporter à l’homme de plus en plus de liberté, afin qu’il puisse acquérir l’initiation qui lui est promise ces temps prochains : la liberté. Et c’est vers la liberté que vous allez, et c’est pour cela que vous avez peur et que vous essayez de vous sécuriser en allant vers le gourou un tel ou le gourou autre, ou vers sœur ceci, sœur cela, en lui demandant :
 
« Dis-moi comment je dois vivre, dis-moi comment je dois manger, dis-moi comment je dois m’habiller, comment je dois penser, quel mantra est le meilleur, quel Dieu je dois prier, quel est mon rayon. »
 
 
L’homme a peur et il se demande quel est le mode d’emploi de la liberté.
 
Mais quand tu seras dans la liberté, tu verras que tu n’auras pas besoin de mode d’emploi.
 
Quand tu étouffes, est-ce que j’ai besoin de te dire comment respirer ?
 
Non
 
Tu prends une grande bouffée d’air. Eh bien, la liberté, c’est pareil. À l’heure actuelle tu étouffes et tu essaies de me demander comment t’apprendre à respirer. Laisse faire la nature et la nature te conduira elle-même à la respiration.
 
Tu essaies de me demander comment devenir libre, comment devenir initié. De la même manière laisse faire la nature. Mais tu n’écoutes pas la nature qui est en toi. Quand tu fais quelque chose de mal, il y a le remords, tu sens bien que tu as fait une faute. Le remords est là, il te travaille. Mais est-ce que tu écoutes l’enseignement du remords ?
 
Non
 
Tu acceptes cette dépression pendant deux trois jours et puis la fois d’après tu recommences malgré la voix de la nature, la voix de l’équilibre.
 
Alors écoute ton propre Maître avant de me demander ce que tu dois faire, car il est en toi, et il te dit ce que tu dois faire. Et qu’empreint de gourmandise, tu te jettes par exemple sur des gâteaux, sur des viandes ou sur des sauces. Alors que cela te fait véritablement mal. Ne viens pas me demander ce que tu dois manger pour être en bonne santé.
 
Ah non !  Tu ne crois pas que je vais te le dire. Écoute la nature qui est en toi. Parce que forcément au moment où tu commets cette chose, où tu te lances avec appétit vers ces choses-là, essaie de me faire croire qu’il n’y a pas en toi une voix qui te dit :
 
« Mais non ce n’est pas bon pour toi. »
 
 
Tu sais très bien que la voix te parle, mais tu lui dis :
 
« Tais-toi, tais-toi, j’en ai envie, ça ne te regarde pas. »
 
 
Alors que fait le Maître ?
 
À l’image du penseur de Rodin, il met son menton dans sa main et il se dit :
 
« On verra plus tard, quand il en aura fini avec son ulcère, quand il en aura fini avec son diabète. »
 
 
Mais le problème, c’est qu’étant devenu malade, c’est aux Dieux que les hommes vont reprocher la maladie. Eh oui ! Quel cercle vicieux, vous voyez. Alors qu’il suffit une bonne fois pour toutes d’écouter la voix de la nature, la voix de votre Maître intérieur chaque fois que vous avez un arrêt, une culpabilité, car la voix du Maître intérieur résonne souvent comme une culpabilité parce que c’est le seul moyen pour la voix de se faire entendre.
 
Alors, ou vous écoutez la voix de la nature et prenez vos responsabilités, ou alors vous faites les choses à l’envers, mais alors vous ne vous plaigniez pas. Et personne ne vous en voudra et personne ne pensera à vous faire un quelconque reproche.
 
Un Maître ne vous fera jamais la remontrance par exemple de l’utilisation du tabac. Un Maître ne vous critiquera jamais de l’utilisation des drogues même les plus violentes. Non. Un Maître sait que vous êtes libre et que vous avez le droit de vous mettre en pièces si vous le désirez. C’est votre liberté. Même si cela le fait souffrir, il vous laissera accomplir votre désir. Mais il faut prendre votre responsabilité, et ne vous plaignez pas le jour où vous serez en train de mourir. Assumez aussi votre mort, allez jusqu’au bout de cet acte démentiel. Assumez votre destruction.
 
Mais que font la plupart de ces gens, qu’ils soient drogués par les drogues, drogués par la nourriture, drogués par les films ou quoi que ce soit d’autre ?
 
Au beau milieu de la débâcle ils se mettent à crier :
 
« Aidez-nous, on n’en peut plus ! »
 
 
On entend des grands pleurs monter là-haut dans l’Univers. Et pourtant, sur la terre, nous envoyons des armées de guides pour leur dire quoi manger, comment respirer, que penser, comment aimer, comment méditer, comment vivre.
 
 
Pourquoi la plupart des gens manquent-ils de force et de courage ?
 
Parce qu’ils ne se responsabilisent pas.
 
Regardez leur vie. Certaines femmes attendent que leur mari les protège, et certains maris attendent la protection de leur femme, image de la mère. On n’en sort plus, et le jour où ils ont un problème dans la vie sociale, dans la vie initiatique, ils s’écroulent lamentablement en pleurant.
 
La responsabilité, c’est le réservoir de la force et du courage. Et il vous en faut pour accomplir l’alchimie sur le chemin du disciple. Quand un Maître arrive et vous dit :
 
« Ne fais plus cette chose, maintenant je veux que tel chakra s’ouvre en toi, donc il ne faut plus que tu pratiques telle ou telle chose de la vie profane. »
 
 
Si vous n’avez pas cette responsabilité de disciple, vous ne pourrez pas accomplir cette discipline et ce sacrifice apparent.
 
Par contre si vous êtes responsable, le Maître peut venir et vous dire :
 
« Écoute, pour les besoins de l’humanité, il faut que tu meures, acceptes-tu ? »
 
 
Et même dans ce sacrifice ultime, vous aurez le courage, la force de répondre oui. Mais allez demander à quelqu’un qui n’est pas responsable de mourir pour les hommes, et vous verrez qu’avant même que le Maître ait fini sa phrase tous ses os vont trembler et il va se réduire en poussière.
 
La peur. C’est la peur qui tient l’humanité. Or quand on est responsable, on n’a peur de rien, sinon peut-être de ne pas faire assez bien et assez longtemps son travail. Responsabilité. Je veux que ce mot entre dans vos esprits. Je ne veux pas que vous sortiez d’ici, sans avoir compris et être pénétré de ce mot-là. Responsabilité.
 
Je sors d’ici en être responsable, je m’assume. Je tremble, j’ai peur, c’est un fait, je n’y peux rien, je ne connais pas la vie, mais je m’assume et ma peur disparaît. On ne vous demande pas d’être des surhommes. Non. La spiritualité ce n’est pas le club des super-girls et des supermans du monde. Au contraire, les gens qui sont auprès des Maîtres sont des gens comme tous les autres.
 
Alors quelle est leur différence puisqu’ils sont auprès du Maître ?
 
 
Ils savent ce que veut dire être un être humain vivant, et ils savent par là même ce que veut dire être divin. Tant que vous ne savez pas ce que veut dire être un humain vivant, vous ne pouvez pas savoir ce que veut dire être divin. Et c’est pour cela que Jésus a dit :
 
« Laisse les morts enterrer les morts. »
 
Il faut que vous réfléchissiez à cette phrase. Je ne le dis jamais assez. Soyez conscient, parce que si vous êtes conscient, vous êtes responsable.
 
Allez, on se donne un coup de fouet et en sortant d’ici, chacun d’entre vous va aller régler ses problèmes avec responsabilité. Vous avez un problème avec votre conjoint ou avec votre enfant, avec une camarade de bureau ou même avec votre patron. N’ayez pas peur et dès que vous le pouvez, réglez ce problème. Mais réglez-le de manière lucide en conversant avec maturité et non pas comme un enfant qui tape des pieds et qui se met à crier, à pleurer, à réclamer son dû et à faire son caprice. C'est là, où les règlements de comptes ne sont pas valables.
 
Quand un être responsable veut régler un problème, il commence par l’analyser, à se positionner en tant que spectateur, à regarder les tenants et les aboutissants de la chose, puis choisit la règle de sagesse qui peut régler ce problème. Et ainsi il arrive à le régler. Sinon vous n’y arrivez pas et vous le constatez bien dans votre vie. Tous ces problèmes qui traînent et qui traînent, qui se présentent et qui se représentent à nouveau. Donc soyez responsable une fois pour toutes. Le dos bien droit.
 
Regardez comment vous marchez la plupart d’entre vous, comment vous vous asseyez aussi. Votre posture même démontre l’avachissement dans lequel vous vous trouvez, la peur qu’il y a en vous, le manque de ténacité qui est dans votre esprit. Je ne vous dis pas de vous tenir fier et droit. Non. Mais tenez-vous avec dignité, soyez digne, il ne s’agit pas d’exhiber de la fierté, mais simplement d’être digne.
 
Un être qui se sent responsable s’aime lui-même, donc il a de la dignité, parce que si vous ne vous aimez pas, vous ne pouvez pas avoir ce réflexe de dignité. Alors vous vous affalez, et c’est ainsi que l’on voit certaines personnes marcher dans les rues toutes courbées, témoignant de cet avachissement.
 
Donc pensez à faire cette chose jusque dans votre corps et à force de la faire au moins dans votre corps, vous verrez que cela va résonner dans l’attitude de votre esprit. Prenez l’habitude de vous tenir avec dignité, même si c’est avec souplesse. Et vous verrez qu’à force d’obliger votre corps à se tenir avec dignité, votre esprit va, par la même énergie, dégager cette attitude mentale, parce que tout est résonance. Uniquement à cause de cela. »
 
(Conférence du 19.09.87)